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vendredi 20 mai 2016

Saint Michel veille sur le Sud Manche


L'idée de mettre le Mont-Saint-Michel au coeur du Sud Manche n'est pas nouvelle, mais elle va pouvoir être enfin concrétisée avec la nouvelle collectivité qui va émerger de la fusion des 5 communautés de l'Avranchin et du Mortainais. Cinq bassins de vie enfin réunis dans une même volonté de donner à ce territoire historique la sérénité dont il a besoin pour se développer harmonieusement autour de « la Merveille » appelée « mont Saint-Michel au péril de la mer » au Moyen Âge. Il aura fallu la " Loi NOTRe",  Bernard Cazeneuve sans doute, pour que les élus envisagent de se rassembler dans un même élan de solidarité tournant le dos à des conflits d'un autre âge. L'heure est  venue de construire plutôt que de détruire stupidement. Une lueur d’espoir qui profite à tous, et aux élus en tout premier lieu. De toute façon c’est la seule voie possible si nous voulons réussir économiquement .

Tordre le cou aux idées reçues.

Certes, la conjoncture économique nationale n’engendre pas l’optimisme et la proximité d'élections ravive des amertumes que le temps n'a pas su effacer. Pour autant je veux croire que les ambitions que nous portons tous pour un territoire que nous aimons et défendons seront les ferments de cette unité qui s'annonce porteuse de richesses nouvelles. Entendons nous bien sur la notion de richesse: elle ne se traduit pas par des bas de laine dans les armoires comme le pensent quelques bons normands, mais par des investissements productifs générateurs de recettes et d'emplois. Tous les chefs d'entreprises,  tous les  agriculteurs vous le diront : il faut amorcer la pompe pour qu’elle tourne. Qui n'innove pas, qui n’investit pas ne produit rien. Les analyses budgétaires de nos collectivités le montrent. Sur le Val de Sée, par exemple, l'épargne de gestion liée aux recettes de fonctionnement est de très loin la plus importante. Elle est de 152€ par habitant quand elle est  inférieure de plus de 100% ailleurs, ce qui permet de se retrouver avec une épargne nette sensiblement égale aux autres une fois les annuités d'emprunts déduites. Évidemment, tout investissement productif peut présenter quelques risques si une entreprise dépose le bilan, mais la peur n'évite pas le danger, seule l’audace et la confiance en soi est payante. À trop attendre avant de sauter le ruisseau, on reste sur la rive et on finit par s’enliser entraînant du même coup une population dans la précarité..

Le crédit, oui, mais avec des garanties

Il ne s’agit pas de jeter l’agent du contribuable par les fenêtres; l’état s’en charge pour nous. N’oublions pas que la dette de la France s’élève à près de 2000 milliards d’euros, et qu’il faut trouver un peu plus de 1milliard d’euros par jour ouvrable auprès de prêteurs essentiellement étrangers. Ca donne le vertige, mais tant qu’on est« bankable » comme on dit en jargon cinématographique qui signifie, «   rapporte de l'argent » ou « qui permet de financer un film sur son nom » ça tient. C’est la même chose pour une collectivité, elle doit apporter la preuve de la viabilité d’un projet, et de la crédibilité de celui qui le soutient. Il doit pouvoir « vendre » son projet avec conviction et avoir un réseau autour de lui. Economiser et créer de nouvelles recettes pour investir aussi dans le cadre de vie et augmenter l'attractivité d'un territoire est une nécessité, mais il faut raison garder et définir les priorités, surtout  lorsque le pays sombre dans une léthargie économique sans vision pour l’avenir. La France des trente glorieuses n'est plus qu’un lointain souvenir aujourd’hui; les caisses sont vides. L’état est dans un labyrinthe et il ne trouve pas la sortie. Le social tue l'investissement économique alors que cela devrait être l'inverse. La société française souffre avant tout de ce que les partis politiques s’opposent en permanence, notamment sur cette conception. Ne rêvons pas, ce n'est pas demain que cela va changer;  ils nous offrent un spectacle pitoyable où chacun s’étripe et se lance des peaux de bananes pour se faire tomber au lieu de se rassembler dans un front républicain. La démocratie est fragile; certains s’ingénient même à la titiller pour voir si elle résistera à la rue. Aussi, ne jouons pas avec le feu et prions Saint Michel, pour que cette unité retrouvée dans le Sud Manche, nous conduise vers le succès.

6 commentaires:

  1. Anonyme5/21/2016

    la légende de saint michel terrassant le dragon serait-elle vraie?

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  2. Il faut croire que les forces spirituelles ont plus de pouvoir que les forces terrestres

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  3. Espérons que saint Michel sera reconnaître et guidera un vrai manager economique au sein de la gouvernance de cette nouvelle Intercommunalité et non pas un politique roublard faux cul comme il en existe pas mal en Manche.

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  4. Anonyme5/22/2016

    Déception citoyenne exagère; les élus du sud Manche ont apprécié la réunion qui s'est déroulée à >Saint james dans une salle qui donne satisfaction soit dit en passant. Nous avons senti une équipe qui avait envie de s'impliquer et je n'ai pas remarquer de velléités particulières; c'est encourageant. Je vous en félicite ainsi que vos collègues. Cela donne bon espoir pour l'avenir. Comme vous parlez de Saint Michel, cela fera plaisir à Michel Thoury qui devait sans doute vous écouter et vous soutenir. Dommage qu'il ne soit plus là avec nous.Il nous manque sur Saint James.

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  5. Anonyme5/22/2016

    Les "roublards faux culs" évoqués par Déception citoyenne ne sont pas l'apanage du Sud Manche. C'est et c'était le propre du "politique" en tout temps et tous lieux.
    Est-ce un mal ? Pas sûr quand on voit le boxon dans les processus dits "participatifs".
    Il faut des pilotes dans les avions. Si chaque passager doit donner son avis dissonant au commandant avant une maneuvre critique je vous laisse imaginer les catastrophes.
    Les choix doivent se discuter avant, et ne pas traîner en longueur. Mais au moment des délibérations il faut trancher.
    La démocratie nous permet de porter un représentant en qui nous avons confiance pour défendre nos intérêts. Donc ce serait un non sens de le censurer en permanence au motif de minorités virulentes ou d'intérêt particulier.
    Maintenant nombreux sont ceux qui délèguent tout à leur administration.
    Maintenant transposé au plan national :
    Comment peut on accepter que la moitié des lois votées n'ai jamais de décret d'application ou qu'il faille des mois voir années pour les appliquer ?
    Estimons nous heureux que çà ne soit pas la même chose en local.
    Zzz

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  6. Anonyme5/25/2016

    Du rêve tout cela quand on connait certains individus rongés par la vengeance, toujours prêts à jeter leur venin et à diviser.

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