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dimanche 5 juillet 2015

SUD-MANCHE; quand la démocratie s'en mêle


Je te tiens, tu me tiens par la barrabichette

Fidèle à son personnage, Ségolène a semé la zizanie lors de son passage sur le territoire du Mont-Saint-Michel.
Nous n’avions vraiment pas besoin de ça, car côté division nous en avons eu pas mal en magasin dans le Sud Manche, un magasin qui se vide heureusement aujourd'hui; il reste encore le député de la circonscription d'Avranches- Granville toujours prêt à s'opposer à des décisions nationales - prises ou non - par ses amis politiques. Mais bon, soyons magnanimes, on ne lui en voudra pas de tenter de s'opposer à des projets parfois discutables. C’est aussi une façon d’exister. Avec un bémol toutefois, car à vouloir jouer le jusqu'auboutisme l’on peut vite se retrouver dans une impasse. Surtout quand celui qui vous y a mené est animé de malignité. Et dans le genre, Ségolène Royale est reine. Elle vient d’ailleurs de le prouver. 
En décembre dernier, dans sa « bravitude » la ministre de l'environnement redonne espoir aux opposants à l'arasement des barrages de la Sélune, affirmant (sic) : que de nouvelles études méritaient d'être faites compte tenu des risques pouvant être engendrés par les vidanges et l'arasement  dont le coût des travaux et de renaturation de la vallée de la Sélune apparaît insupportable en ces temps de disette. Et de rajouter  en juin dernier, lors d'une réunion à son ministère  avec les parlementaires locaux, un sédiment qui s'avèrera très vite pollué; l'idée d'un référendum local est lancée ( lire article ouest france ) dans le lac. Il n’en fallait pas plus à notre chevalier local président de la communauté de communes Avranches-Le Mont-Saint-Michel pour lui emboîter le pas derechef en proposant d'organiser ce référendum tout en caressant l’espoir d'obtenir un rejet de la population. C’était sans compter sur l’esprit tacticien de la ministre  qui s'est vite rendue compte du réalisme de quelques élus du Sud-Manche sur lesquels elle pouvait s'appuyer pour éviter une action qui ne manquerait pas de la prendre à son propre jeu. Elle s’empresse alors d’écrire au sénateur Bizet pour l'informer de l'illégalité d'un référendum organisé dans le but de contester une décision nationale, et de l'obligation d'engager au plus tôt la vidange du barrage de Vezins dont l'État est responsable. Et vlan, prenez ça dans les dents.

De son côté,  vendredi 3 juillet, la préfète réunissait quelques élus concernés par le projet pour les informer de la nécessité de lancer la vidange au plus vite. Cette fois c’en est trop pour le président de la communauté d'Avranches-Le Mont Saint Michel qui n'entend pas renoncer,(lire article ouest france) même si les présidents des communautés riveraines de la Sélune, Saint Hilaire du Harcouet et Saint James ne le suivent pas. Ainsi propose t-il aux élus de sa collectivité, réunis en assemblée plénière samedi 4 juillet lire (article ouest france ici ), de demander à leurs électeurs s'ils seraient d'accord de financer - via leur communauté - les travaux consécutifs à l'arasement des barrages. Rusé comme un renard, Il connaît  la réputation des normands qui ne délient pas bourse si facilement. Manque de pot, les élus ne se sont pas laissés piéger. Ils ont voté à une très large majorité contre la proposition de leur président. Le référendum n'aura donc pas lieu. Ce revers ajouté à la position des communautés riveraines n'est pas sans signification politique. Les élus du Sud-Manche ont choisi de mettre un terme à une opposition qu'ils pensent désormais stérile et dangereuse pour l'avenir de la vallée de la Sélune. Même si la plupart d'entre eux estiment légitimement que l'arasement des barrages  est une erreur, ils refusent toutefois de se battre contre des moulins à vent, préférant se projeter dans l'avenir. Celui de la vallée de la Sélune exigera : union, imagination et négociation, car le  projet avancé par le cabinet « marchands de rêve » est loin d'avoir pris en compte le devenir du site de la Mazure où près de trente emplois sont en jeu. Une première étape vient d'être franchie mais le plus dur est à venir...

9 commentaires:

  1. Anonyme7/04/2015

    Déjà qu on est pas fichu d entretenir nos rivières, alors curer des sédiments, je vous dis pas

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  2. Anonyme7/04/2015

    Ségolène ne pourra jamais peser contre les décisions de l'administration ; de ses propres services.
    Son "taff" en est réduit à la manipulation du peuple et de ses représentants pour entériner le choix de l'État tout puissant ; condescendant vis-à-vis des "sans dents"...
    Nous n'avons pas de bonnets rouges par t'cheu nous...
    Nos élus préfèrent le calme qui ne montrera pas leur incompétence.
    Même si vous n'êtes pas de ceux là M. Trehet, et même si votre opposant obsessionnel d'Avranches est un tacticien on peut lui reconnaître de se battre pour son idée ; comme c'est dans la nature des bretons...
    Enfin, réfléchir et travailler à des alternatives n'empêche pas (ne doit pas) de crier à l'injustice et de pointer la connerie de l'État qui piétine l'intérêt général et n'a aucune vision de l'avenir.
    Nous les bouseux, pouvons bien rester dans notre bouse ; dans un parc à touristes chinois

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  3. CE sujet remonte au Grenelle de l'environnement. La contestation qui s'est organisée était nécessaire mais après 8 années de révolte Il faut se demander où nous en sommes et quelles sont les forces en présence. CE sont les questions que les élus responsables des collectivités de St hilaire, Saint James, Isigny et autres communes se posent la mort dans l'âme. Il faut respecter leurs positions qui n'ont pas été simples á prendre vis á vis de leurs populations. Les élus de la communauté d'Avranches ont refusé le référendum par 36 voix contre 20. Le député peut toujours poursuivre son combat mais pas en se servant de Sa collectivité comme Il l'a fait avec la commune d'Avranches pour le centre d'enfouissement de Cuves choisi contre son gré par les élus de la CDC pour y déposer les ordures ménagères de des habitants. Il ne faut pas confondre obstination et entêtement, intérêt personnel et intérêt collectif...c'est le rôle de la démocratie d'éviter ces déviances. Aujourd'hui tous les élus doivent s'unir pour apporter leurs compétences et leurs pouvoirs pour faire en sorte de proposer un bon projet de substitution et éviter que les contribuables n'en fassent les frais. Le jusqu'auboutisme est souvent irrationnel voire obsessionnel.

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  4. Anonyme7/05/2015

    Cette affaire montre surtout que l'Etat de droite comme de gauche n'est pas courageux . L'Europe l'oblige á observer ses règles sous peine de Lourdes indemnités. Pourquoi trouver des alibis fallacieux pour faire passer le projet? C'est prendre les gens pour des imbéciles et c'est une perte de temps qui peut coûter cher aux habitants car la note sera élevée. Lá aussi le mensonge est permanent.

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  5. Anonyme7/05/2015

    En l'état, justement, Bruxelles nous a répondu qu'ils n'exigent pas l'arrasemement.
    Dans les côtes d'Armor, l'échelle à poisson n'a coûté qu'1 M € et n'a pas altéré le rendement énergétique.
    Les Bretons sont-ils plus intelligents et pugnaces que les Normand ?
    En tous cas, quand ils se battent ils passent en boucle sur les chaînes nationales... Les normands sont invisibles.

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  6. Anonyme7/05/2015

    Il faut d'abord que les parlementaires s'entendent sur le sujet au sein d'un même parti et d'un même territoire. Bizet est pour l'arasement; ça va donner du boulot au pays de la baie. Le député pense á 2017. Dans tout cela l'élu de base et les habitants sont perdus. l'État s'en frotte les mains et Sego avec... Et Marine en récolte les fruits. On est voués á perdre... Les tribunaux un échec, la ligne THT, un échec. D'échecs en échecs on y croit plus ... Pendant ce temps lá la question des ordures n'est toujours pas traitée. Ce serait peut être bien de penser á notre vie quotidienne.Jean

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  7. Mes excuses á l'auteur du commentaire que je viens de supprimer ...seulement une mauvaise manipulation... Reprenant un certain nombre de questions pour s'interroger si la Manche n'était pas pour l'État un moyen d'ajustement...conclut en se demandant si nous n'aurions pas du nous marrier avec les bretons

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  8. Anonyme7/06/2015

    Je ne vois pas en quoi l initié de M hué est dérangeante. Ce n est rien par rapport au volte face de la social bobo segalo

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  9. Cette initiative eut été utile si la question avait pu etre posée de cette manière: Pour ou contre l'arasement ce qui eut été illégal et si tous les habitants riverains de la Sélune étaient en mesure de répondre ce qui n'était pas le cas puisque les communautés de Saint Hilaire et Saint James en avaient décidé autrement pour des raisons tout á fait justifiées. Ils ont compris qu'ils se dirigeaient tout droit vers une friche industrielle une fois la vidange commencée. Mais vous avez raison á propos de mme Royal.

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