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dimanche 9 juin 2013

La Manche, impliquée dans la recherche médicale nucléaire.

Les mutations industrielles de la fin du 20 ème siècle ont apporté au département de la Manche et par là-même à la Région de Basse Normandie une économie basée sur le nucléaire dans le Cotentin avec la centrale de retraitement de Beaumont Hague et l'EPR de Flamanville dont les retombées financières ont largement favorisé le développement du territoire. En même temps  un pôle de recherche et développement s'est organisé sur Caen avec le GANIL, Grand Accélérateur National d'ions Lourds, porté par le CEA et le CNRS , l'Université, le Centre François Baclesse et le CHU qui dispose aujourd'hui de la plateforme d'imagerie biomédicale CYCERON, dont la convention portant création fut signée en 1985. Aujourd'hui un  accélérateur de particules C400 de la nouvelle génération est en construction pour équiper le centre européen de recherche en Hadronthérapie construit sur un terrain dans l'emprise du GANIL. Ce nouveau CYCLOTRON sera construit en partie par DCNS à Cherbourg (Direction de Constructions Navales) qui interviendra comme fournisseur en développement industriel du projet scientifique ARCHADE qui sera mené dans ce centre.
 
Ce projet s'appuie sur une  technologie très prometteuse, l'Hadronthérapie, déjà utilisée aux Etats Unis et au Japon principalement; il s'agit d'une nouvelle forme de radiothérapie qui vise à traiter des cancers, notamment ceux du cerveau inopérables, en utilisant des hadrons (protons et ions carbone), capables de détruire en profondeur des cellules cancéreuses sans léser les cellules saines traversées, comme c'est le cas actuellement avec les rayons X. Associée à une imagerie médicale de pointe qui permet d'obtenir une image tridimensionnelle, il est possible de diriger en faisceaux précis les ions légers dont la charge électrique leur permet d'acquérir de la vitesse grâce à l'accélérateur de particules. C'est néanmoins sur ce point que se concentreront les travaux de ce centre, le premier au monde dont les recherches seront consacrées prioritairement à ce domaine médical.

D'emblée, le conseil général de la Manche s'est inscrit dans un partenariat avec les collectivités territoriales, les chambres de commerce, la Caisse d'Epargne et des sociétés privées pour accompagner l'association Archade dans une société d'économie mixte locale du nom de SAPHYN dans le but de développer cette activité de recherche dans le domaine de la physique nucléaire appliquée au secteur de la santé. SAPHYN deviendra alors actionnaire de la SAS CYCLHAD aux côtés d'investisseurs privés, de banques, d'industriels et de centres de recherche dont le GANIL et CYCERON.

Ainsi nous pouvons espérer que le début des traitement par protons dans ce centre soit programmé pour 2016 , alors que la recherche technologique et physique sur le carbone pourrait déboucher sur la recherche clinique en 2018 avec l'utilisation des faisceaux du Cyclotron C400.
 
 

3 commentaires:

  1. Anonyme6/12/2013

    Monsieur Trehet,

    merci pour cet article.

    le projet Archade est très important pour la Basse Normandie et son développement... et surtout il est une source d'espoir pour de nombreuses personnes.

    Le problème de ce projet est son délai de mis en œuvre. Le dossier est prêt depuis 2010 et ne verra sans doute pas le jour avant 2016.

    Si je reconnais que les collectivités et quelques acteurs locaux suivent ce dossier et vont le financer, le timing est un peu long !!!

    Mais il nous faut rester sur une note positive en remerciant les collectivités.

    bien à vous

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  2. Anonyme6/13/2013

    Voilà au moins une bonne chose! Il vaut mieux mettre notre argent sur de telles actions que sur de fausses bonnes idées coûteuses. Le tour de France à Avranches... Une bonne pub certainement mais est-ce bien utile?

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  3. La Manche a un déficit d'attractivité. De plus, il est bon de participer de temps en temps à une manifestation nationale qui reste un évènenement populaire en France. Bien sur quelques élus ne manqueront pas de récupérer l'action; c'est inévitable mais il faut savoir s'élever parfois au dessus de ces questions qui ne font pas avancer le territoire.

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