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samedi 28 octobre 2017

Les traques des pervers narcissiques



Dessin de Gotlib, fluide glacial
Les Français se font la bise le matin au bureau pour se dire bonjour. Ils sont comme ça,   blagueurs, goguenards mais, dans la grande majorité des cas, respectueux envers leurs collègues féminines, ne sautant pas sur tout ce qui bouge... Des hommes normaux en quelque sorte dont le comportement pourrait être remis en question par la faute de quelques voyous incultes et lourdingues imbéciles, libidineux, frustrés ou malades, une zigounette à la place du cerveau. Après l’affaire DSK on pensait avoir touché le fond en matière de harcèlement et bien non. Le président du fond monétaire n’était qu’un apprenti comparé à Harvey Weinstein le producteur américain. Sans oublier les soirées « bounga bounga » du commendatore Silvio Berlusconi. De tels comportements déviants, allant du harcèlement à l'agression sexuelle doivent être immédiatement sanctionnés; sur ce point tout le monde est d’accord ou presque. Encore faut-il que la victime les dénoncent et que les collègues et les amis la soutiennent comme témoins et non comme dénonciateurs. Un costume que Bruno Le Maire et bien d'autres ne semblent pas prêts à endosser  car Ils savent que certains de leurs collègues parlementaires ne sont pas en reste, tout comme les présidents de la république d’ailleurs. De Giscard et à Chirac, en passant par Mitterrand, tous n'ont pas toujours été des esprits purs indemnes de tout désir de sexuel. 

Marie Tondelier, jeune élue évoque « le rapport de domination exacerbé par le pouvoir du politique, qui dépasse souvent le seul rapport de séduction ». « Pour certains députés, il y a l'ivresse du pouvoir, l'ivresse d'avoir été élu qui vous donne plein de fougue », déplore-t-elle : « Il n'y a pas d'excuses à ce genre de comportement, surtout quand on écrit la loi ». Hélas, les lourdauds se trouvent à tous les étages; mais ce qui est grave c'est que cela puisse être accepté sous le faux prétexte de la drague : " ah c'est de la drague " (?) », poursuit-elle avant de révéler que « des noms de parlementaires circulaient entre collaboratrices parce qu'on savait qu'il ne fallait pas prendre l'ascenseur avec eux », au risque de se voir « coller une main aux fesses » par l'un d'entre eux. « Il y avait une blacklist de mecs avec qui il ne fallait pas trop prendre de risques », ajoute Marie Tondelier. 

 En revanche n'ayons tout de même pas peur de dire que si le harcèlement commence par un simple compliment sur la tenue vestimentaire d’une collaboratrice alors, oui, les relations homme-femme risquent fort de devenir sérieusement compliquées. Comme aux Etats-Unis ou une femme peut intenter un procès à son patron, son chef ou un collègue pour lui avoir dit qu’elle était élégante. À première vue, dans ce pays bigot puritain et hypocrite sur les mœurs rien d’étonnant. Et en plus, les frasques de Bill Clinton et Monica Lewinsky et Tiger Wood n’ont rien arrangé. Le bon sens  c'est celui de sévir là où la morale et la loi sont bafouées, mais c'est aussi de permettre aux esprits courtois de s'exprimer et de donner à notre société une image autre que celle de ces détraqués incapables de contrôler leurs pulsions. La mesure c’est de trier le bon grain de l'ivraie et pondérer les propos pour ne pas faire d'amalgame comme dans le film de Didier Kaminka  : « Promotion canapé » qui raconte le parcours professionnel de deux jeunes provinciales qui montent à Paris pour faire un stage dans l'administration des Postes. Elles s'aperçoivent très vite que la meilleure façon d'obtenir une promotion est de céder aux avances des supérieurs hiérarchiques. Le pire, c’est que la réalité dépasse la fiction.



L’appel à la délation gratuite



 Sur les réseaux sociaux c’est l’hallali, une chasse aux sorcières où des anonymes s’en donnent à cœur joie pour dénoncer tel ou tel homme politique ou artiste comme ça, sans preuve. Même le chanteur Dave y va de son couplet en déclarant avoir été agressé sexuellement à 19ans. Du côté de chez Swan peut-être ?  Comme le titre le Canard enchaîné (11/10)  : Le porc de l’angoisse : «  La culpabilité d’un harceleur, d’un agresseur sexuel, d’un violeur ne se décrète pas sur Twitter. Elle relève d’une démarche judiciaire. Dans une démocratie ce n’est en rien de se venger des « porcs » par des méthodes de cochon ». Que pensent ces féministes islamo gauchistes  des écrits de Ronsard, Baudelaire ou Lamartine (si tant est qu’ils les connaissent)  : "mignonne allons voir si la rose..."  ô toi que j'eusse aimée,ô toi qui le savais", "ouvre les yeux dirai-je, ô ma seule lumière. " quand ils n'entendent plus que les paroles des rappeurs : " l'amour une sale expérience, que tu sois un mec ou une meuf, un jour tu tombes dans ce piège immense" ou mieux encore " l'amour nous tue à coups de haine, à coups de je t'aime". Des textes qui prétendent « respecter » l’amour, mais qui ne sont en fait que de la propagande allant dans le sens des barbus en sandalettes  et leur vision moyenâgeuse de la femme. Le cas Weinstein n’est hélas pas unique, on va sans doute aller de surprise en surprise et c’est à cause d’individus comme lui que nous risquons de nous enfermer dans un féminisme contemporain qui tendrait, si nous n'y prenions garde, à vouloir transformer la société en séparant les sexes à la mode musulmane. Réduire notre société à des relations épurées de toute sensibilité reviendrait en effet à donner du sens à des idéologies qui refusent à la femme le droit de rechercher à plaire. 

Alors faites gaffe avant de vous adresser à une femme dans la rue pour lui demander l’heure ou votre chemin et réfléchissez à deux fois si vous ne voulez pas finir chez les flics. Il vous sera bientôt interdit de sourire à une femme, moins encore de la regarder;  baissez les yeux ou détournez votre regard; et si d’aventure il vous venait à l’idée de rattraper une femme qui trébuche, malheureux n’en faites rien, attendez qu’elle se ramasse et appelez les secours  mais ne l’aidez pas à se relever elle serait capable de porter plainte pour attouchements. Des femmes se sont battues pour leurs droits  face à la misogynie, et pour l’égalité des sexes au travail. Ne laissons pas leur combat remis en question par une poignée d’illuminées adeptes des réseaux sociaux qui font de cas isolés une généralité du comportement masculin. Dans le même temps, qu’elles s’interrogent sur la télé réalité, et ces programmes débiles aux propos sexistes qui prétendent être le reflet de la société. Les images pornographiques amateurs montrant de jeunes adolescentes circulent sur les réseaux sociaux.  De quelle société voulons nous?  Ne réduisons pas la féminité à une image " mêlant maternité, futilité et fragilité" et n'associons pas  la virilité ou la masculinité à une brutalité animale, potentiellement  criminelle. Les cas d'espèce ne font pas généralité.



De la drague à la relation extra conjugale

Dans un article du monde du 10/01/2017 intitulé : « Les femmes de plus en plus infidèles, mais toujours moins que les hommes » on y découvre  un sondage effectué par l’IFOP du 25 octobre au 3 novembre 2016 auprès de 3 406 Françaises âgées de 18 ans et plus. Il révèle qu’un tiers des femmes ont déjà trompé leur partenaire au cours de leur vie. Le chiffre est en augmentation, mais reste inférieur à la proportion d’hommes ayant déjà été infidèles, qui atteint presque 50 %. Et quant on sait que les relations extra conjugales se passent dans le milieu professionnel ça fait beaucoup de cas d’harcèlement.  C’est pas aussi si simple qu’il n’y paraît... et contentons nous de faire nôtre cette phrase de Saint Augustin ;" Humanumn fuit errare , diabolicumn est animositatem in errore". 
( l'erreur est humaine mais persister dans l'erreur par arrogance, c'est diabolique).









7 commentaires:

  1. Anonyme10/28/2017

    Pour m'être souvent retrouvé minoritaire au milieu de groupes d'amies, je peux vous assurer que nous n'avons souvent rien à leur envier.
    Pire je dirai que réduire les femmes à des timides puritaines et sans défense est à la limite de la mizoginie.
    Que certains hommes usent de leur supposée supériorité physique pour abuser du "sexe faible", soit, mais dans ce cas on parle de détraqués mentaux. Croyez vous qu'une loi les empêchera de quoi que ce soit ? Alors que c'est déjà interdit...
    Et prenons les choses dans l'autre sens : une femme prête à user de séduction pour piéger un mâle ; une dominante (gougar) prête à user de sa position ; une tordue prête à se venger de son mec ; etc... personne n'en parle jamais.
    Au rythme où çà va on devra parler aux gens par avocats interposés...
    Comme d'habitude on passe d'un extrême à l'autre en pénalisant les gens normaux (certes imparfaits)...

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  2. Anonyme10/29/2017

    Mettre des recommendations sur les murs des couloirs de l'assemblée Nationale pour que les parlementaires ne harcèlent plus leurs collègues féminines est déshonorant pour la politique française et les électeurs qui les ont choisis. Doit-on en mettre dans les écoles et dans les églises pour les pédophiles. Tout cela dépasse l'entendement. L'espèce humaine n'est pas encore sortie de l'espèce animale. Des textes n'arrêtent pas les déviances.F.M

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  3. Anonyme10/29/2017

    Un bon article, avec l'humour qui vous caractérise. Il a cependant un bémol, la conclusion. En citant St Augustin, vous ignorez ce qu'il pensait des femmes. Lui qui a eu une existante libertine, il disait pis que pendre sur les femmes dont il comparaît le see à un cloaque. Comme exemple il y a mieux
    salutations

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  4. Cette phrase est aussi de Sénèque sans l'arrogance qui hélas est la cause de bien des situations dont on parle.

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  5. Anonyme11/01/2017

    L'affaire Tariq Ramadan, si elle se confirme, montrerait pourquoi le Coran interdit de manger du porc, un animal impur.

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    1. Anonyme11/01/2017

      Mahomet savait que l'homme est faible. C'est pour ça qu'il demande que la femme soit voilée. La femme serait la tentation. Jean Michel.M

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  6. Anonyme11/01/2017

    Et il en connaissait un bout le Mahomet en matière de femme, il en avait 5, il buvait était un dépravé etc. Non vraiment, il n'y a rien à tirer de cette religion

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