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dimanche 14 décembre 2014

Marine Le Pen au pouvoir?

Un rêve populiste

Franchement on peut comprendre que nombre de français se retranchent aux frontières de l'intolérance devant les inepties et les mensonges que les politiques de droite comme de gauche nous servent depuis une trentaine d'années. Mais, croire aux promesses de vents meilleurs du navire FN avec une Marine à la barre et ses mercenaires sur le pont  relève d'une pensée irrationnelle animée par la peur en l'avenir. Celles et ceux qui portent attention aux discours approximatifs des leaders frontistes qui veulent nous faire croire à une dialectique rigoureuse  font preuve d'une certaine naïveté. Les ficelles de Marine Le Pen sont grosses;  elle puise dans les discours éculés de l'entre deux guerres, un schéma un peu actualisé certes mais qu'il ne suffit pas de constater pour éviter la catastrophe... Reconnaissons lui cependant un certain art du tacle et de l'affrontement, de la méthode Coué , du slalom entre des populismes démagogiques et un talent de récupération, un Mélenchon en jupes qui se prend pour Jeanne d'Arc, mue par les voix de dieu le père qu'elle a tout de même réussi à mettre au placard.
Marine se veut être la femme d'un peuple qui a besoin d'un guide ou d'un chef: "ein volk ein reich ein fûhrer ou travail famille patrie" version française, une aventure qui nous a coûté très cher, trop cher pour se risquer à suivre une manipulatrice sectaire avec  le talent qu'on lui connaît, celui de s'ancrer sur  le quai de tous les mécontentements. L'oratrice sait se jouer des contradictions. Celles d'une classe politique qui a perdu le contrôle de son économie.  Sa chance, c'est de voir  se construire en face d'elle une opposition UMPS divisée, incapable de se rassembler pour la France, sinon contre ce quelle représente. Elle s'en frotte les mains car c'est précisément sur ce terreau fertile qu'elle plante son drapeau. Ainsi, ses positions se trouvent chaque jour renforcées par la convergence des hostilités de ses adversaires qui s'efforcent de brouiller les cartes par des débats aussi stériles que démagogiques, abordant  des thèmes qui, somme toute la servent encore, dès lors qu'ils tendent à toucher aux bases de notre société et de notre éducation... La notation scolaire par exemple, qui fait débat pour occulter les raisons profondes des échecs d'une école traumatisée par des réformettes dont les principaux bénéficiaires sont les enseignants. La dernière en date, celle du temps scolaire, en est la brillante démonstration sous la houlette de Benoit Hamon; le temps des activités éducatives peut désormais être aménagé sur un seul après midi. Évidemment le vendredi convient mieux; il permet aux professeurs d'école de partir en week end dès le vendredi midi. Inutile de préciser qu'avec de telles inepties, il n'y a rien d'étonnant à voir grimper la cote de Marine Le Pen.


Chassez le naturel , il revient au galop...
`En octobre 2013, Nicolas Sarkozy avait confié à Paris Match :"je suis marié à une belle italienne, j'ai une fille adorable, je gagne de l'argent et la politique 'politicienne' ne m'intéresse plus... mais vous ne pourrez jamais me détacher du destin de la France" . Et d'insister " la politique me fatigue  mais vous n'êtes pas débarassés de mon intérêt pour la France." En 2014, il déclarait sur France 2 "J'ai changé". A peine revenu sur le devant de la scène, auréolé de sa couronne d'épines de président d'une UMP divisée, le voilà qu'il fait  l'école " buissonnière " pour aller guerroyer sur des terres où Marine règne en maître.  Pourtant, Buisson est parti mais  les esprits sont restés pollués. Le voilà également qu'il souffle sur les braises pour attiser un" hollande bashing" qui n'en demandait pas tant. Pour peu que la presse people en fasse des tonnes sur la vie privée de Philippot,  il y a fort à parier que le Front National ramasse encore quelques points qui s'engrangeront dans l'escarcelle d'une étoile filante qui aura tôt fait de faire de la France un astéroide isolé, détaché d'une constellation indispensable à son avenir. Tout cela, sur fond d'un euro septicisme  de façade, car le nouveau président de l'UMP sait que ses propos du 22 novembre dernier prononcés à Bordeaux ne sont pas crédibles... pas plus, que ceux sur la refonte de la loi sur le mariage gay où il s'est pris lamentablement les pieds dans le tapis.  Concernant l'Europe, il sait qu'il  est impossible de redonner aux États-nations 50% des compétences exercées par l'Europe. Une telle surenchère ne dupe personne mais elle renforce l'idée que l'Europe et  ses frontières poreuses est responsable de tous  nos maux. Autant dire, que Marine Le Pen a été mise sur orbite pour 2017. Une situation qui arrange les ambitions de Nicolas Sarkozy, car la grande majorité des français n'ose imaginer voir la blonde FN fouler les marches de l'Elysée. Mais à force de jouer avec le feu, et avec le moral de nos concitoyens, rien n'est impossible. A moins que le projet EUROPA de Giscard d'Estaing ne fasse des adeptes plutôt que de vouloir encore ouvrir l'Union Européenne à d'autres pays ou de s'engager dans un isolement absurde. Comme il l'écrit sur son blog:" pour le mener à bien, il vous faudra abandonner beaucoup de vos pensées négatives, l'égoïsme individuel, la peur du changement et croire dans l'espoir de bâtir une des grandes civilisations du XXI ème siècle. C'est pas gagné.




4 commentaires:

  1. Anonyme12/15/2014

    Les législatives partielles de l'Aube ont fait gagner le candidat de l'UMP avec seulement 17% des inscrits. 27% d'électeurs seulement se sont déplacés. La démocratie est en déroute. Ça confirme votre analyse

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  2. Anonyme12/15/2014

    bien dit. Il faudrait plus de courage à certains élus pour dénoncer ces politiques qui font les yeux doux au F HAINE.
    Lucien L

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  3. Anonyme12/16/2014

    La porosité entre l'UMP et le Front National interroge; l'affaire Fatima Allaoui le démontre. Les français sont pris pour des pigeons.

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  4. Anonyme12/21/2014

    Il faut que la ligne de l'Ump soit claire, on caline l'électorat du FN et cajolant les idées de ce parti.

    La ligne blanche est parfois dangereusement franchie, sans aucune gêne.

    La victoire à tout prix ... rend quelques uns de nos élus, plus prompt à défendre leurs fonctions & mandats, que l'intérêt commun, inaudible au danger du parti familial des le pen.

    Une personne ci-dessus, parle de porosité, j'ai l'impression que le navire tangue fortement, et que la voie d'eau est en train de faire couler les obstacles.

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