A qui perd gagne...
Le département de la Manche a été le bon élève de la République en
se prêtant au jeu de la restructuration territoriale alors qu'il s'est à peine
remis de ses fusions de Communautés de communes réalisées en 2013 et 2014.
Contraint par la loi NOTRe, mais surtout bien encouragé par l'État, il s'est
soumis aux forces des " modernistes " qui ont fait rendre gorge aux
derniers élus contestataires du nord Cotentin lors de la réunion de
la Commission Départementale de la Coopération Intercommunale (CDCI) qui s'est
réunie à Saint-Lô lundi 19 septembre pour décider de l'avenir des 10
communautés du Nord Cotentin peu enclines à intégrer une communauté de près de
188000 habitants dont Cherbourg serait la capitale.
Les élus délégués à la CDCI en ont décidé ainsi, bon gré mal gré,
car au vu des votes des conseils municipaux qui ont été sollicités depuis
trois mois pour donner leur avis, on se rend compte que les élus ruraux de la Manche sont désabusés. Beaucoup se demandent vraiment où cette nouvelle
aventure va les mener. L'inquiétude est grande quant à l'avenir de leurs
territoires et de la démocratie de proximité. Nombre d'entr'eux craignent que
l'administration ne s'empare de la gouvernance d'aussi grandes collectivités.
Une telle éventualité serait un terrible
coup de massue pour les contribuables et des élus qui se sont bénévolement engagés dans le seul but
de servir leurs territoires. Si, pour les remplacer, il faut engager demain des
ingénieurs du bâtiment et autres spécialistes pour compenser la perte de tous
ces élus autochtones, le rêve risque de tourner au cauchemar avec des réveil
difficiles et douloureux sur le plan financer.
Dans le Sud Manche beaucoup d'élus ont du bon sens
Nous préconisons de mettre en place des pôles territoriaux constitués d'élus
municipaux et intercommunaux qui bénéficieront du personnel déjà en place
pour gérer le quotidien et assurer la proximité, la réactivité et la continuité
dans chaque bassin de vie avec les habitants. Ces pôles seront aussi des lieux de démocratie locale indispensables. Bien sûr, il faudra
un siège pour cette Communauté d'agglomération nouvelle du Mont-Saint-Michel Normandie. Mais on peut compter sur nous pour ne pas tomber dans une gestion centralisée; nous
ne sommes pas sous un régime bolchevique. La gouvernance sera organisée de
façon multipolaire sur l'ensemble de la communauté afin d'utiliser les
compétences des territoires. Pourquoi par exemple la compétence
eau-assainissement-gemapi devrait elle être exercée à Avranches plutôt qu'à
Pontorson, territoire historique pouvant rapprocher la Bretagne de la Normandie
sur bien des points autour du Mont-Saint-Michel? Pourquoi ne pas s'appuyer sur
l'expérience du Mortainais en matière d’informatique, voire l’étoffer? Pourquoi
centraliser un service de cohésion sociale et territoriale alors que le
département vient justement de territorialiser les siens? Autant de questions
qui ont déjà leurs réponses mais doivent êtres bien définies pour favoriser
l'efficience tout en évitant une hiérarchisation pesante qui pourrait pointer
son nez si nous n'y prenions garde. C'est le rôle des élus de veiller à cela,
encore leur faudra t'il une présence de tous les instants pour mettre en place
une organisation susceptible de renforcer la solidarité d'un territoire qui entend s'unir intelligemment et ne plus subir en même temps les effets
de ces petites baronnies dont la concurrence construisait , peu à peu,
le tombeau du sud-manche. Il nous faudra avoir l'ambition de créer une équipe motivée autour d’un
président à temps complet ouvert à un développement durable bien ancré sur l'économie, la solidarité et l'environnement. Assurément nous
sommes à un tournant de notre histoire, un tournant qui sera vital pour
l'avenir de territoires auxquels beaucoup d'entre nous sont profondément enracinés depuis
des générations. Aussi, nous sommes bien résolus à éviter tous les obstacles que nous trouverons sur notre route pour gagner cette dernière Manche que la loi nous impose.
C'est déjà très difficile de faire vivre la démocratie dans notre communauté actuelle avec 82 élus, ce sera pas facile avec 145. Je sais que ça marche très bien chez vous mais là ce sera un vrai challenge. L'idée des pôles territoriaux est tout de même une excellente idée. JC
RépondreSupprimerLa dernière manche. Si c'est une partie de poker, çà peut être risqué pour la ruralité. Les adeptes du double language sont dangereux à ce jeu.
RépondreSupprimerCe sera une tâche ardue évidemment. Elle nécessitera beaucoup de temps et de sérénité. Mais il est sûr que nous devons prendre le bon wagon. Le train ne repassera pas deux fois.
RépondreSupprimerDans la presse de ce matin on pouvait lire la remarque d'un élu coutumier du fait, sur l'audit de la ville d'Avranches : nous avons eu une bonne gestion ce qui n'est pas le cas de certaines communes...
RépondreSupprimerQuand on sait qu'il a coutume de vous avoir dans le piff, ne vous sentez vous pas visé ? Sachant qu'un mensonge répété 10 fois devient une vérité chez les simples d'esprits et que plus on se défend plus on a l'air coupable, comment comptez vous le contrer pour le bien du territoire ?
Ce dernier compte bien vous barrer la route pour le principe. De plus il se garde bien d'avancer ses pions sur les législatives...
Mon souci est de ne pas me laisser entrainer dans une polémique stérile et fatigante. Nous devons consacrer notre énergie au développement du territoire. Sachez que j'ai baissé les impôts de la commune de Brécey en 2015 et 2016. Je prévois la même chose pour 2017. En ce qui concerne la communauté du Val de Sée les recettes économiques nous permettent de faire de nouveaux investissements productifs d'emplois et de recettes nouvelles. C'est l'histoire de la boule de neige qui grossit au fur et à mesure qu'elle avance.Tout le monde peut comprendre cela et faire fi des manipulations.
RépondreSupprimerC'est la meilleure que vous puissiez avoir. Anonyme parle de la presse de ce matin. Je peux vous dire que personne n'est dupe et que mes collègues n'apprécient pas. Je ne peux pas en dire plus.
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