Regardons la situation en face
J’ai déjà écrit sur ce sujet, mais à quelques mois des régionales je vous en remets une petite couche. Désolé mais ce n’est pas parce qu’il y a du soleil qu’il faut oublier ceux qui restent à l’ombre. Je veux parler de ces jeunes qui n’en finissent pas de ramer pour trouver du travail et s’affranchir du foyer familial. C’est quelque chose qui m’est purement et simplement insupportable. En 2008 le SRDE, Schéma Régional du Développement Économique indiquait un départ annuel de 170 jeunes pour 10000 habitants; mais aujourd'hui les études statistiques faites sur 10 années jusqu'en 2011 viennent confirmer cet exode en nous apportant des données alarmantes à l'heure ou Basse et Haute Normandie s’apprêtent à fusionner. J’attire l’attention des futurs candidats aux élections régionales pour qu’ils mettent le paquet pour stopper ce phénomène qui ne cesse de s’amplifier d’année en année.
J’ai déjà écrit sur ce sujet, mais à quelques mois des régionales je vous en remets une petite couche. Désolé mais ce n’est pas parce qu’il y a du soleil qu’il faut oublier ceux qui restent à l’ombre. Je veux parler de ces jeunes qui n’en finissent pas de ramer pour trouver du travail et s’affranchir du foyer familial. C’est quelque chose qui m’est purement et simplement insupportable. En 2008 le SRDE, Schéma Régional du Développement Économique indiquait un départ annuel de 170 jeunes pour 10000 habitants; mais aujourd'hui les études statistiques faites sur 10 années jusqu'en 2011 viennent confirmer cet exode en nous apportant des données alarmantes à l'heure ou Basse et Haute Normandie s’apprêtent à fusionner. J’attire l’attention des futurs candidats aux élections régionales pour qu’ils mettent le paquet pour stopper ce phénomène qui ne cesse de s’amplifier d’année en année.
En
dix ans, la Basse Normandie a perdu un jeune sur dix, l'une des plus fortes
baisse au niveau national, notre région se classant 21ème sur 22. À ce rythme là,
dans à peine 30 ans, elle va devenir l'une des régions les plus âgées de
France. À la lecture de cette analyse l’on observe que les étudiants sont les
plus touchés par cet exil: pour 100 départs nous accueillons seulement 40
étudiants. Et tous les niveaux sont touchés si l'on prend en considération les
jeunes actifs: pour 100 départs nous en recevons 77. Pas étonnant : Sur les 68
% des jeunes qui obtiennent le baccalauréat (72% au niveau national) seulement
71% d'entre eux poursuivent des études supérieures. C'est l'un des plus
faibles taux en France qui classe la Région à la 20ème place, et la positionne
au 21ème rang pour le nombre de jeunes exerçant une fonction de cadre supérieur
ou une profession intermédiaire... Des places qui s'expliquent aussi par celle
que la Basse-Normandie occupe pour les jeunes diplômés du supérieur: la 20ème.
Pas très encourageant tout çà!
Pour
nous consoler nous grimpons à la 5ème place pour les jeunes ayant un emploi
précaire, et au 3ème rang pour la part des jeunes de moins de 25 ans inscrits à
Pôle emploi dans les catégories des chômeurs de catégorie : A,B,C…Pour
autant, le taux de chômage des jeunes en Basse-Normandie est plus faible qu'au
niveau national... Piètre consolation quand on sait que ce taux est la conséquence d'un exode important. En
revanche, nous sommes fiers de compter parmi ces exilés des jeunes
chercheurs récompensés par un
Awards aux Etats-Unis.
Mais
revenons à notre analyse. 16% des jeunes vivent au dessous du seuil de
pauvreté, 22% si on raisonne par ménage. Là aussi, petite consolation, nous ne
sommes qu'au 16 ème rang pour le niveau de vie des jeunes... Nous laissons 6
autres régions derrière nous. Ouf! Ça ne peut que faire plaisir aux parents qui
vont ainsi garder leurs enfants plus longtemps chez eux: 50% des jeunes de 20
et 21 ans vivent toujours chez papa et maman. À 25 ans, 25% d'entre eux
sont des Tanguy. Il n’y a
pas de quoi rire, ce constat ne peut nous laisser indifférent d'autant que s'y
ajoute le manque d'attractivité de nos départements bas normands pourtant
si convoités par les seniors. Remarquez,
ceci explique cela. Moins de jeunes, donc moins de bruit, donc les vieux
dorment mieux ! Certes, la
Basse Normandie peut tout de même se satisfaire du nombre de collégiens qui
font des études professionnelles mais force est de constater que la perte de
nos forces vives et de notre potentiel créateur se traduit par une réduction du
développement économique endogène et une perte d'emplois par voie de
conséquences qui vient expliquer les 650 000 chômeurs de plus depuis
2012 et les 1500000 depuis 2002; il va
en falloir de l'imagination pour nous
sortir de cette spirale infernale. Et pour couronner le tout, la crise agricole
s’invite nous rappelant que l'un des piliers de notre économie est en train de
sombrer à son tour. C’est tout le monde rural qui est impacté par des décisions
et des réformes européennes pondues à la hâte par des financiers qui ne
cultivent rien d’autre que les euros. Avides de rentabilité, (ils oublient) que
derrière leurs décisions approximatives il y a des hommes et des femmes qui
creusent les sillons avec leurs mains. Le monde rural était un vivier d'emplois; on le
fait crever sans scrupules. Croyez-moi, les candidats aux régionales vont
devoir fortement agiter leurs petites cellules grises et s’abstenir d’avancer des promesses
électorales qu'ils ne seront pas sûrs de tenir s’ils ne veulent pas voir
s’embraser tout un pays
Les candidats aux régionales feraient -ils concurrence à Hercule Poirot? Je ne pense pas qu'ils aient autant de petites cellules grises !!
RépondreSupprimerCe serait bien d'avoir des résultats par département. Le Calvados doit tirer la Région vers le haut. La Manche doit se secouer les puces. Fr.
RépondreSupprimerC'est le début de la fin.Qu'est ce que le département peut faire pour arrêter la descente aux enfers?
RépondreSupprimerLe département n'a pas la main sur la formation qui n'est pas toujours en adéquation avec les besoins dans la Manche. La Région n'a pas fait preuve d'imagination dans ce domaine. Le département doit oeuvrer en faveur des nursery d'entreprises et incubateurs pour soutenir et garder les jeunes créateurs.
RépondreSupprimerLe problème n'est pas la formation mais l'offre d'emplois en adéquation avec le niveau des futurs étudiants.
RépondreSupprimerLa Manche n'a jamais brillé par le High Tech... Tout juste est-elle légèrement suiviste er dépendante du bon vouloir des chefs d'entreprises.
Si j'ai besoin de laboratoires et de matériels j'irais au Technopole de Saclay.
Si j'ai besoin d'une imprimante 3D j'irais à Caen.
Etc.
A part les vaches et le maïs, les maisons d'accueil pour personnes âgées, qu'a le département à proposer ?
On ne peut pas avoir et justifier de grandes écoles au fin fond de la brousse sans justification économique...
Bon courage !
Pour compléter le message précédent :
RépondreSupprimerChaque échelon de collectivité prétend attirer les entreprises et les projets sans aucune logique ; en concurrence avec son voisin...
La question que doit toujours se poser un élu c'est :
Pourquoi un projet High Tech aurait intérêt à s'éloigner des centres de décision, des grandes écoles, des programmes de recherche, des outils de comminication, des data centers, des routes, des ports et aéroports, bref de toutes les infrastructures ad hoc ?
Le commentaire précédent est juste mais il est pessimiste car il sous entend que la Manche n'a pas les infrastructures. Donc circulez. Il n'empêche que c'est bien á la Région d'implanter des infrastructures. ALENÇON a bénéficié de l'implantation d'un institut supérieur de plasturgie qui lui a valu son développement. Dites moi ce qu'elle a implanté dans la Manche ces dernières années en matière de formation... Rien. Pas étonnant que les jeunes lèvent le camp.Ph.H.
RépondreSupprimerJe suis d’accord avec la réaction de cet internaute. En effet, le principal problème est de donner une visibilité à ce département. Qu’elle est sa spécialité, quelles sont les pistes en matière de développement économique ?. Il n’y a rien sur le plan du numérique, des nouvelles technologies, des centres de recherche etc. Plutôt que de pleurnicher sur l’exode des jeunes et d’en tirer un constat, proposez nous des grandes orientations. Le département est juste bon à distribuer le RSA et couver ses seniors. Le cadre de vie comme on dit. Un mouroir oui… L’assemblée territoriale est un ramassis de ronfleurs. Agiter leurs petites cellules grises comme vous dites, c’est pas facile quand on en a pas.
RépondreSupprimerLa Manche a le nucléaire et après?
RépondreSupprimerNon, désolé, ce département n'est pas attractif. Même sur le plan touristique. Demandez aux commerçants de Granville ce qu'ils en pensent.
Faire un constat ne doit pas nous amener à tout rejeter mais á nous orienter sur des pistes porteuses de modernité et d'emploi. La Manche n'a rien a envier aux autres départements sur le plan du numérique. C'est une sur laquelle nous devons nous,investir... Formation, incubateur etc.. La SEM innovance avec Novea et Manche Numérique constituent les premières pierres de l'édifice... La Filière bio matériaux, les énergies renouvelables viennent s'ajouter à des filières traditionnelles comme l'agro alimentaire qui dispose de formations adaptées.Mais vous n'avez pas totalement tort il faut donner une image bien ciblée á la Manche
RépondreSupprimerTout cela ne concerne pas seulement la Manche, Jacques Attali a écrit un excellent article paru dans l'Express : "La France se vide, qui s'en occupe ?" http://www.attali.com/actualite/blog/sociologie/la-france-se-vide-qui-s%E2%80%99en-occupe
RépondreSupprimerJacques Attali fait un constat mais ses propositions pour l'organisation de la France ne contribuent pas á la remplir. La Manche n'est pas attractive alors qu'elle a des atouts.Quand on aura su croiser formation et économie on aura déjá bien avancé. On reparlera de tout cela dans 20 ans... Le regroupement en grandes communautés pourvues de toutes les compétences ajouté aux difficultés de construire en milieu rural et au transport scolaire géré par les régions.. C'est la mort de la ruralité.
RépondreSupprimerLa France se vide ; qui s'en occupe? Nous avons tous un rôle à jouer même si le chef de file en matière de formation c'est la région. L'offre de formation doit être au plus prêt des stagiaires et des étudiants mais il importe aussi d'améliorer les liens avec les acteurs économiques pour favoriser le parcours professionnel des jeunes ou encadrer leurs projets. l'apprentissage doit également être développé; Quant à l'attractivité du territoire, il serait bon d'engager ceux qui nous quittent à devenir "ambassadeurs" de leur région ou de leur département. L'attachement a ses racines ça existe.
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