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mardi 26 mai 2015

Le Sud Manche, l'autre pays des tomates



Le bocage du Val de Sée, va d’ici peu, s'ouvrir à la culture des tomates avec l'assentiment du monde agricole qui vient de déléguer une mission en Hollande composée de représentants de la SAFER aux côtés d'élus du Sud Manche et des investisseurs qui envisagent de s'implanter dans le Sud Manche. A l'évidence,  la rencontre sur place avec les responsables de la société Van Der Bosch et le groupe Greenery qui commercialise ses productions, en France notamment, a permis d'éclairer les participants sur les raisons et les objectifs de ce projet et de répondre aux interrogations qui ne manquèrent pas d'être posées sur : les modes de production, la main d’œuvre ainsi que sur les orientations économiques des partenaires hollandais.
N'en déplaise à certains esprits chagrins, les tomates seront bien françaises... La société qui s'implantera á Brécey en 2016 et vraisemblablement á Isigny le Buât dans une deuxième phase ( le Maire de cette commune ayant été également invité) sera de droit français financée par des investisseurs français et hollandais. Cette entreprise de production sera gérée sur le site par un agriculteur de Charente Maritime... C'est donc bien une main d’œuvre française qui sera employée pour produire, conditionner et commercialiser les tomates en partenariat avec Greenery France dont le siège est à Toulouse. Elle sera ouverte également à d'autres producteurs nationaux. Un producteur de framboises (4ha de serres) puis de fraises, myrtilles et groseilles dans la région de Toulouse vient d'intégrer le groupe. Quant aux méthodes de production qui utilisent actuellement la géothermie en Hollande, elles relèveront des technologies nouvelles et du développement durable. Aucun pesticide et aucun insecticide ne sont utilisés; la lutte contre la mouche blanche s'effectue dans le cadre d'une rivalité biologique avec des prédateurs; faute de vent dans les serres ,La pollinisation est assurée par des bourdons non agressifs  et l'arrosage des plantes s'effectue avec l'eau de pluie dans laquelle les engrais sont incorporés ; Magnésium notamment et phosphate dont la plante a grand besoin. L'eau résiduelle est retraitée avant d'être réutilisée. Quant á la laine de roche support des plantations, elle est aussi réemployée pour la confection de matériaux Isolants.

Quelles sont les raisons de l''implantation de telles structures en France ?

Avant tout économique. Le déficit de notre balance commerciale avoisine les 200 millions d'euros ce qui correspond à un manque de 350000 tonnes de tomates. La France en produit seulement 500000 tonnes par an. Plus clairement, la réponse est donnée par les chiffres: Un hectare de serres supplémentaire, c'est environ 300 tonnes de tomates en plus. C'est beaucoup et c'est peu au regard du déficit actuel d'autant que ces nouvelles productions viendront se substituer en partie aux exportations de Greenery en France où ce groupe commercialise avec de nombreux clients, notamment de la grande distribution, qui souhaitent voir des tomates « made in France ». En se rapprochant de ses clients, Greenery diversifie ses productions et réduit ses frais de transport tout en participant à l'économie du pays. Sans concurrencer la Hollande qui de son côté, exporte une grande partie de ses fruits et légumes vers les pays de l'Est et l'Allemagne.
Toutes ces informations ont été clairement exposées aux participants par RicK Van den Bosch et Frans Scholts, patron de Greenery. Sur le plan administratif, un permis vient d'être déposé en mairie de Brécey  pour la construction de l' installation destinée á la cogénération d'une puissance de 9,6 MW . Un  autre permis est en cours pour la construction des serres et des bâtiments pour la gestion de l'entreprise. Il sera déposé début juin. L'idée de créer une centrale biomasse pour un chauffage d'appoint sera également étudiée en septembre.  Dans un futur proche  10 ha de serres sont également envisagées sur Isigny le Buat. Un élu a cru bon  d’ironiser en parlant d'un projet « qui fait rougir... de plaisir »; Je dirais plutôt :  qui fait saliver, tant il fait parler de lui !,  

2 commentaires:

  1. plus d'une année s'est écoulée et les travaux ne sont toujours pas commencés... il faut savoir qu'un tel permis ne s'obtient pas du jour au lendemain et qu'une fois délivré, il faut deux mois supplémentaires pour permettre aux recours d'être déposés. Le permis ayant été obtenu fin mars, nous arrivons en juin. Problème: quelques urnes funéraires ayant été trouvées lors des recherches archéologiques préventives, le pétitionnaire doit financer des recherches complémentaires; une première estimation de travaux s'élève à 900000 euros; après quelques négociations la dépense est réduite à 300000 euros; les vacances arrivant, la France se met à tourner au ralenti. Avec septembre tout devrait pouvoir démarrer; Le contrat des serres est signé avec le constructeur, les banques vont reprendre et les terrains vont être acquis... Voilà pourquoi la France n'avance pas et pourquoi 300 candidatures à un emploi ont du attendre jusqu'à maintenant pour être étudiées.

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    1. Anonyme3/03/2017

      Bonjour
      Je fais partis des 300 candidatures et j'ai hâte que les travaux commencent. J'espère avoir la chance de prétendre a un des postes et même si je ne suis pas retenu , ces emplois seront bénéfiques a la vie d'autres personnes qui eux aussi attendent avec impatience. Auriez-vous des nouvelles de l'avancement du projet , construction , emplois fin d'année ou plutôt l'année prochaine ? Cordialement . Anthony L

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