D’abord dans ses discours de campagne électorale, puis
une fois arrivé aux affaires, en
2012, François Hollande n’a cessé d'utiliser la
méthode coué en matière économique : la France pouvait relever le défi du chômage qui nous colle aux
semelles depuis près de 40 ans. À l’entendre, nous
étions en mesure de faire la pige aux géants, américains, nippons
et chinois. L'innovation de
rupture, c’est le grand rêve que caresse François Hollande pour faire repartir
une économie atone depuis près de dix ans. C’est pas faute d’avoir déployé la grosse artillerie comme sa boîte à outils pour combattre ce fléau. Après tout, pourquoi pas, car
depuis une trentaine d'années, les politiques qui se sont succédés n'ont pas
brillé par leur audace en matière d’innovation. Ni même d’outils pour
travailler au redressement du pays.
Pour comprendre, il faut jeter un coup d’œil dans le rétroviseur. À la fin des années 60, la France était
encore arqueboutée sur son passé fière d'être une ancienne grande puissance coloniale , une ambition qui nous coûtait
d’ailleurs plus cher qu’elle nous rapportait. Qu’importe, nous sortions des
trente glorieuses tout auréolées de nos résultats économiques. Un leurre qui
nous coûtera très cher, la claque du premier choc pétrolier en 1971 ne nous ayant pas
alertés. Fiers comme le Coq qui nous caractérise nous
avons continué à camper sur nos positions avec des concepts dépassés, assénés
par des politiciens convaincus de notre puissance technologique ( non
renouvelable) . Aveugles et sourds,
ils se sont contentés de colmater les brèches de la maison France pour
contenir la gronde sociale. Le réveil est d’autant plus brutal aujourd’hui
qu’entre temps l’euro est passé par là, sans que l’on y fut vraiment préparé.
Pourtant, contrairement aux déclarations de quelques aventuriers,
l’euro est une chance pour notre économie qui peut affronter les marchés
avec une monnaie solide. Une aubaine pour les grandes entreprises et certaines
PME PMI qui ont ainsi la capacité d’innover et rompre avec les
technologies traditionnelles...
Dans le Sud Manche, Rémi James, jeune compagnon du
devoir, fils et petit fils d'ébéniste, revient à Saint Laurent de Cuves, au début des années 70, sa commune natale, pour créer son entreprise, forte
aujourd'hui d'une centaine d'emplois et d'une antenne en Turquie. Ses conquêtes
commerciales, en occident et en orient vont au gré de ses recherches
technologiques. La dernière en date, est le fruit d’un partenariat entre l'Institut supérieur de plasturgie
d'Alençon et de la société Barrain de Romagny, elle-même du Sud Manche. En 2010 naît le projet Compo'line, cofinancé par
l'Union Européenne, l'État et la Région de Basse Normandie. Ce triumvirat met
au point le SELUN, un bois biosourcé attendu depuis longtemps par les
fabricants de meubles, les architectes, les designers et autres créateurs
pour lesquels le bois reste le matériau noble par excellence. Composé de 60% de
farine de bois et de 40% acétate de cellulose, le Selun possède toutes les
propriétés naturelles du bois; il est en plus recyclable, biodégradable
et thermoformable. Sans composés organiques volatiles dont les émanations
toxiques comme le formaldéhyde font débat, le selun est une véritable
révolution technologique.
Cette découverte devrait être portée prochainement au niveau industriel. Ce
sera l'objet de la deuxième phase du projet Compo'line que viennent de
signer au conseil départemental de la Manche les trois partenaires en
présence des présidents des Communautés de communes du Val de Sée et du
Mortainais qui vont s'associer avec le département au sein d'une société
d'économie mixte pour concrétiser cette découverte dans le Sud Manche et
favoriser l'approvisionnement régional en matières premières. D'ores et déjà,
Rémi James est très sollicité pour la fourniture de planches de Selun que l’on
attend impatiemment dans les secteurs les plus divers. Dans le secteur de
l'automobile par exemple pour des pièces d'habillage intérieur tels que les
tableaux de bord ou les panneaux de portes des véhicules haut de gamme. Cet exemple industriel prouve que les entrepreneurs
français et manchois ne sont pas à la ramasse contrairement aux discours
défaitistes de certains chroniqueurs. En revanche, point de récompense au concours
mondial de l’innovation 2015. Accueillies
par le Président de la République, quelques-unes des start-up les plus
prometteuses de France et surtout normandes étaient pourtant réunies ce
mercredi à l’Élysée. Doté de 300 millions d’euros, ce concours vise à
récompenser les sociétés françaises les plus prometteuses au regard des
objectifs fixés par la Commission Innovation 2030, présidée par Anne Lauvergeon (...) Dommage pour le Selun, il est passé à côté…
la filière bois et les biomatériaux attendront des jours meilleurs. Le SELUN étant une technologie de rupture , il n'a pas à se faire de soucis pour son avenir.
Mais pendant ce temps, de l'autre côté de l'Atlantique aux Etats-Unis, Le taux de chômage a glissé encore de deux centièmes de point; à 5,4% il atteint son niveau le plus bas depuis mai 2008, c'est peu mais c'est important pour les 26.000 chômeurs qui ont retrouvé du travail. On en rêve en France.
Mais pendant ce temps, de l'autre côté de l'Atlantique aux Etats-Unis, Le taux de chômage a glissé encore de deux centièmes de point; à 5,4% il atteint son niveau le plus bas depuis mai 2008, c'est peu mais c'est important pour les 26.000 chômeurs qui ont retrouvé du travail. On en rêve en France.
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