Ce n'est pas un scoop pour mes plus fidèles lecteurs. Depuis ces dernières semaines mes articles ont traité du juste milieu, de la bipolarisation politique, de Benjamin Constant et de ses valeurs: "rester fidèle à un idéal plutôt qu'à un parti"... En revanche ma volonté de m'engager dès maintenant et sans attendre s'est révélée comme une évidence à l'annonce de la candidature de Nicolas Sarkozy
Le catalyseur en a été son discours et sa proposition présidentielle d'organiser un référendum sur les chômeurs. Des propos aussi démagogiques que dangereux. La coupe est pleine. Il est de mon devoir de dénoncer ces pratiques stigmatisantes. Cette dérive poujadiste est déshonorante pour notre pays.
Elle prouve que notre président est aux abois. Pour lui ce n'est pas grave, mais pour les membres de l'UMP auquel je n'ai jamais adhéré et pour tous ceux qui l'ont soutenu en 2007, dont je fais partie, je le confesse, c'est particulièrement décevant.
Pis encore; la manipulation des esprits et des égoïsmes sur des idées, dont le peuple n'a pas toujours conscience des incidences, est intolérable. Le règne des partis réapparaît, il en épouse les querelles; il en attise les esprits. Cette campagne présidentielle sent mauvais. Des fragrances comme celles dispersées par Claude Gueant puisent leurs essences dans les vieux alambiques de l'extrême droite . Cette stratégie ne trompe personne.
Le premier tour des élections présidentielles nous donne cette chance de voter sans calcul, pour des valeurs. Il faut savoir la saisir. Francois Bayrou porte des idées de liberté et de rassemblement qui sont essentielles à mes yeux. J'adhère pleinement à ses valeurs humanistes et à ses orientations. Sa campagne s'inscrit dans une démarche apaisée et réfléchie. Le credo qu'il développe : "instruire et former, produire et réduire nôs dépenses pour s'enrichir et sécuriser l'avenir des générations futures sont des axes clairs sur lesquels nous pouvons nous appuyer et nous engager. Il écarte la bipolarisation des excès.
Au delà des considérations de Martine Aubry, Jean Luc Melanchon ou Arnaud Montebourg sur la personne de Francois Hollande, nous sommes en droit de nous interroger sur sa capacité à gérer d'aussi grandes différences de pensées au sein d'un prochain gouvernement.
Il m'apparaît dangereux pour la France de s'engager dans la voie de l'aventure et des idéologies. Notre nation subit de graves turbulences; il nous faut un homme de sang froid, un vrai commandant à la barre du navire. Souvenons nous du changement de politique en 1983 et des réformes à la hussarde jetant le trouble au sein des baronies du socialisme.
Or, en écoutant le discours de Francois Hollande sur l'Education, le 9 février, j'ai eu la désagréable impression d'entendre un orateur du passé, et non un réformateur adapté à notre situation. A trop abuser des sophismes, Hollande va se retrouver prisonnier de lui-même.
Permettez moi de citer Victor Hugo qui écrivait : "un sophiste est un homme qui ne comprend que des fragments d'idées."
Non monsieur Hollande, la qualité des enseignants n'est pas responsable de la dégradation des résultats de l'éducation. C'est le système qui est à bout de souffle. Le collège unique ne correspond pas à la grande diversité de la population scolaire. (Si tant est qu'il ait un jour fait preuve de son efficacité). L'égalitarisme est une philosophie politique utopique qui refuse de prendre en compte les différences, les goûts et les aptitudes de chaque enfant. Toute posture idéaliste et démagogue nous conduit dans le mur et fait perdre des années à l'Education.
C'est pourquoi aujourd'hui, face à cette mauvaise pièce que l'on s'apprête à écrire pour l'avenir de la France, j'ai estimé de mon devoir de ne pas rester un témoin passif mais de m'engager derrière celui qui, à mon sens, est porteur de vérité et d'unité. Nicolas Sarkozy et Francois Hollande divisent la France à dessein pour leur propre compte au risque d'accentuer ses difficultés. Les français méritent mieux que cet affrontement.
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