La
dernière « Manche »
Dans quelques mois, la Manche
s'engagera dans la bataille de réunification de la Normandie. Une Normandie revisitée,
et ripolinée par la France parisienne qui
veut en faire sa plate-forme économique et sa Riviera pour bobos branchés
verdure. Corrigez-moi si je me trompe, mais les ténors de la future Région, rive droite ou
rive gauche, lorgnent tous vers un même axe de développement économique auquel
notre département serait sans doute peu associé... Que ce soit depuis la cuisine d'Hervé
Morin ou d'un autre, leur mixture n'aura
probablement pas le goût des produits de notre terroir. Nous risquons de patauger dans
des eaux saumâtres d'une politique plus ouverte à la mondialisation (via) la
Seine au détriment d'une ruralité coûteuse et vieillissante qu’il est pourtant nécessaire d’aménager.
C’est comme ça, Il faut s'y résoudre "la Myriade bas normande" ne serait
pas à la hauteur des ambitions des hauts normands." Attendons-nous à en
payer le prix.
Enfoncer des portes ouvertes.
Comme l’on ne cesse de nous le marteler,
la Manche, du nord au sud, aurait surtout pour représentants sur la liste régionale
quelques uns des perdants des candidats aux dernières élections départementales
accompagnés par de jeunes héritiers politiques impatients de
prouver leurs compétences. Une proposition pertinente en effet, comment n’y avons nous pas pensé plus tôt. Je dirais que le renouvellement politique n'est pas chose
facile, que ce soit au niveau national ou régional, car le seul vivier
politique, lorsqu'il s'agit d'un scrutin de liste, est celui des copains
de partis qui brillent plus par leur aliénation politique que par la concrétisation de
leurs promesses rarement tenues. Pourtant,, l'idée du conseiller
territorial n'était pas si mauvaise en elle-même; elle permettait à l'élu de se
confronter au suffrage universel et l'obligeait à rendre des comptes à ses électeurs.
Elle resserrait également, le lien qui unissait, voici quarante années,
départements et régions lorsque les conseillers régionaux étaient désignés par
leurs pairs au sein de l'assemblée départementale. La Région était alors l'émanation
des départements comme l'est le Sénat actuellement. Les sénateurs sont
les représentants des maires et conseillers généraux, leurs connaissances du
terrain et leur expérience d'élu sont importantes. On le constate d’ailleurs
dans leur approche de la réforme territoriale bien différente de celle de
la majorité des 577 députés de l’Assemblée Nationale.
Demain, la Région va bénéficier de la
compétence transport... Grâce au Sénat, les départements vont garder la
compétence des collèges. Mais quid de celle des transports scolaires... et de
la gestion des ports...Le département obtiendra-t-il des délégations
économiques même mineures pour être réactives et au plus près des
petites entreprises? Reviendra-t-on sur le développement de la filière
des énergies marines au profit de l'industrie du Cotentin ? Mystère. Ce silence
assourdissant nous inquiète. Une crainte justifiée car le Havre est un
concurrent sérieux face à Cherbourg...
Le département de la Manche va devoir
se faire entendre au sein de l'assemblée Régionale. Hélas, au train où vont les
choses nous n'en prenons pas le chemin. Si les noms avancés se confirment pour
la liste des candidats de la majorité départementale nous serons vite muets en
plus d’être aveugles.
tout cela est bien triste !
RépondreSupprimerOn croit comprendre en lisant que la Myriade serait absorbée / supprimée ?
RépondreSupprimerSi tel est le cas il y a réellement volonté de centraliser au maximum ; ce qui revient à neutraliser la Basse Normandie.
Nos élus sont vraiment des branquignoles de base au service de l'administration.
Sommes nous toujours en démocratie ?
A chaque strate politique et démocratique se substitue une administration, via une agence, un syndicat etc sans légitimité.
Enfin, A chaque élu on associe un contrôle de l'État.
Mais comme personne n'ose en parler de peur de faire la une des faits divers, cette ploutocratie a de beaux jours, et les fabricants de mouchoirs un marché pérenne.
ce sont les parlementaires de la Manche qui vont décider;;; l'UDI risque d'être le parent pauvre. Il faudra être dans les 9 ou 10 premiers pour être éligible... bonjour les difficultés FR.R
RépondreSupprimerNous verrons bien... Wait and see
RépondreSupprimerEncore un loupé de blog :)
RépondreSupprimerOn croit comprendre en lisant que la Myriade serait absorbée / supprimée ?
Si tel est le cas il y a réellement volonté de centraliser au maximum ; ce qui revient à neutraliser la Basse Normandie.
Nos élus sont vraiment des branquignoles de base au service de l'administration.
Sommes nous toujours en démocratie ?
A chaque strate politique et démocratique se substitue une administration, via une agence, un syndicat etc sans légitimité.
Enfin, A chaque élu on associe un contrôle de l'État.
Mais comme personne n'ose en parler de peur de faire la une des faits divers, cette ploutocratie a de beaux jours, et les fabricants de mouchoirs un marché pérenne.
Aveugles et sourds, cette conclusion resume bien ce que nous sommes.
RépondreSupprimercdt
la Manche Libre a ironisé en disant que le copain Gromelon ne n'était pas l'éponge... Il a nettoyé les tags de la permanence du deputé d'Avranches... Un humour qui semble en dire long.
RépondreSupprimerLa proportionnelle ou comment planquer les perdants et les incompétents dans les listes...
RépondreSupprimerLes partis piétinent les choix des électeurs ; tout va bien.
Il y a des personnes de qualité dans le Département et le Sud Manche au sein des collectivités mais Il faut être encarté pour être sur une liste politique. Cela peut se comprendre mais les médias ne donnent pas une belle image de la politique politicienne ce qui ne favorise pas l'engagement des élus locaux plus occupés par la situation de leurs habitants et de leur territories que par leur avenir. De ce fait, nous observons que le non cumul des mandats n'a pas que des avantages.
RépondreSupprimerC'est au peuple de s'exprimer en refusant de voter pour les mêmes depuis plus de 40 ans. Il faut un sursaut et vite sans tomber dans les bras du FN qui n'apporterait rien de bon.
RépondreSupprimerBeaucoup de vrai dans tout ça....! Hélas, on peut le déplorer. Je pense toutefois que la France doit se rénover pour aller progressivement vers une vraie régionalisation. Il y en a peut être pour 20 ans encore, mais cela doit se faire. Alors, quid des départements ? Rien de bon. Pour le moment, dans cette phase transitoire, ils vont palier à la proximité indispensable. A terme, ce sera le numérique qui relaiera. Il est inutile de se battre là dessus.
RépondreSupprimerPar contre, concernant les candidats, je suis totalement d'accord pour dire que dans ce domaine, la compétence ne jouera pas du tout. Nous aurons, éligibles s'entend, des "faire valoir" et non pas des vrais entrepreneurs régionaux d'avenir. C'est cela grande tristesse. L'intérêt supérieur de la région passera au second, voire même au 3° plan. Pourtant, pour faire face aux poids lourds de l'administration toute puissante, ce serait bien d'avoir des élus qui connaissent leur sujet et qui pourraient s'inscrire dans la catégorie de "bâtisseurs"...les vrais. Les partis dominants auront encore la part belle....en plaçant des "pions" de jeu de dames qu'ils pourront déplacer à leur guise, et en fonction du vent. Dieu sait si dans notre Normandie, nous sommes ventés....!!!!