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jeudi 17 décembre 2015

Normandie : le plus dur reste à faire

Normandie conquérante... une victoire à l'arraché.



De l’avis de certains observateurs l’élection d’Hervé Morin en Normandie malgré la fusion des de deux régions ,dont la plus peuplée est aussi traditionnellement un bastion de gauche, est un succès. Il est passé juste, mais il est passé. Ce ne fût pas la bataille d'Hastings gagnée de haute main par Guillaume mais plutôt celle du Val ès Dunes qui lui permit de prendre le pouvoir qui lui était contesté en Normandie. Ne boudons pas cette victoire, encore qu'il y aurait pas mal à dire notamment sur la composition des équipes pas toujours très en phase sur le plan économique, et pas très représentatives d'une Normandie rurale, bien que ce soit elle qui a donné la victoire à Hervé Morin. On saluera au passage les électeurs qui ont été bons joueurs. Vous savez ceux  « du trou du cul du monde » pour paraphraser le futur président. Ni rancuniers ni pleurnichards et dotés d’une bonne mémoire ils lui ont donné une belle leçon de civisme pour se faire entendre, et rappeler à l'ancien ministre de la défense que la Normandie conquérante, celle de Guillaume, doit avoir son siège à Caen, et pas n'importe où : à l'abbaye de la Reine Mathilde. C'est en soi une belle récompense qui s'est obtenue tout de même au détriment  de quelques candidats dont on a pu apprécier la présence et le soutien pour bien des projets au cours de ces dernières années. Je pense notamment à François Dufour qui, très présent, n'a pas démérité en défendant le monde agricole dans le sud manche. Tête de liste de l'équipe écologiste au premier tour, « ses amis  » ne lui ont pas réservé la place qu'il méritait sur leur liste au second tour. Mais la reconnaissance en politique...Passons.

N'oublions pas la Manche


Pour ce qui est de l'agriculture comme de l'économie nous pourrions nous interroger sur l'efficacité de l'équipe manchoise; C'est donc à nous élus locaux, départementaux et consulaires, de nous organiser pour nous faire entendre. Un retour sur investissement en quelque sorte, une juste récompense à une adhésion aussi forte. La carte de la répartition des suffrages exprimés en faveur des nouveaux "conquérants normands" montre s'il en était besoin que leur succès s'est obtenu sur les terres du Mont-Saint-Michel. Ne l’oublions pas. Il va falloir maintenant passer aux actes, et vite. La formation et l'emploi sont deux domaines sur lesquels nous auront à plancher pour faire des propositions, car au delà des chiffres qu'on avance à la cantonade  pour rassurer et se donner bonne conscience, la situation sur le terrain que je connais bien est  plus grave qu'il n'y paraît, laissant présager une crise à court terme si l'on ne prend pas des mesures rapidement. Des exemples il y en a à la pelle : et en tout premier lieu les travaux publics et le bâtiment qui ont les pieds dans le béton. Pour être des conquérants, les manchois vont devoir faire preuve d'audace et s'affirmer par rapport à leurs voisins bretons qui les ignorent souvent. Comme par hasard tous les projets confiés à des maitres d'oeuvres bretons tombent dans l'escarcelle des entreprises bretonnes ou bretonnantes. Aux artisans normands, il ne reste que les miettes. À qui la faute sinon aux maitres d'ouvrages locaux ? Quant à la formation elle est le moteur même du développement économique. Notre premier ministre vient tout juste de s'en apercevoir en déclarant au soir du deuxième tour vouloir en faire le grand chantier de son gouvernement. Que de temps perdu, mais vaut mieux tard que jamais. C’est le seul remède pour mettre fin à cette maladie qui nous ronge et  retrouver les chemins de la croissance sachant que les entreprises ne s'implantent pas sur un territoire qui n'est pas en mesure de leur assurer une main d'oeuvre formée. Ce constat nous invite à penser, que dis-je, à repenser prestement l'attractivité de la Manche  qui rencontre de sérieuses difficultés pour attirer et fidéliser les jeunes cadres. Les raisons en sont multiples; ne cherchons pas à nous déculpabiliser en nous cachant derrière de fallacieux prétextes. Nous avons des atouts, que nous ne savons pas toujours mettre en valeur par manque de cohésion . L'ouest est pluvieux ne manquent pas de nous dire les savants de la météo du 20 heures. En Bretagne peut-être, mais pas sur les côtes de la baie du Mont-Saint-Michel qui ont un taux d'ensoleillement  plus élevé qu'à Brest par exemple.En fait, bien d'autres raisons pourraient être avancées pour expliquer ce déficit d'attractivité; je pense notamment a l'emploi féminin qui fait largement défaut dans le sud manche dont la formation tertiaire est dominante à tel enseigne que l'émigration des jeunes filles est plus importante que celle des garçons; or ce sont les épouses qui le plus souvent fixent les ménages sur un territoire;sait-on par exemple que le sex ratio à 25 ans dépasse les 110 garçons pour les 100 filles alors qu'il est de 102 pour 100 à la naissance...

Autant de constats que les nouveaux conseillers régionaux devront analyser et assimiler s'ils veulent agir efficacement et tenir leurs promesses. Nous ne manquerons pas de leur faire des piqures de rappel pour le cas ou il oublieraient. 

2 commentaires:

  1. Anonyme12/21/2015

    Donc pour résumer notre territoire du sud manche vieillit et se popérise ?
    Espérons que notre nouveau président ne nous oublie pas...
    L'avantage d'internet est que l'on peut conserver et ressortir les promesses non tenues. Vous savez, celles qui n'engagent que ceux qui les écoutent et poussent la population vers les extrémistes.

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  2. Anonyme12/22/2015

    à commencer par le nul qui nous gouverne et ses promesses

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