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lundi 3 juillet 2017

Prendre son avenir en mains


Qu'il s'agisse de son propre avenir, de celui de sa famille, de son entreprise ou de son territoire, il n'y a pas d'autre alternative que celle de passer par un diagnostic sincère et réaliste qui permette à chacun de se situer par rapport aux objectifs qu'il souhaite atteindre. De fait, il nous faut toujours savoir  où nous situer avant de s’engager sur le chemin que nous voulons emprunter pour arriver à la destination choisie.  Le marquis de La Palice, Maréchal de François 1er, n'aurait pas dit autrement. À ceci prêt que nous restons parfois sourds et aveugles  face aux évidences, pour des raisons que la raison ignore. Prenons l’exemple du domaine économique, qui est   en pleine mutation, il exige que les élus soient pro actifs pour définir une politique qui prend en compte les diversités de leur territoire : ses faiblesses et ses atouts s’ils veulent créer les conditions de sa réussite.   Un code de conduite pour orienter leurs efforts et apporter de nouvelles réponses  aux situations qu'ils rencontreront en déployant les actions stratégiques les plus adaptées. Gouverner c’est choisir disait Pierre Mendès France ; c'est aussi prévoir. À l’échelle d’un territoire il n’y a pas d’autre conduite à tenir. Les élus doivent être en mesure d'imaginer des solutions alternatives qui leur éviteront de subir les obstacles qui se dresseront immanquablement devant eux avant d'arriver à bon port. La pro activité va bien au delà de la réactivité. La différence réside dans le degré de "traitement mental" qui conduit de l'étape de la stimulation à celle de la réaction. Ainsi, les élus pro actifs deviennent les pilotes et les acteurs de leur politique au-delà des courants et des vents contraires.  Développer la pro activité, c'est sortir de l'instant T pour s'inscrire dans une stratégie d'action à court et long terme visant à optimiser et à affecter judicieusement et prioritairement les ressources internes de la collectivité à la conduite de changement et à l'essor économique. L'efficacité d'une collectivité s'appuie sur trois niveaux:
              1/ celui de l'analyse de la situation et du diagnostic.
              2/ celui de la pro activité et de la stratégie politique.
         3/ celui de l'action et de la réactivité administrative qui repose sur une organisation déconcentrée au sein d'équipes responsables, valorisées par leur efficience et les résultats de leur collectivité dont l'intelligence collective est garante de sa réussite.
 Le succès ne peut pas être attribué qu’au hasard ou la chance à moins de considérer le hasard comme une compétence. Seule l’anticipation permet de créer autour de soi un environnement de confiance  favorable, fait d'opportunités qu’il faut savoir saisir au bon moment. Sachant que la capacité à le faire  est également une qualité qui se traduit dans quatre postures:  1/ être en veille permanente.
                            2/ faire jouer  la magie du réseau.
                            3/ considérer l'échec comme un tremplin pour rebondir.
                            4/ anticiper
"A toute chose malheur est bon "  quand on a la volonté de créer et d'innover ai-je coutume de dire. " Ne nous mentons pas, les années qui s’ouvrent devant nous ne seront pas celles que nous avons connues depuis l’après-guerre. L’économie est un environnement féroce où la faiblesse n’a pas sa place. Si nous attendons dans notre coin que les choses viennent à nous, cela revient à reconsidérer la place de l’homme dans sa capacité à créer et à agir. Le temps n’est plus aux petits accommodements entre «  amis », il faut sortir de notre isolement et regarder la réalité en face. À moins que la peur du risque, qui parfois peut nous tétaniser,  finisse par scléroser tout le monde. Comment s’étonner dès lors que la population ne croit plus en la parole de ses élus. Pour ma part, je ne me résoudrai jamais à abandonner notre territoire, aussi grand soit-il devenu, et ce n’est pas une loi supposée « Notre » qui me fera changer d’avis. « La chance sourit aux audacieux" a dit Virgile dans l'Énéide, mais je préfère la pensée de Pasteur: " La chance ne sourit qu'aux esprits bien préparés." 

17 commentaires:

  1. Anonyme7/03/2017

    C'est intéressant mais le projet tomates semble enterré. Un élu n'est pas maître du jeu en économie .MY.

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    1. Anonyme7/06/2017

      L'élu n'est pas là pour se substituer à l'initiative privée, mais pour créer les conditions de la réussite. Et parfois cela tient à peu de choses.
      S'il est attentiste et ne va pas chercher les porteurs ou ne prépare pas les conditions d'une bonne dynamique, sa collectivité en pâtira à court terme.
      Car au final qui a les moyens de payer pour les infrastructures, la culture, les loisirs etc ? A priori pas les "cas sosse" qui dépendent des moyens de la collectivité et de l'État.

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  2. Anonyme7/03/2017

    La forme de votre écrit est très belle.
    Le fond, en l'isolant de la politique économique ici visée, peut s'appliquer à tout un chacun, pour n'importe quelle action; c'est presque une forme de philosophie de vie...

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    1. Anonyme7/03/2017

      J'approuve ce que vous dites. On sent le pédagogue. Le cours peut concerner tout le monde et tous les domains. C'est l'avantage de l'expérience mais j'apprécie la phrase de Pasteur que je connaissais pas. C'est parce qu'il était préparé qu'il a compris l'importance des bactéries "usagées". Il en a tiré l'idée du vaccin. Ph.H.

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  3. Le projet que vous évoquez est privé comme l'étaient ceux de la Stelmi, d'Agrial, d'Agralco et de quelques autres qui se sont implantés dans la vallée. Nous les avons accompagnés avec nos moyens et nos partenaires professionnels. Certains ont demandé près de 3 années pour aboutir. Ce projet tomates a rencontré beaucoup d'obstacles qui ne nous ont pas découragés pour autant. Une conférence de presse aura lieu le 17 juillet à ce sujet. Les pessimistes devraient être déçus.

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  4. Anonyme7/03/2017

    Bravo.Nous espérons tous que les nouvelles seront bonnes. On en a bien besoin. Un de vos collègues du Sud

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    1. Anonyme7/04/2017

      Il y a eu tellement de personnes qui ont souhaité l'échec de ce projet qu'on en est à se demander si c'est votre échec qu'ils souhaitaient ou celui de leur territoire. La politique demande beaucoup d'obstination et de confiance; Félicitations si vous réussissez.

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  5. Anonyme7/03/2017

    C'est Pierre Mendes France. C'est plus correct

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  6. Anonyme7/04/2017

    Il n'y a pire aveugle que celui qui refuse de voir...
    Même avec toute la volonté et l'abnégation que l'on vous connaît je ne suis pas certain que puissiez aider vos pairs. Instruire est une chose, changer des personnalités en est une autre.
    Toujours est-il que j'admire votre capacité à concentrer votre énergie dans la construction quand la plupart ne souhaiteront que détruire.
    Si vous saviez l'énergie dépensée par certains pour vous nuire depuis toutes ces années. A votre place j'aurais baissé les bras.
    Bon courage
    Un élu

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  7. le dernier message émanant d'un élu a été supprimé par erreur;n que son auteur m'en excuse

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  8. Anonyme7/04/2017

    Résister c'est exister JG, chef d'entreprise

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  9. Anonyme7/04/2017

    En gros je disais :
    Il n'y a pire aveugle que celui qui refuse de voir.
    Et vous pouvez vous épuiser à vouloir remplir la tête de certains seront-ils capables de se servir de la connaissance au profit du territoire.
    Car pour certains j'ai bien peur que la tâche soit aussi simple que de vouloir ouvrir un passage à sec au milieu de la mer rouge...
    Donc bon courage car moi çà fait longtemps que j'aurais baissé les bras et laissé tout ce beau monde face à son incurie.
    Un élu bien content d'être resté à l'échelon communal (au moins on a toujours l'impression de servir la cité)

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    1. je ne suis pas pour le renoncement. Tout d'abord j'ai découvert au sein de la nouvelle communauté et de la commission économique des élus motivés par l'économie qui donnent envie de les accompagner. je ne suis donc pas pessimiste. Sachez aussi que j'appartenais à l'Education Nationale et que je n'étais pas nécessairement préparer à m'occuper d'économie même si j'ai considéré que mon établissement avait aussi une vocation économique pour ma commune. L'internat a atteint un effectif de 18O enfants grâce aux sections sportives et culturelles qui ont permis à de nombreux jeunes de se réaliser. En même temps c'était des emplois et des recettes pour le commerce. Il y a des liens étroits entre l'éducation, la culture, le sport et l'économie. Je ne suis pas le seul à penser cela. C'est pourquoi j'ai confiance en ceux qui m'entourent et estime de mon devoir de les accompagner pour qu'ils poursuivent ce que quelques uns d'entre nous ont commencé. Je ne citerai pas de noms mais il y a eu des réussites économiques dans le Sud Manche que nous devons à des élus. Ma vocation est d'en entrainer d'autres dans cette voie pour que notre territoire soit une terre prospère.

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    2. Anonyme7/06/2017

      Je confirme mais quelques échos de collègues élus m'inquiètent. C'est pas facile de changer les mentalités. La méthode Coué n'est pas toujours suffisante.

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    3. Anonyme7/06/2017

      Çà semble bien compliqué chez vous.
      Pourquoi ne pas laisser l'activité économique se développer autour des métropoles et des ports de commerce ? Y a rien chez vous.
      Commencez par retenir vos touristes lol
      Yves

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  10. Nous essaierons de vous démontrer le contraire.Là est le challenge...

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