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jeudi 21 avril 2016

Nuit debout, journée couchée




photo delanopolis
C'est le mode de vie de ce syndicalisme étudiant, récupéré par une poignée de jeunes anarcho gauchistes,, qui bien souvent ont suivi des études sans vraiment les rattraper à l'image de leur président de l'UNEF, William Martinet, licencié en biologie à 27 ans. Bachelier en 2006, il lui aura fallu 10 années pour décrocher cette licence que des étudiants sérieux obtiennent en 3 ans. Ce jeune versaillais préfère utiliser son temps et son énergie pour se former dans le domaine du syndicalisme au gré des grèves qui ne manquent  jamais d'agiter les universités. C’est comme ça que Bruno Julliard a réussi à se hisser aux côtés d’Hidalgo à la mairie de Paris… Les rassemblements contre le CPE en 2006, puis la loi Pecresse (LRU)  font rêver Martinet; en novembre 2007, une quinzaine d'universités sont bloquées malgré la formation de quelques groupes anti bloquage. Fin 2008, Valérie Pécresse est obligée de procéder à la réouverture des droits d’accès aux bourses et de relever leur plafond. Le mouvement lié aux retraites auquel prend part celui des lycéens et étudiants fait reculer Sarkozy en 2010. Avec la perspective de 2012 et la traversée de la crise, les années suivantes seront plus calmes et propices à la formation syndicale, le gouvernement Sarkozy ayant mieux à faire que  de susciter la colère des mouvements d'étudiants. Dans l’euphorie de l’arrivée de la gauche au pouvoir avec un président (qui prétendait) vouloir s’opposer aux  banques et aux riches,  beaucoup se plurent à espérer mais  le réveil fut brutal. Le candidat n’était qu’un amateur et un président atypique qui, très vite, va renier toutes ses promesses électorales tenues au Bourget en 2012. Pour les idéalistes c'en est trop; n'en jetez plus. Les propositions de Macron, la loi  Kromri, les faiblesses du président, sa cote de popularité, (si tant est que son score veuille encore dire quelque chose), et les élections présidentielles 2017 deviennent un terreau favorable pour une contestation  qu'un pouvoir de gauche ne peut avoir l'indécence  de  réprimer. "Profitons en; il y a tout à gagner" se dit William Martinet, il pense à la commune de 1871 qui a débuté le 18 mars, oubliant qu'elle s'est terminée dans le sang le 28 mai. Notre courageux Versaillais s’improvise alors communard mais il ne s’appelle pas Auguste Blanqui et, heureusement pour lui, Hollande n’est pas Adolphe Thiers. Il n'a ni son autorité ni son art oratoire bien qu'il aime communiquer. Mais la réussite n'est pas souvent au rendez vous. Qu'importe il donnera le change autrement. Début mars, François Hollande apparaît dans une vidéo retransmise en direct sur Internet, via l'application Periscope, lors d’une visite dans l'entreprise Showroom Privé mais les commentaires son désastreux souvent hors contexte, parfois désobligeants. Fuyons les critiques!  Il s'évade alors dans une tournée au Liban, en Jordanie et en Egypte; là au moins il rencontrera un public qui le comprendra. Au JT du 20heures, en plan serré, on voit des jeunes lui réserver un accueil enthousiaste. C'est réconfortant. En même temps il annonce une nouvelle vague de migrants pour 2017: Une générosité à moindre frais que ses successeurs devront assumer. En vérité, sa stratégie est simple: laisser pourrir  la manifestation quitte à donner un demi milliard de subventions supplémentaires en attendant, à supprimer la sélection à l'université, ou bien encore à légaliser le cannabis et  créer des salles de shoot à Paris pour plaire à son amie Hidalgo tout en taxant les CDD. Ce ne sera pas suffisant; Martinet veut plus, tout simplement que la loi soit retirée. La Grèce s'est aussi laissée tenter un temps par les discours anti-capitalistes de Yanis Varoufakis avant que l’on décide de le virer et de nous l'envoyer. Le voilà maintenant qu'il réapparaît  aux pieds de cette Marianne, bras levé, au milieu de la place de la République devenue un symbole, un endroit où l'on se retrouve pour se recueillir après un attentat devant  la statue de la République hélas devenue une épave taguée qui a déjà brûlé une fois. Pauvre Marianne, que ne ferait-on pas en ton nom!  "Nous, intellectuels ou non, de Nuit Debout, nous refusons d’être récupérés par les politiques français -vous devez nous comprendre -" soit !  mais " pourquoi accorder les 5 minutes de paroles au leader Grec sinon pour qu’il vous dise ce que vous avez envie d’entendre". En fait, la notion de démocratie ne revêt pas le même sens selon que l’on soit debout de nuit  ou de jour pour aller travailler. À preuve, samedi soir, de vifs échanges ont eu lieu entre Alain Finkielkraut et des participants au mouvement, place de la République. "J'ai été expulsé d'une place où doit régner la démocratie et le pluralisme", a déclaré le philosophe, à un média indépendant proche du mouvement, pendant qu'une bande de manipulateurs verbeux, l'insultaient. Dommage, car au fond ce mouvement a quelque chose de positif, et même de sympathique. De plus, il ne paralyse pas les autres citoyens qui se rendent au travail contrairement aux grèves des transports, mis à part toutefois les odeurs que les commerçants riverains doivent respirer au petit matin. C'est ainsi, la liberté de contester est un droit qu'il faut savoir accepter et mérite d'être défendu mais il est des moments où la raison doit l'emporter sur la passion. La France n'a plus les moyens de se payer des dérives anarchisantes dont elle ne pourrait se relever. C'est pourquoi j'invite tous ces jeunes qui souhaitent un avenir meilleur à écouter les paroles de Jean  Ferrat : "le bilan "  mais j’ai bien peur qu’ils ne comprennent pas.

14 commentaires:

  1. Ils comprendront plus tard comme nous comprenons aujourd'hui lorsque nous regardons en arrière, mais n'est ce pas le sens de la vie ?

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  2. Anonyme4/22/2016

    Le "système" dénoncé par les quelques jeunes anarchistes de la place de la république est le même que celui d'avant chaque guerre. La ploutocratie nous amène à une dictature camouflée derrière un petit théâtre de démocratie et des élus paralysés ; embourbés dans une réglementation et des circuits qui ne sont pas sans rappeler l'obscurantisme religieux des périodes sombres de notre histoire, ou le système des soviets plus près de nous.
    Ces jeunes sont donc un symptôme d'une histoire à répétition.

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  3. Anonyme4/22/2016

    A toutes les époques, les jeunes ont eu une phase idéalistes.En 40, ils se sont engagés pour la France. Dans les années 70, ils se sont battus contre le nucléaire. Etc..
    Actuellement ils sont dans une autre recherche et prêts à répondre à la première manipulation. Nuit debout en est une

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  4. Anonyme4/22/2016

    Le dernier commentaire me semble un peu simpliste on voit bien qu il n'habite pas paris. Ces jeunes là ne ressemblent en rien à ceux de 40, ce sont pour beaucoup des paumés dessocialises mais bien chargés.

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  5. Anonyme4/23/2016

    Pas simpliste, tout simplement irresponsable. Cette nuit encore de violents incidents ont eu lieu.pour hidalgo...C est normal! On va droit à une guerre civile

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  6. Anonyme4/23/2016

    François Hollande laissera son nom dans l'histoire de France; il aura eu le mérite de donner un bon exemple de chienlit pour les générations futures.

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  7. Anonyme4/23/2016

    On se souvient de Deschanel descendu en pyjama; hollande ce sera le scooter et la chienlit

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  8. Anonyme4/23/2016

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  9. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  10. Anonyme4/23/2016

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  11. En effet, de Gaulle a été un grand président mais il a tout de même connu mai 68 et, depuis, notre société a bien changé.La France est devenue ingouvernable. Il faudra beaucoup de talent, de pédagogie, de psychologie et d'autorité au prochain président pour réussir à moins qu'il obtienne la totale confiance des français. Mais ça ce sera difficile car les électeurs sont désabusés. Il faut pourtant espérer que la contestation permanente disparaisse.

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  12. Anonyme4/24/2016

    Dans votre article précédent vous évoquez le cas Macron et la nécessité d'un rassemblement républicain, je suis tout à fait d'accord mais ce rassemblement doit avoir lieu avant le 1er tour et non avant le second pour faire obstacle au FN. ce rassemblement doit se faire autour d'un projet et non de promesses qu'on ne tient jamais. Mais ce" rassemblement entre les républicains de gauche, du centre et de droite semble impossible. Il y a urgence mais le nombre d'aspirants à la présidence montre que nous sommes dans un intérêt personnel avant tout. C'est pourquoi le cas Macron est intéressant. Il a d'ailleurs compris que son intérêt est de se présenter sans attendre car les français en ont marre de toutes ces querelles qui vont nous mener dans une impasse définitive. Je n'approuve pas ce que dit l'avant dernier commentaire mais je le comprends. JCE

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  13. Anonyme4/25/2016

    Tiens mon commentaire sur les élus a été censuré.

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  14. Oui,j'ai supprimé ce commentaire du fait qu'il était anonyme et mettait tous les élus, sans exception dans le même sac. C'eut été cautionner et reprendre à mon compte un avis que je ne partage pas.
    D'une manière générale j'accepte les commentaires qui contribuent au débat. Mais j'exclus toute attaque personnelle ou globale anonyme. J'ai également supprimer un message qui touchait à la vulgarité.Tout ce qui est excessif entame la qualité de la discussion. Quant aux rumeurs souvent initiées pour détruire, elles n'ont pas leur place ici.
    Pour ma part je m'efforce de construire avec toutes les bonnes volontés. Je conçois que c'est parfois difficile quand la politique politicienne s'en mêle. Mais croyez moi, il y a beaucoup plus de gens honnêtes que vous le pensez avec lesquels il est possible de travailler. Je le vis actuellement dans le Sud Manche et au département avec des élus de tous bords. Merci de le comprendre.

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