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mercredi 1 février 2017

Entreprendre au pays du Mont Saint Michel c'est facile


 Il faut en finir avec la culture de l’échec.

Le Mont-Saint-Michel est tout un symbole pour les créateurs. Il est le joyau des bâtisseurs normands, ces conquérants du moyen âge avides d'espaces et de liberté. Il est aussi avec sa baie, un lieu en dehors du temps où l'on vient de tous les pays pour y rencontrer le génie de l'homme. La nouvelle Communauté d'Agglomération, Mont-Saint-Michel-Normandie qui vient d’être créée s’inscrit en droite ligne dans cette tradition, et elle entend bien mettre en place une politique dynamique qui ne déroge pas à la vocation de son territoire en matière d'innovation et de développement économique. Sa stratégie devra s'appuyer sur deux volets principaux : l'animation, la promotion et la coordination territoriale d'une part, et  l'accompagnement tant d’un point de vue  administratif que financier ou technique d’autre part. Nous savons que nous pouvons compter sur une force irremplaçable : celle de chefs d'entreprises motivés et animés par une même énergie et le même désir d'innover et de s'approprier ce territoire à la fois sauvage et bouillonnant pour le faire sortir de son isolement. La coordination des expériences et des sites sera essentielle pour assurer la complémentarité et faire jaillir des idées. J’entends souvent dire que les collectivités n'ont pas vocation à financer des projets. C’est vrai, mais leur rôle est de favoriser ou conforter les filières existantes et inciter les entreprises à constituer des clusters pour créer de nouvelles synergies.
Depuis 2011, nous avons mis en ligne un site internet :  www.entreprendre-ouest-normandie.com qui rencontre un réel succès. Sa vocation est de faire connaître notre potentiel industriel, et de susciter la curiosité des futurs entrepreneurs à la recherche d’une région pour s’implanter. Ne rêvons pas, la route sera longue pour arriver jusqu’au but que je me suis fixé : faire de la Communauté d’Agglomération Mont-Saint-Michel un laboratoire pour start-up dans le domaine du développement durable et des énergies renouvelables mais nous y parviendrons si elle s’en donne les moyens. Agir et se faire connaître par-delà les frontières voilà ma vision des choses, et c’est pour cela que j’ai accepté la vice-présidence à l’économie, une responsabilité qui nécessite de constituer une équipe soudée, engagée et compétente.
soirée débat "vieillir a de l'avenir"
Even Park 16/12/2016 
Lors d’une soirée organisée par la feu Communauté de communes du Val de Sée le 16 décembre 2016 ayant pour thème le vieillissement dans la Manche, autour d'un film comparant notre système avec le Danemark dans le secteur de la silver economy, j’ai été agréablement surpris de constater que nous n’avions pas à rougir de notre savoir faire dans ce domaine. À l’instar de la société MAE d’Avranches dont le patron, Didier Goudal, nous a fait une brillante démonstration de ses compétences en matière d’équipements de haute technologie au service des seniors pour les établissements spécialisés et les particuliers. Ou comme Jean-Paul Ranchin de la société Emperyland implantée à l’Ecoparc à Tirepied qui propose des caméras de surveillance à détection de présence. Ces sociétés du Sud Manche n'étaient pas les seules à nous présenter leurs innovations; je ne peux les citer toutes… Il faut en finir avec nos complexes et la culture de l’échec qui tend à faire croire que la France est à la remorque des autres pays. Nous avons de bons ingénieurs, de brillants  chercheurs, des entrepreneurs audacieux et innovants et une richesse historique et culturelle que beaucoup nous envient. En revanche, nous avons besoin d' hommes politiques innovants et motivés, prêts à s’investir en faveur des entreprises. Au lieu de cela, nous entendons toujours les mêmes litanies de discours électoraux et de promesses jamais appliquées . Les candidats aux présidentielles de 2017 ont du pain sur la planche. Hélas, ça démarre mal, quand j’en entends certains clamer que la solution d'avenir passe par le revenu universel, qui implique de renforcer l'État providence en doublant ses dépenses quitte à augmenter l’impôt sur le revenu, l’IS (qui passerait à 66% au lieu de 33) ou la TVA; ça fait peur. En revanche, pas un mot pour les créateurs, ni sur ces jeunes pousses qui crèvent ou s'expatrient faute de moyens à cause de la frilosité et du manque de confiance des banques. La France a toujours entretenu une certaine méfiance à l’égard de ceux qui veulent faire des affaires, préférant le monde plus vertueux de l’administration. Je me souviens de cette réunion que j'avais initiée avec le département pour soutenir le projet de Mathieu Millet et de Remaide in France, Henri Jacques Dewitte m'ayant fait part du manque de soutien de différents partenaires institutionnels. Stop à l'indifférence et à l'amateurisme ! La professionnalisation de la commercialisation et de l'accompagnement  est essentielle d'autant que les porteurs de projets veulent n'avoir qu'un interlocuteur et se sentir écoutés et compris. L'élu devient alors un passeur de projet, un trait d’union entre eux et les pouvoirs publics dont on sait qu’ils ne parlent pas toujours leur langage lorsqu'il s'agit notamment de choisir d'appliquer le réglement dans l'esprit. Je veux donner aux jeunes le goût d'entreprendre et leur apporter les moyens de s'affirmer. Ils constituent la relève, et la poursuite d’une aventure qui a commencé il y a plus de dix siècles au Mont-Saint-Michel avec la rencontre du génie et de la création.

7 commentaires:

  1. Anonyme2/03/2017

    Quand l'élu connaît le niveau de ses compétences et de ses incompétences il est alors capable de déléguer et de professionnaliser son action si toutefois il a confiance en lui et dans les autres.Véro.

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  2. Anonyme2/04/2017

    Quand vous écrivez,"la France a toujours préféré le monde plus vertueux de l'administration et entretenu une certaine méfiance vis à vis de ceux qui veulent faire des affaires ..", ne parlez vous pas en connaissance de cause ?

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  3. Les entreprises sont là pour faire des affaires en effet. Leur réussite est celle du territoire. Nous ne pouvons que nous en féliciter. Je ne suis pas sûr que tout le monde partage cet avis. Il y a doute dans beaucoup d'esprits dès qu'il y a réussite. En revanche on ne s'interroge pas quand un sportif professionel gagne en un mois plus qu'un ouvrier en une vie. Pour ma part je suis fier de voir également autour de moi des réussites d'anciens élèves auxquels j'ai mis le pied à l'étrier alors qu'ils étaient sans diplômes. Ils avaient pour eux le courage et l'intelligence manuelle que je leur envie.

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  4. Anonyme2/06/2017

    C'est un problème bien français et connu à travers le monde.
    Le français adepte de son premier sophisme : pas d'affaires (business) sans affaire.
    En gros, ce syndrome ancré du début du siècle qui a permis de justifier les pires des crimes pendant la ww2 est encore présent.
    Tout entrepreneur qui se met en danger pour développer son projet vous le dira ; si vous réussissez c'est forcément louche ; si vous vous plantez vous êtes un abruti...
    Ceux qui ne tenteront jamais rien dans leur vie diront que nous sommes franc-maçons, israelites, voir homo... Et si vous êtes les 3 quittez le pays ; la chambre à gaz n'est pas si loin.

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  5. Anonyme2/06/2017

    Ouf ... à boire et à manger dans le message précédent. J'ai un peu de mal désolé à comprendre la similitude et le lien final.

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    1. Anonyme2/06/2017

      Un sophisme est une argumentation à la logique fallacieuse. C'est un raisonnement qui cherche à paraître rigoureux mais qui n'est en réalité pas valide au sens de la logique.
      Voilà pourquoi résumé, anonyme révèle le type de raisonnement sur lequel s'appuient de nombreuses personnes ; souvent plus par bêtise que par méchanceté.

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  6. Anonyme2/06/2017

    Bien résumé dernier anonyme. C'est le résultat d'une France catho, qui rime parfois avec facho

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