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samedi 27 septembre 2014

Barrages du Sud Manche: une démagogie coûteuse

Le cadeau de Nicolas

Lors d'une réunion politique à Ducey en 2012,  le député du Sud Manche n'a pas hésité à dire que la suppression des barrages hydroélectriques de la Sélune, (Vezins et La Roche qui boit), était l'un des cadeaux offert aux Verts par Nicolas Sarkozy  lors de son fumeux grenelle de l'environnement dont les ambitions s'effritèrent au fil des réunions et des interventions lobbyistes. Ainsi, la suppression des barrages, jugés obsolettes, fût-elle décidée au prétexte que, représentant seulement 0,04% de la production électrique en France, ils constituent des obstacles à la remontée des saumons qui échappent aux braconneurs et aux quelques pêcheurs autorisés par l'État à les prendre dans leurs filets dans la Baie du Mont Saint Michel avant qu'ils ne s'engagent dans la Sélune pour s'y reproduire.

La Richesse de François

Une telle décision démagogique est irresponsable, car elle peut avoir de grandes conséquences en aval tant pour la pollution de la baie du Mont Saint Michel, que pour la commune de Ducey qui a connu d'importantes inondations avant leur construction voici près de 90 années. Elle est totalement incompréhensible s'agissant de la destruction d'un équipement rentable qui fournit une énergie propre et constante qui coûtera près de 50 millions à l'Etat. Les bras m'en tombent. Cette décision est elle irréversible dans le contexte financier et politique de la France? C'est possible, mais peu probable à moins que l'enquête publique ne donne un bon alibi à Manuel Valls pour faire quelques économies. Ce qui n'est pas négligeable en ces temps de disette budgétaire.

Anticiper la réforme de Manuel

Pour autant, il apparaît à beaucoup d'élus responsables de se préparer à cette éventuelle catastrophe pensant à l'avenir économique de notre territoire, plus particulièrement celui des cantons qui seront impactés par l'arasement de ces barrages. Quid par exemple du devenir de la Mazure dont l'activité est directement liée aux lacs? Sollicité par quelques élus, anciens et actuels, j'ai d'abord porté la réflexion sur le collège d'Isigny le Buat , un collège quasiment neuf dont la faiblesse des effectifs, aux dires des responsables de l'Education Nationale, ne manquera pas d'attirer l'attention de la grande Normandie si Hollande lui donne la compétence des collèges... De là à s'interroger sur sa pérennisation il pourrait rapidement n'y avoir qu'un pas... d'autant plus grand que d'autres établissements de l'Avranchin subissent aussi une stagnation voire une diminution de leurs effectifs. Le rôle d'un élu est d'anticiper les événements et non de se lamenter après coup. Nous avons ainsi le devoir de faire des propositions viables et utiles à tous en nous appuyant sur nos atouts en fonction des expériences réussies ici où là.  Imaginons ainsi de lier l'activité de la Mazure à celle du collège où des sections nouvelles en rapport avec les équipements de la collectivité seraient créées, la Mazure deviendrait alors une structure d'accueil  tout à fait idéale pour l'hébergement de jeunes collégiens motivés par les activités proposées, le sport ou les arts par exemple. Il n'est que de se pencher sur le collège de Brécey dont l'internat est rempli par des enfants de France et de Navarre quasiment pendant toute l'année grâce aux stages organisés pendant les petites et grandes vacances. Le centre Philippe Redon qui se déroule au collège de Brécey pendant 4 semaines en été, reçoit près de 500 jeunes  dont une bonne partie de petits parisiens. Oui, croyez moi, en toutes circonstances, il nous faut rester optimiste et créatif sous peine de subir l'avenir.



4 commentaires:

  1. Anonyme9/28/2014

    Si les régions prennent la compétences des collèges on peut s'attendre à des suppressions. Après le Teilleul et Juvigny , les conseillers régionaux se feront plaisir avec les collèges de l'Orne et de la Manche... Celui d'Isigny sera l'une des premières cibles

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  2. Tout projet doit s'inscrire dans une pensée globale pour agir local; l'éducation est un domaine qu'il ne faut pas occulter

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  3. Anonyme9/30/2014

    Comment oser privilégier les poissons à l'humain, alors que la technique permet de leur laisser libre cours de migration ?
    Le prétexte pour l'arasement n'est vraiment pas sérieux quant on connaît tous les risques encourus, maintes fois démontrés ; que l'enjeu financier n'est pas même chiffré et que les modalités de "l'après" ne sont pas connues ; que l'on tolère des modifications coûteuses de la Gauberdière ; que l'Etat préconise
    des mesures écologiques d'énergie et qu'il pratique exactement le contraire ! Absolument impensable !
    A qui laissera-ton la lourde facture ? ...?

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  4. Il n'y a pas pire sourd que celui qui ne veut rien entendre. La politique est souvent incompréhensible car les enjeux ne sont pas toujours là où il faudrait les mettre. C'est aussi pourquoi tant d'électeurs sont désabusés.

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