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jeudi 6 août 2015

Normandie: un referendum qui ne dira pas son nom


À Rouen la préfecture de Région. À Caen le siège de la Région Normande?


Dans la grande région Normandie, Caen et Rouen se disputaient le titre de capitale... Pour l'heure, un  modus vivendi  a été trouvé pour le plus grand bonheur du  Rouennais Laurent Fabius.  Son poids a certainement fait pencher la balance en sa faveur. Rouen sera donc le chef-lieu de la Normandie,  Caen bénéficiant de quelques sucreries de consolation : le Rectorat, l'ARS (Agence Régionale de la Santé), la DRAF (Direction Régionale de l'Alimentation et de la Forêt), de la DRAC (Direction des Affaires Culturelles) et de l'INSEE. Mais bon, la présence de la préfecture de Région à Rouen ne changera pas  la vie  des habitants, ni celle des élus, dès lors que les préfectures départementales seront maintenues. En revanche,  Il en aurait été tout autre du Rectorat et de la DRAF... Leurs liens avec le Conseil Régional  sont essentiels pour ses principales compétences politiques, l'économie et la formation. Aussi serait-il difficile d’imaginer que seules les assemblées du Conseil Régional se tiennent à l'Abbaye aux Dames à Caen. (quatre assemblées environ par an à Caen selon Nicolas Mayer-Rossignol, l'actuel président de Haute Normandie).  Pour qui prend-on les bas normands? C'est consternant,  discriminant voire méprisant à l’égard de la Basse-Normandie et de ses départements ruraux.


Qu'on se le dise, le siège  du Conseil Régional sera à Caen.

Les conseillers régionaux  élus en décembre 2015   en décideront. Il y a donc fort à parier  que ces élections régionales prennent l'allure d'un referendum pour le choix de la ville siège... Le profil des candidats comme le contenu de leur programme passeront au second plan à coup sûr. Reste que si les droites de Morin et de Dupont d'Aignan gagnent les élections, les choses peuvent changer car ils sont les seuls à s'être prononcés sur ce choix face au silence pesant des amis de Fabius.  Partant de l'idée d'une élection référendum, Hervé Morin, qui entend prendre sa revanche en arrachant la Normandie réunifiée à la gauche, prêche naturellement pour Caen. Ce choix  lui assurera une bonne majorité en Basse Normandie. Avec le soutien de l'Eure, son fief, qui n’éprouve pas une tendresse particulière pour son voisin Haut (ain) Normand, il ne devrait pas y avoir photo à l'arrivée. En aucun cas, les électeurs  de Seine-Maritime, ( même ) unis dans le même désir de tout emporter, la préfecture et le Conseil régional, ne pourront compenser la différence liée à la démographie si l'Eure règle ses comptes. On peut donc se réjouir d'une situation en apparence favorable à la ville de Caen et aux départements bas normands.  Mais la vraie victoire ne doit pas se limiter au seul choix du siège du Conseil régional. Alors prudence, ça pourrait être  une victoire à la Pyrrhus pour peu que le programme d'Hervé Morin ne se révèle n’être qu’un ripolinage dont certains politiciens ont le secret. Bien sûr, nous nous battrons pour que le Conseil régional soit   placé à Caen, mais nous refusons une victoire au rabais avec des listes de figurants. Il nous faut des candidats de qualité et non des apparatchiks animés par le seul désir d'exister, faute d'avoir pu passer les barrages du vote uninominal...Le risque serait d’augmenter encore le taux d'abstention  donnant ainsi à Marine Le Pen l'occasion d'augmenter son score sans pour autant progresser en nombre de voix. Marine Le pen n'entend pas s’encrer en Normandie et à Rouen où les flammes qui ont brulé Jeanne d'Arc ne sauraient l'épargner mais elle se réjouirait d'avoir  pris la place du fou dans une partie qui aurait fait échec à la Reine Mathilde et à l'abbaye aux Dames, n'ayant rien à perdre.

Un referendum en décidera

En conclusion, je dirais que si les Normands sont fiers du patrimoine que leur a légué Guillaume, ils n'en  sont pas moins dupes des belles promesses des candidats qu'ils ne verront que très rarement une fois élus. Cependant, si les normands pensent comme Jacques Duclos secrétaire général du PCF en 1969 dont le slogan a marqué les esprits : En politique, c’est «Bonnet blanc, blanc bonnet», alors oui peut être ces élections régionales deviendront-elles un vrai référendum pour décider du siège du Conseil Régional à Caen.



3 commentaires:

  1. Anonyme8/08/2015

    pour info le candidat qui ménera la campagne pour la liste debout la République sera aussi de l'EURE...des voix en moins pour ceux qui veulent mettre le conseil régional à Rouen.

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  2. Anonyme8/11/2015

    La messe est dite. L'État ne s'en cache même pas (une fois n'est pas coutume).
    Pourquoi voudriez-vous que Paris et les énarques abandonnent l'idée de la future mégapole Paris-Seine-Normandie où Le Havre devient le port de Paris et Rouen sa banlieue avec entre les centres le long de la Seine des parcs à bobos...
    Pour Fabius, la basse normandie c'est juste la prise du Mont Saint Michel...
    Pour eux le port de Cherbourg est une aberration. Pour les ports de plaisance on n'en parle même pas... Il suffit de regarder les prochains événements de Dieppe à Ouistreham.
    Pour Paris nous sommes des bouseux croisés à des veaux...
    Donnez nous une seule preuve ou un seul indice qui pourrait maintenir notre espoir ! Et pas la parole de politiques ; spécialistes de la com à la polichinelle.

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  3. Oui la messe est dite mais Il nous reste le Conseil Régional si nous prenons la peine d'aller voter. Ce n'est pas le siège qui fera que la politique sera bonne mais ce serait au moins une prise en compte de la Basse Normandie.

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