À
Rouen la préfecture de Région. À Caen le siège de la Région Normande?
Dans la grande région Normandie, Caen et Rouen se
disputaient le titre de capitale... Pour l'heure, un modus vivendi a été trouvé pour le plus grand bonheur du Rouennais Laurent Fabius. Son poids a certainement fait pencher la balance en sa faveur. Rouen sera donc le chef-lieu de la
Normandie, Caen bénéficiant de quelques sucreries de consolation : le Rectorat, l'ARS
(Agence Régionale de la Santé), la DRAF (Direction Régionale de l'Alimentation
et de la Forêt), de la DRAC (Direction des Affaires Culturelles) et de
l'INSEE. Mais bon, la présence de la préfecture de Région à Rouen ne
changera pas la vie des habitants, ni celle des élus, dès lors que
les préfectures départementales seront maintenues. En revanche, Il en aurait été tout autre du Rectorat
et de la DRAF... Leurs liens avec le Conseil Régional sont essentiels
pour ses principales compétences politiques, l'économie et la formation.
Aussi serait-il difficile d’imaginer que seules les assemblées du Conseil Régional se tiennent
à l'Abbaye aux Dames à Caen. (quatre assemblées environ par an à Caen selon
Nicolas Mayer-Rossignol, l'actuel président de Haute Normandie). Pour qui prend-on les bas normands? C'est consternant, discriminant voire méprisant à l’égard de la Basse-Normandie et
de ses départements ruraux.
Qu'on se le dise, le siège du Conseil
Régional sera à Caen.
Les conseillers régionaux élus en décembre
2015 en décideront. Il y a donc fort à parier que ces
élections régionales prennent l'allure d'un referendum pour le choix de la
ville siège... Le profil des candidats comme le contenu de leur programme
passeront au second plan à coup sûr. Reste
que si les droites de Morin et de Dupont d'Aignan gagnent les élections, les choses
peuvent changer car ils sont les seuls à s'être prononcés sur ce
choix face au silence pesant des amis de Fabius. Partant de l'idée d'une élection référendum, Hervé Morin, qui entend prendre sa
revanche en arrachant la Normandie réunifiée à la gauche, prêche naturellement pour Caen.
Ce choix lui assurera une bonne majorité en Basse Normandie. Avec le
soutien de l'Eure, son fief, qui n’éprouve pas une tendresse particulière pour
son voisin Haut (ain) Normand, il ne devrait pas y avoir photo à l'arrivée. En aucun
cas, les électeurs de Seine-Maritime, ( même ) unis dans le même désir de
tout emporter, la préfecture et le Conseil régional, ne pourront compenser la
différence liée à la démographie si l'Eure règle ses comptes. On peut donc se réjouir d'une situation en apparence
favorable à la ville de Caen et aux départements bas normands. Mais la vraie victoire ne doit pas se
limiter au seul choix du siège du Conseil régional. Alors
prudence, ça pourrait être une victoire à la Pyrrhus pour peu que le
programme d'Hervé Morin ne se révèle n’être qu’un ripolinage dont certains
politiciens ont le secret. Bien sûr, nous nous battrons pour que le
Conseil régional soit placé à Caen, mais nous refusons une victoire
au rabais avec des listes de figurants. Il nous faut des candidats de qualité
et non des apparatchiks animés par le seul désir d'exister, faute d'avoir pu
passer les barrages du vote uninominal...Le risque serait d’augmenter encore le
taux d'abstention donnant ainsi à Marine Le Pen l'occasion d'augmenter
son score sans pour autant progresser en nombre de voix.
Marine Le pen n'entend pas s’encrer en Normandie et à Rouen où les flammes qui ont brulé Jeanne d'Arc ne sauraient l'épargner mais elle se réjouirait d'avoir pris la place du fou dans une partie qui aurait fait échec à la Reine Mathilde et à l'abbaye aux Dames, n'ayant rien à perdre.
Un referendum en décidera
En conclusion, je dirais que si les Normands sont fiers du patrimoine que leur a légué Guillaume, ils n'en sont pas moins dupes des belles
promesses des candidats qu'ils ne verront que très rarement une fois
élus. Cependant, si les normands pensent comme Jacques Duclos secrétaire général du PCF en 1969 dont le slogan a marqué les esprits : En
politique, c’est «Bonnet blanc, blanc bonnet», alors oui peut être ces élections régionales deviendront-elles un vrai référendum pour décider du siège du Conseil Régional à Caen.
pour info le candidat qui ménera la campagne pour la liste debout la République sera aussi de l'EURE...des voix en moins pour ceux qui veulent mettre le conseil régional à Rouen.
RépondreSupprimerLa messe est dite. L'État ne s'en cache même pas (une fois n'est pas coutume).
RépondreSupprimerPourquoi voudriez-vous que Paris et les énarques abandonnent l'idée de la future mégapole Paris-Seine-Normandie où Le Havre devient le port de Paris et Rouen sa banlieue avec entre les centres le long de la Seine des parcs à bobos...
Pour Fabius, la basse normandie c'est juste la prise du Mont Saint Michel...
Pour eux le port de Cherbourg est une aberration. Pour les ports de plaisance on n'en parle même pas... Il suffit de regarder les prochains événements de Dieppe à Ouistreham.
Pour Paris nous sommes des bouseux croisés à des veaux...
Donnez nous une seule preuve ou un seul indice qui pourrait maintenir notre espoir ! Et pas la parole de politiques ; spécialistes de la com à la polichinelle.
Oui la messe est dite mais Il nous reste le Conseil Régional si nous prenons la peine d'aller voter. Ce n'est pas le siège qui fera que la politique sera bonne mais ce serait au moins une prise en compte de la Basse Normandie.
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