L'avenir sera t-il transgénique? Allez savoir....
Chacun se souvient de la bataille du grenelle de l'environnement
entre Jean Bizet et Jean François Legrand, sénateurs du
département de la Manche. La lutte fut fratricide entre
les deux vétérinaires UMP qui chassaient en meute les microbes à la belle
époque du RPR .. bien avant que
les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) ne viennent fiche la
pagaille dans leur couple.
L'amitié n'a pas de prix n'a t’on pas coutume de dire ? une phrase
angélique qui ne se traduit pas toujours dans les faits car il y a un prix à
payer en fonction des intérêts de chacun. L'affrontement entre les deux confrères vétérinaires en
est un bel exemple. Jean Bizet "l'avocat" indéfectible de Monsanto
pourfendait Legrand « l’idéaliste », ardent défenseur du principe de
précaution prôné par Jacques Chirac. Après des semaines d'atermoiements, sans
avoir livré bataille JF Legrand fût lâchement abandonné par les siens au nom du
réalisme. Lequel réalisme
profitait à Jean Bizet qui portait l’estocade à son « ami » président
du Conseil Général de la Manche au cours de la nuit des dupes en prononçant
cette phrase cynique :"la
bête est à terre mais elle bouge encore". Ainsi s’éteignait la petite
lumière d’espoir qu’entretenaient Nicolas Sarkozy et Jean François Borloo face à la cupidité et aux intérêts économiques et politiques.
La morale de cette histoire est qu’il ne faut jamais prétendre
avoir raison trop tôt. Mais qui peut prétendre détenir la vérité? Seul le temps
fait évoluer les mentalités au gré des expériences, des constats et des
catastrophes parfois... En se gardant bien de ne pas succomber aux discours d’une poignée d’extrémistes agitateurs
qui se jouent à exacerber les tensions entre les camps adverses. Sinon, le principe de précaution comme arme d'unité ne pèse plus grand chose !
Les années ont passé; quelques scientifiques refusant d'être pris en otages s'obstinent. Voilà que le
professeur Séralini, chercheur à l’Institut de bilologie fondamentale appliquée
de l’Université de Caen met les pieds dans le plat en démontrant lors d'une
expérience sur 200 rats les conséquences de l'ingestion du maïs OGM NK 603,
breveté Monsanto, traité au Roundup, un herbicide, lui aussi, fabriqué par
cette firme. Les rats nourris au maïs transgénique ou ayant absorbé du
glyphosate, cet herbicide miraculeux, ont vu leurs reins, leur foie et leurs
glandes mammaires touchés. Le premier mâle nourri au maïs OGM meurt un an avant
le premier témoin. La première femelle meurt huit mois avant. Au 17ème
mois. Il y a cinq fois plus de mortalité chez les mâles nourris aux
OGM et tous développent d'importantes tumeurs, souvent dès le 3ème mois...Comme par hasard, les études menées par Monsanto s'arrêtent juste avant, du moins celles que la société communique. Évidemment on
pourra toujours avancer des arguments comme quoi l'homme est plus résistant que le rat d'autant plus que la vie d'un rat selon
les scientifiques équivaut à 40ans
pour un être humain. Et puis, que l’on se rassure, tous les rats atteints de
très importantes tumeurs mammaires ne meurent pas. Ouf !
Cette découverte n'a pas été validée par le collège de
scientifiques frappés par une
omerta sous la coupe des parrains de grands laboratoires qui gardent la main
mise sur la recherche scientifique qu’ils sponsorisent à grands renforts de
milliards. Il ferait bon voir qu’un chercheur mute en électron libre et trahisse la cause…
C'est la fondation de droit Suisse Charles Léopold Meyer pour le
progrès de l'homme et celle du CERES qui regroupe une cinquantaine
d'entreprises dont Auchan et Carrefour qui ont du rassemblé les fonds pour permettre les recherches du professeur Séralini. Ces
entreprises n’ont probablement pas agi par altruisme; sans doute ont-elles voulu
simplement se prémunir d'un nouveau scandale alimentaire. Qu’importe, la
machine est lancée, et les études réalisées par des chercheurs de l'institut de
technologies du Massachusetts ( USA)
rapportées par la presse en ligne « Entropy et le Huffington
Post » démontrent à leur tour que le Roundup est cause de cancers, de la maladie de Parkinson
et d'infertilité. Nous vivons une époque formidable; on nous promet de vivre plus
longtemps, certes, mais avec un cancer à 35 ans, que nous aurons du mal à traiter
tant nos difficultés seront grandes à tenir un verre dans nos mains en raison
de la maladie de Parkinson.
Monsento nous concocte un avenir radieux ou le ciel
sera débarrassé des abeilles éradiquées grâce à leur poison. La science et l'éthique politique ont tiré le signal d’alarme via
le réseau citoyen mondial AVAAZ avec ses 21 millions de membres. Ainsi
l'Allemagne et plusieurs pays européens ont fait pression sur l'Europe pour
qu'elle interdise certains pesticides tels que les néonicotinoïdes. Soudain,
ils se sont rappelé que la disparition des abeilles qui pollinisent deux tiers
de nos aliments serait catastrophique pour notre alimentation. Oui, mais il y a
le reste…
Sombre avenir...
Le vénérable vétérinaire
sénateur JF Legrand n'aura peut-être pas l’occasion de l’étaler sur un blini.
Quant à son confrère, le bienheureux Jean Bizet, satisfait de laisser une trace dans l’histoire et d'avoir lutté contre la faim dans le monde, il réveille tous les matins au lever du soleil les agriculteurs du Teilleul par un flamboyant "cocorico"que s'empresse d'atténuer Carmen avec "toréador tes œufs sont pas en or, ni en argent"...
je ne sais pas s'il y une Carmen au Teilleul, mais celle de Georges Bizet pourrait reprendre ce refrain. Elle donne raison à Legrand et à bien d'autres qui sont favorables à une recherche indépendante des sociétés qui prennent le monde en otage. D'ici peu on ne pourra même plus utiliser les graines de nos récoltes sans risquer un procès. Un paysan en colère
RépondreSupprimerLa recherche est indispensable mais son application en économie doit être mesurée. Quant au principe de précaution, il mérite aussi toute notre attention car il pourrait être un frein au progrès. En toute chose, il faut savoir raison garder.
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