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mercredi 14 octobre 2015

Education: Pimprenelle, rue de Grenelle




BONNE NUIT LES PETITS




En privé François Hollande surnomme Najat Vallaud-Belkacem, sa ministre de l'Education nationale, Pimprenelle. Un surnom qui n’évoque pas grand chose aux plus jeunes, mais qui a fait les beaux soirs de la télévision dans les années 60. Pimprenelle et son frère Nicolas attendaient la poudre magique jetée du haut d'un petit nuage par le marchand de sable pour les endormlir. Et voilà que 50 ans plus tard nous assistons à un remake avec Najat Vallaud Belkacem qui a retenu la leçon et balance une poudre anesthésiante sur la dictée des enfants.   On avait confiance avec son joli minois, son sourire éclatant et sa façon d’embrasser les enfants et de séduire les parents. Elle avait fait ses preuves lorsqu'elle s'occupait de l'égalité des femmes. Pour ma part je trouvais même qu'elle s’en sortait plutôt bien. Patatras, la voilà en charge  du ministère de l'Éducation nationale, et la belle se sent pousser les ailes du désir. Celui de paraître. Son ambition : vouloir réformer le système éducatif. Et comme elle n’a pas de référence historique, culturelle ou économique ça ne passe pas. Fini les bisous. À Paris, dimanche 11/10 les organisations représentatives de professeurs ont donné rendez-vous à leurs adhérents pour dénoncer une nouvelle fois la réforme du collège. Dans les rangs l’on pouvait  lire sur les banderoles : "Tous égaux, tous illettrés", "Arrête ton char Najat", "Non au sacrifice de nos enfants", ou encore "Non aux exigences tyranniques des fainéants". Très peu de parents d'élèves avaient fait le déplacement pour se joindre aux enseignants. Quelques timides protestations de la part des parents d'élèves, pour la forme, histoire de montrer leur opposition à la mise en place de la réforme. Se frotter à l’Éducation, Vincent Peillon en a fait les frais : 9 mois après son installation il était déjà chômeur. Dans quel monde vivons nous… il a quand même pris le temps d’enfumer les collectivités territoriales avec sa réforme  ( il leur en faut toujours une ) : la mise en place des activités péri éducatives. Une épine dans le pied à l'école primaire qui n'avait pas besoin de cela. Quand allons nous enfin comprendre que notre système éducatif est las de subir de tels changements, qu’il est temps de dépoussiérer tout ça, mais avec des réformes intelligentes pensées par des gens nommés moins pour leur sourire que pour leur compétence. Comparez les résultats des petits Français à ceux de leurs  camarades d’autres pays, et vous allez voir qu’il y a de quoi s'inquiéter. 


L'idéologie égalitariste ne cesse de sévir

À trop vouloir niveler l'enseignement par le bas en mettant d'emblée tout le monde dans le même  panier au sein des classes du collège unique, une brillante idée de Giscard d'Estaing avec la loi Haby, le 11 juillet 1975, nous baissons le niveau de la France tant sur le plan culturel que technique et nous augmentons les ornières dans lesquelles les élèves les plus faibles se trouvent actuellement...  On n'a toujours pas compris que chaque enfant a sa propre intelligence qui ne demande qu'à  s'épanouir en tenant compte de ses goûts et de ses aptitudes. Le collège unique a été une erreur; ne recommençons pas. Mais si. Maintenant on veut  transformer les  établissements  scolaires en  grandes salles de jeux pluridisciplinaires. Et sans le moindre sou. Aucune importance on a des idées rue de Grenelle. On va retirer par-ci par-là quelques  heures ou quelques minutes à chaque discipline, et tailler la croupière à quelques programmes inutiles pour associer élèves et enseignants dans un même tohu-bohu  dont il ne sortira qu'une mosaïque informe. Les "profs" de dessin, par exemple, n'auront plus que 3/4H pour faire danser les pinceaux de leurs futurs  artistes. Ne parlons pas des langues étrangères, puisque la France se classe dernière des pays européens; inutile de perdre notre temps à les apprendre. 
À la place, Pimprenelle promet que tous les élèves pourront entamer une 2ème langue dès la 5ème grâce à la suppression des classes bilingues en sixième et des classes européennes. Géniale cette ministre. J’aimerais connaître son niveau d’anglais, comme ça pour voir… Seuls, les gamins dont les parents sont plus fortunés s'en tireront. Est-elle à ce point aveuglée  pour se lancer dans cet égalitariste et anti-élitiste stupide au point de "déloger la république de l'école "?  certes, les Lumières ont retrouvé leur place dans les bouquins d'histoire mais cette tentative d'ignorer les origines de notre République est autant répréhensive que le verbiage de Nadine Morano qui semble méconnaître le sens des mots qu'elle emploie, avec le sourire en moins. Franchement, il est temps de remettre les fondamentaux à l'école  pour éviter que l'obscurantisme  ne s'accentue. Cette perte de temps ne fait qu’aggraver les carences de l'enseignement français qui ne seront pas résolues par cette réforme.    

7 commentaires:

  1. Plus de notes, plus de repères, on habitue nos enfants à vivre dans un monde virtuel où l'excellence est sacrifiée.
    A quand la disparition des examens qui valident les fins de cycles ?
    NVB n'est là que par intérim mais elle poursuit la mission de ses prédécesseurs dont l'objectif est de réduire le gouffre de la dette.
    Dommage que ce soit sur le dos du savoir, du talent et des compétences de nos générations futures.

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  2. Anonyme10/15/2015

    Vous avez oublié gros nounours dans votre histoire; Il la regarde béatement avec des yeux énamourés

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  3. Anonyme10/15/2015

    Donc on peut supprimer tous les ministères pour faite des grosses économies et seulement maintenir le MINFI et les 2 ministres rattachés ; finances et budget. + Cour des comptes. Voilà les 4Md qui manquent au prochain budget...
    Double avantage le Pédalo ira plus vite ainsi allégé.

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  4. Anonyme10/15/2015

    Plein d'humour votre article.

    Je ne suis pas d’accord avec Oscar, le baccalauréat est une épreuve inutile qui coûte très chère. De plus, 80% de réussite est une absurdité dans la mesure ou les niveaux sont insuffisants. Il faudrait le remplacer par un contrôle continu, comme dans d’autres pays.

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    1. Malheureusement force est de reconnaître que vous avez raison sur la première partie de votre réponse ; le niveau des examens a considérablement diminué.
      Toutefois un mixte entre examens et contrôle continue me paraitrait plus approprié pour juger le niveau de fin de cycle d'un élève.

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  5. Anonyme10/15/2015

    laisser entendre que tous les élèves de 5ème pourront commencer une deuxième langue quand on sait qu'un grand nombre ne possède pas le français relève de l'utopie et du mensonge; même chose pour l'hétérogénéité des classes; les écarts entre les élèves sont trop importants pour faire du bon travail; c'est un prof qui vous le dit

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  6. Anonyme10/17/2015

    Vouloir faire faire du basket á un main va vite le démotiver et lui montrer son handicap. L'idéologie égalitariste repose sur le fait qu'il faut distinguer le physique de l'intellectuel. Or il y a des inégalité en physique comme en intellectuel et l'intelligence a plusieurs facettes. L'éducation doit prendre en compte ces differences pour être efficace

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