Sollicité à maintes reprises pour représenter une sensibilité politique autre que celle de l'UMP mais également des élus locaux trop souvent accusés d'être en partie responsables des déficits publics, il eût certainement été intêressant de donner la possibilité aux grands électeurs de soutenir une candidature porteuse de fortes critiques à l'égard de la réforme territoriale et d'un pouvoir qui s'éloigne trop du terrain pour le comprendre et répondre à ses attentes.
En fait, il m'a semblé souhaitable de ne pas contribuer à la dispersion des voix ayant fait le choix de soutenir un ancien ministre qui pourrait-être l'ambassadeur dont notre département a grandement besoin. Il est en effet urgent de rompre avec des propos lénifiants éloignés des réalités ; ils peuvent faire illusion mais ils cachent souvent une certaine impuissance dont nous vivons les conséquences au quotidien.
Voici quelques mois, la presse a évoqué le bras d'honneur d' un sénateur en direction d'un groupe d'agriculteurs inquiets pour leur avenir...c'était peut-être un geste de fatigue mais il révèle surtout beauoup d'incompréhension et une bonne dose d'impuissance.
Pour le moins, un tel geste montre tout l'espace qui ne cesse de grandir entre le citoyen et une politique dont les résultats sont loin d'être satisfaisants sur le terrain. La multiplication des mandats (maire, vice-président de communauté de communauté, conseiller général, président de Pays, sénateur et président de commissions nationales ) entraine inévitablement l'éloignement physique et intellectuel à l'égard de la base.
Les élus locaux sont satisfaits d'avoir des parlementaires à leurs inaugurations mais ils constatent en même temps, sur le terrain, des faits qui les ramènent aux réalités.
Hier, c'était la suppression des tribunaux; aujourd'hui, la suppression de collèges, de classes et d'écoles accentue la désertification du territoire rural malgré les effets d'annonce.Demain, la suppression des barrages de la Sélune aura des conséquences économiques importantes sur le tourisme du Sud Manche.
Allonger cette liste me semble inutile...tous les grands électeurs sont en mesure de le faire, d'anlyser les échecs et de les évaluer avant de mettre leur bulletin dans l'urne. Quelques cantons l'ont déjà fait en mars dernier.Ils ont choisi le changement là où on ne s'y attendait pas.Seront-ils suivis le 25 septembre prochain? C'est une éventualité si les échos qui nous reviennent du Nord au Sud du département se confirment.
Le panachage sera problement très utilisé par les grands électeurs qui pourront se déterminer sur d'autres critères que la seule étiquette politique.Ils auront le choix. Neuf candidatures sont d'ores et déjà connues: Philippe Bas, Jean Bizet pour un troisième mandat, Jean Louis Valentin, Anne Marie Cousin, la seule femme de l'étape, Gabriel Daube, Claude Gatignol, Jean Pierre Godefroy pour un deuxième mandat,Lucien Boem, Gérard Dieudonné...la presse a évoqué également d'autres noms: François Digard, Daniel Caruhel, Gilles Quinquenel. Les Verts et le Front National seront-ils présents? Cela ferait du monde et nous y perdrions en clarté.
C'est pourquoi j'ai estimé ne pas devoir en rajouter.L'enjeu pour la Manche et ses collectivités n'a jamais aussi été important...un enjeu de socièté dans laquelle la ruralité risque d'être crucifiée sur l'autel de la modernité et des réformes...
Je vous rejoins; le candidat qui défendra un tant soit peu la reforme territoriale n'aura pas ma voix; un Departement rural ne peut se satisfaire de cette reforme faite a la hussarde;l'orne a obtenu un adoucissement a 4500 élus. PH.D
RépondreSupprimerLes premières délibérations des collectivités locales laissent prévoir beaucoup de difficultés et de déceptions.
RépondreSupprimer