La coupe est pleine
Bien
d'autres expressions pourraient être utilisées pour qualifier les réformes qui
ne cessent d'alimenter les conversations des malheureux élus ruraux réduits à faire tapisserie
au sein d'assemblées pléthoriques.
A titre d'exemple: La communauté
d'agglomération Saint-Loise regroupe actuellement 73 communes représentées par
une centaine d'élus. Ils seront plus de 120 en 2017 lorsque la communauté de
Canisy les aura rejoints. Même chose pour la communauté d'Avranches-Le Mont-Saint-Michel.
Sa voisine du Val de Sée tombant sous le couperet de la loi NOTRe, elle pourrait
envisager naturellement de se tourner vers elle avec ses 28 communes et ses
9500 habitants. La nouvelle communauté regrouperait alors 80 communes et près
de 55000 habitants représentés par 113 élus. Proportionnellement au
nombre d'habitants, c'est quasiment 10 fois plus qu'au Conseil
Départemental de la Manche où 54 élus siègent au nom de 500 mille habitants.
Entre nous, on risque de faire mieux demain dans le Cotentin. Bien conseillés,
les élus de l'agglomération cherbourgeoise viennent de décider de regrouper
leurs collectivités locales pour en faire une ville nouvelle de 80000
habitants. Bien joué. Cette décision permet à Cherbourg de faire une OPA sur le
Cotentin. En effet, la loi impose à toute commune d' intégrer une communauté de
communes. Conséquence: la préfète devra fusionner 6 ou 7 communautés du
Cotentin sous prétexte qu'une seule commune ne peut détenir la majorité
au sein d'une communauté. On peut d'ors et déjà conclure que cette nouvelle
assemblée dépassera probablement les 200 élus même si des communes
nouvelles se créent çà et là d'ici 2017... Des élus qui, ruraux pour la
plupart, auront désormais le plaisir de vivre les joutes
politiques de la plupart des grandes collectivités urbaines. Franchement, tout
cela n'est pas sérieux. Mais comme le ridicule ne tue pas, on ne voit pas
pourquoi François Hollande s'arrêterait en si bon chemin. Une chose est
sûre, avec ses escapades amoureuses au guidon de son scooter et ses réformes territoriales, le bon François marquera l'histoire de France tout en faisant le bonheur de la presse people. Équilibriste notre président...
Communes nouvelles: Le grand cirque
Hollande est également roi de l’intox en invitant les communes à se regrouper au sein de communes nouvelles aux fins d'être épargnées par les baisses des dotations de l'État. Dans la crainte d'un étranglement financier de leurs communes, quelques uns de leurs élus l'ont pris au mot et n'ont pas hésité à s'engager dans la réorganisation de leurs territoires mais une grande majorité a estimé qu'il s'agissait d'un marché de dupes. Non, vraiment ?. De fait, on constate des rassemblements à la marge entre petites communes dont le résultat est négligeable sauf à constater qu'une commune nouvelle de 500 à 1000 habitants, émanant de la réunion de trois communes n'aura plus qu'un seul représentant au lieu de trois dans la plupart des nouvelles communautés... Bref, on l’aura compris, le grand chambardement territorial n'aura pas lieu. Mais qu'on le veuille ou non, l'espace rural s'efface progressivement au fil des réformes. Désabusés les élus ruraux vont rapidement se désengager et leur bénévolat disparaître au profit d'une administration intercommunale éloignée du terrain et plus coûteuse.
Plus d'administration en vue...?
Aussi est-il temps de repenser la démocratie locale et d'innover dans ce nouveau contexte afin qu'elle ne se dilue pas dans une recentralisation des pouvoirs qui ne laissera plus aucune place à la concertation. La création de grandes communautés doit nous conduire à créer des liens permanents de proximité sur les territoires entre les élus locaux et intercommunaux, des liens qui permettront de conforter ce bénévolat et cet engagement des élus sous peine de devoir les remplacer par des personnels administratifs formatés et indifférents aux potentialités et aux faiblesses de chaque territoire.
Communes nouvelles: Le grand cirque
Hollande est également roi de l’intox en invitant les communes à se regrouper au sein de communes nouvelles aux fins d'être épargnées par les baisses des dotations de l'État. Dans la crainte d'un étranglement financier de leurs communes, quelques uns de leurs élus l'ont pris au mot et n'ont pas hésité à s'engager dans la réorganisation de leurs territoires mais une grande majorité a estimé qu'il s'agissait d'un marché de dupes. Non, vraiment ?. De fait, on constate des rassemblements à la marge entre petites communes dont le résultat est négligeable sauf à constater qu'une commune nouvelle de 500 à 1000 habitants, émanant de la réunion de trois communes n'aura plus qu'un seul représentant au lieu de trois dans la plupart des nouvelles communautés... Bref, on l’aura compris, le grand chambardement territorial n'aura pas lieu. Mais qu'on le veuille ou non, l'espace rural s'efface progressivement au fil des réformes. Désabusés les élus ruraux vont rapidement se désengager et leur bénévolat disparaître au profit d'une administration intercommunale éloignée du terrain et plus coûteuse.
Plus d'administration en vue...?
Aussi est-il temps de repenser la démocratie locale et d'innover dans ce nouveau contexte afin qu'elle ne se dilue pas dans une recentralisation des pouvoirs qui ne laissera plus aucune place à la concertation. La création de grandes communautés doit nous conduire à créer des liens permanents de proximité sur les territoires entre les élus locaux et intercommunaux, des liens qui permettront de conforter ce bénévolat et cet engagement des élus sous peine de devoir les remplacer par des personnels administratifs formatés et indifférents aux potentialités et aux faiblesses de chaque territoire.
Évidemment, ne soyons pas naïfs, la loi NOTRe n'est
qu'une première étape de la réorganisation territoriale. La deuxième visera à
réduire le nombre d'élus de ces assemblées intercommunales en imposant de plus
grandes communes nouvelles autour des chefs lieux des anciens cantons qui se
sont équipés pour offrir des conditions de vie satisfaisantes. L'un de ces
anciens cantons manchois, celui de Sainte-Mère Eglise, le plus connu à
l'international, a toujours 26 communes dont 9 de moins de 100 habitants. Il
faudra bien qu'un jour on les oblige à se réunir autour de leur célèbre
parachutiste accroché au clocher de l’église devenu le flambeau de la paix et
de l'unité depuis ce jour du 6 juin 1944, pour que d'un seul coup, la nouvelle
communauté de communes du Cotentin puisse perdre une quinzaine d'élus sans que
le passé historique de Sainte Mère ne s'en trouve altéré. C'était certainement la première
réforme qu’il eut été nécessaire de faire. Encore fallait-il en avoir le courage...Mais il est vrai que notre président
ne tombe pas du ciel.
Pourquoi parler les présidents et autres élus nationaux comme s'ils étaient aux manettes ? ?
RépondreSupprimerLa réforme engagée et pensée sous l'ère Sarkosy par nos "amis" de l'administration (Datar entre autres) ayant puisé ses idées des corps ou des think Tank ira jusqu'au bout, n'en déplaise aux citoyens ou leurs représentants ; les potiches ou autres godillots...
Qui est aux manettes en effet? A coup sûr des intellectuels armés de calculettes et d'ordinateurs
RépondreSupprimerVous rendez vous compte que la loi donne aussi la compétence commerce aux communes. On ne pourra plus faire ce que vous avez fait á Brécey pour sauver les commerces. Dans 10 ans les gros bourgs seront vides. Emm.B.
RépondreSupprimerNon excusez moi. La compétence est donnée aux communautés. C'est probablement ce que vous vouliez dire car c'est la commune qui a oeuvré pour maintenir le commerce. En revanche l'opération collective de modernisation du commerce et de l'artisanat a été portée par la communauté du val de Sée. La question que vous évoquez est très importante.
RépondreSupprimerVous parlez d'une deuxième étape. Elle aurait du être faite avant la première pour éviter cette abondance d'élus dans les communautés. C'en est ridicule. Emm.B.
RépondreSupprimerAh bon! Vous iriez vers Avranches? Cela s'imposerait. Mais la communauté de communes d'Avranches peut elle refuser?
RépondreSupprimerPréfecture, Élus de la Comcom, Pdt ?
RépondreSupprimerQui souhaite la fusion avec Avranches ? Pas votre super pote d'en face en tous cas...
Je pensais que Villedieu vous attendez les bras ouverts.
Il y a une cohérence territoriale sur l'axe Percy, Villedieu, Brécey, Isigny non ? En revanche, on ne voit pas très bien le projet possible avec Avranches, d'autant que certains n'auront qu'une obsession : vous neutraliser.
Je vais même plus loin, un rapprochement avec Isigny sans Avranches aurait du sens puisque proche du périmètre "cantonal" d'une part, et puisque vous menez déjà des actions (mazure, collège, tomates) là bas d'autre part.
Avez vous une petite chance de défendre notre territoire, et notre avenir, vis à vis de l'extérieur ?
Les 3 Bernard (Trehet, Lehericey, Pinel) du Sud Manche ont laissé une trace durable. Qu'en sera-t-il demain ? Et là je n'abordé même pas l'après Bernard...
Amitiés
VH
Aurons nous les moyens d'imposer nos choix:
RépondreSupprimer-fin septembre le préfet propose une Carte aux 45 membres de la commission départementale CDCI . Celle ci donne son avis. Toute modification exige une majorité des 2/3 des élus
-les élus des collectivités locales seront sollicités pour avis sur la réorganisation territoriale issue de la réunion de fin septembre
- tout avis contraire devra faire l'objet d'une nouvelle proposition qui sera soumise á la CDCI fin octobre. Ces propositions devront á nouveau obtenir un accord des 2/3 des membres de la CDCI
Il ne faut pas se faire trop d'idées sur les pouvoirs des collectivités. Les jeux ont-ils été déjà joués en coulisses? Nous devons rester confiants mais peu s'intéresseront á la géographie du Sud Manche, à nos projets, á nos compétences et á l'avenir de nos territoires. Pour autant, les élus et administratifs qui m'accompagnaient á une réunion á la préfecture ont perçu l'attention particulière que portait la préfète á nos arguments et á notre communauté.
Nous devons faire confiance à la démocratie, en espérant qu'elle n'est pas qu'un mot.