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jeudi 21 octobre 2010

GEORGES FRECHE et l'EQUIPE de FRANCE de FOOTBALL

Aux dires de Georges FRECHE, l'équipe nationale de football ne serait pas représentative de la France du fait qu'elle comporte trop de français de couleur. En s'exprimant ainsi sur un sujet aussi sensible, il a atteint son objectif: obtenir la une des médias. Loin d'être sénile et provocateur à dessein, il savait qu'un tel propos, populiste et raciste, ferait mouche. Il a gagné.

Cela dit, beaucoup de français le rejoignent dans ce constat qui mérite toutefois d'être analysé afin d'en comprendre les raisons. D'autres pays européens ont une population multiraciale aussi importante que le nôtre sans pour autant avoir une proportion de joueurs de couleur aussi forte dans leurs équipes nationales dont les résultats sont parfois bien meilleurs que ceux de notre chère équipe de France.

Ces raisons se trouvent certainement ailleurs que dans le potentiel génétique de ces joueurs.

La Fédération Française de Football et ses éducateurs qui ont la science infuse depuis que nous avons été champions du monde ne se posent pas de questions sur ce point. Peut-être vont-ils s'interroger après notre prestation sud-africaine; j'en doute! DOMENECH a été un excellent lampiste, nous ne pouvions trouver meilleur fusible. Pendant toutes ces années, il a été l'arbre qui cache une forêt de sauvageons à la merci de grands prédateurs.

Je m'explique. Il faut en effet constituer un large vivier pour que la sélection naturelle se fasse sans risques. En puisant dans une population en difficulté, les  risques sont moindres lorsque des jeunes issus de familles défavorisées sont laissés sur le carreau sans formation et sans diplômes. Le retour à la rue ne pose de problèmes à personne.

Ainsi est-il plus facile de constituer ce vivier en recrutant dans les banlieues. Ainsi est-il plus facile d'extrader de leur milieu des cohortes de jeunes prodiges de 13 et 14 ans pour remplir des centres inter-régionaux, véritables gares de triages peu soucieuses de leur avenir éducatif et professionnel. Ajoutons à ces structures fédérales les centres de formation qui n'hésitent pas à recruter en Afrique... le vivier est vite constitué. Qu'importe le nombre d'élus! Il y en aura fort peu d'ailleurs, car le physique peu suffire à l'adolescence mais pas à l'âge adulte. Le mental est aussi nécessaire.

Les temps évoluent mais les méthodes ne changent guère. Nos footballeurs sont nos gladiateurs d'hier, ces combattants professionnels, esclaves ou non,esclaves affranchis pour leurs exploits ou engagés volontaires en quête d'une vie meilleure grâce à des victoires bien rémunérées. Le temps des pains et des jeux n'a pas changé.Il a seulement pris d'autres couleurs.

                
La Fédération Française de Football se prête volontiers à ce jeu en tombant dans la facilité, en oubliant les règles et les méthodes d'HENRI GUERIN, celles qui s'appuyaient sur l'ensemble du territoire français, celles qui avaient vocation à faire des hommes et des sportifs de haut niveau, celles qui se réalisaient par étapes et recherchaient la réussite scolaire en même temps que la réussite sportive. Henri GUERIN était avant tout un enseignant et un éducateur avant d'être un sergent recruteur.

Il est vrai, toutefois, que le monde du football n'a pas su convaincre le monde enseignant peu favorable voire hostile à l'idée que le sport peut faire bon ménage avec les études qui plus est lorsqu'il s'agit de football. Il préfère le sport en salle à celui du plein air, c'est certainement plus confortable. Il m'est d'ailleurs arrivé de voir un professeur d'EPS, pendant l'un de ses cours, diriger une rencontre de football de sa voiture, une 2CV. Le klaxon et les clignotants de la 2CV servaient d'auxiliaires à ce prof-arbitre sensible au froid.

Est-ce la raison du choix des éducateurs de la FFF, maîtres après Dieu? Toujours est-il que ces "je sais tout" ont choisi le nivellement par le bas pour la province, le football de masse d'où il ne sort plus quasiment de sportifs de haut niveau faute de lui en avoir donné les moyens. On a joué l'égalitarisme. On a saupoudré les départements de sections sportives qui ont perdu tout leur intérêt et les sections sport édudes ne sont plus que l'ombre d'elles mêmes. Quelques clubs amateurs y trouvent toutefois leur bonheur. L'US Avranches en est un bon exemple. Néanmoins, on peut dire que le football d'élite a été abandonné dans nos campagnes.

D'un autre côté ,il faut aussi reconnaître que le mouvement associatif a également ses responsabilités.

Les clubs et leurs éducateurs n'ont pas tous compris qu'on ne s'occupe pas des jeunes pour soi-même. La réussite du club passe souvent, en effet, avant celle de l'enfant. Il est alors facile de convaincre la famille que l'avenir de l'enfant passe par son maintien au club et dans son collège. Maman ne peut que s'en réjouir.

Voilà pourquoi les petits français à la peau blanche, enfants choyés, enfants zappeurs, ne sont plus légion dans les équipes professionnelles et dans notre équipe nationale. Après tout, qu'ils soient blancs ou non, nous sommes fiers qu'ils fassent gagner nos couleurs.

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