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dimanche 27 octobre 2013

LAISSER RESPIRER LA FRANCE



Vite de l'air

Un sondage BSA pour BFMTV, un de plus, révèle que 62% des français demeurent très pessimistes sur la situation économique .Comment pourrait-il en être autrement? Les gouvernements se succèdent mais tous, tels des pieuvres, n'ont de cesse de pousser leurs tentacules dans les moindres recoins. Le pays est ébranlé; ça et là, on sonne le tocsin pour se faire entendre d'un capitaine qui fait la sourde oreille et espère toujours des vents favorables. Mais les bretons ne sont pas gens à attendre les promesses; hier c'était les pêcheurs avec Nicolas; aujourd'hui agriculteurs et chefs d'entreprises sont vent debout contre l'écotaxe de François... Une aubaine pour la Marine qui bat fièrement pavillon FN tandis que Mélenchon rêve de révolution. Plus de deux siècles se sont écoulés depuis celle des sans culottes qui a fait fleurir sur le fronton des mairies: Liberté, Égalité Fraternité... Deux siècles de progrès qui débouchent hélas sur les excès d'une société qui a perdu ses repères... Excès d'une liberté qui s'étiole sur le terrain des réglementations et ouvre la porte à la contestation permanente et à l'anarchie... Excès d'égalité qui se perd dans l'utopisme et la bonne conscience d'un égalitarisme vertueux... Excès d'une hypocrite fraternité qui n'a pas les moyens de ses ambitions.

A force d'excès, la France s'est mise sous les verrous.

Le verrou principal ne serait-il pas d'abord politique? La démocratie exige le dialogue. Seule une dose de proportionnelle peut lui redonner de l'oxygène. Ce n'est pas l'ascension du FN qui doit nous arrêter; ce poujadisme hédoniste fera long feu si on lui permet de montrer ses faiblesses. Nourri par la CGT, dont la posture rigide rappelle la ligne marxisante des années trente, nous n'avons pas à craindre un scénario catastrophe qui donnerait la vedette au FN. La révolution du philosophe populiste normand, Michel Onfray, n'est pas pour demain. Ne nous laissons pas confisquer la philosophie par des cultureux et regardons la vérité en face.

La France est surveillée
 Elle doit se libérer de l'omnitechnocratie, de l'esprit de clan, de l'immobilisme d'une administration tatillonne qui se plaît à empiler les obstacles et à aligner des citoyens incapables d'avancer dans une jungle de règles toujours plus contraignantes... Surveillée également par des syndicats croupions, sans adhérents, que l'UIMM, syndicat des patrons, peut"acheter" au nom d'une paix sociale... Surveillée par les français eux-mêmes, encadrés s'il le faut par des parlementaires soucieux de diviser pour exister, quitte à combattre sur leurs territoires des projets qu'ils ont soutenus à Paris ou ailleurs à l'insu de leurs électeurs.

Les observateurs étrangers sont frappés par nos atermoiements et surtout par la puissance envahissante de l'Etat et le système des grands corps, dont les élites sont formatées dans un même moule éducatif, souvent à vie, qu'elles se dirigent ensuite vers la gauche ou vers la droite , vers l'Etat ou les grands groupes où les attend un parachute doré. Peu de pays disposent d'un tel système qui conduit inexorablement notre pays vers les mêmes concepts. On gère mais on innove pas. L'imagination revient surtout aux patrons des PME qui se doivent de faire fructifier l'argent qu'ils ont engagé.

Combien de temps tiendrons encore nous dans une démocratie dont les dirigeants se laissent mener par l'opinion, les médias et les évènements? Nicolas Sarkozy, lui, s'orientait au fil des résultats des sondages que l'Elysée lui finançait. Empêtré dans des alliances artificielles qui le ridiculisent et le rendent " vert de peur", voilà maintenant François Hollande aux prises avec les Dibrani du Kosovo et leur fille Leonarda, une lycéenne, remarquable par ses nombreuses absences, qui réclame le droit de revenir étudier librement en France ... avec ses parents, bien sûr. Oubliant les aides qu'il a reçues pour l'achat du siège parisien d'Europe Écologie, Vincent Placé menace tout de même de chauffer à blanc les lycéens avant de les lâcher dans la rue. Nous connaissons la réponse à ce chantage.. Décidément ! Mais "Outez papa, outez" ? Attention président, cette chanson en vogue sur les ondes pourrait vite se transformer en Flamby outez avant de Vallser. De l'autorité François, de l'autorité cré nom de nom!

Jacques Attali, le "verbatim" de François Mitterrand, disait récemment " les français sont responsables de la crise". En voilà un qui ne manque pas de toupet... De quelle crise parle t-il? Une crise d'autorité? certainement .., une crise de société? sans aucun doute! Le français a besoin de savoir où il va; c'est bien là le fond du problème et ce n'est pas d'aujourd'hui .. souvenons nous des lendemains du Grenelle de l'environnement de Sarkozy et des décrets rétroactifs sur le photovoltaique... Depuis de Gaulle, la France navigue à vue, au gré des vents et des médias; à force de dériver elle va bientôt  se perdre , corps et biens, dans la mer des Sargasses et le triangle des Bermudes à moins que les électeurs ne choisissent de jeter l'ancre  dans les lyses de Marine qui miroitent à l'horizon .


5 commentaires:

  1. Anonyme10/27/2013

    La France, dans les conditions actuelles est devenue ingouvernable . Dès qu'on bouge un doigt ou qu'on veut innover, une meute de contestataires, d'égoïstes et de je sais tout se lèvent. Si vous ajoutez les fonctionnaires qui se grandissent en disant non, on ne peut plus rien faire. La France est en apnée dans les profondeurs. Je ne vois pas d'homme providentiel pour la faire remonter. Maria

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  2. Anonyme10/28/2013

    70% des Français n'ont aujourd'hui pas confiance en l'honnêteté des politiques.

    Ce rejet très fort disparaît dès lors que les Français sont interrogés sur leurs différents élus. Les hommes et femmes politiques locaux sont plébiscités. Les Français sont ainsi 75% à croire en l'honnêteté de leur maire !

    Sondage sur le Nouvel Observateur Politique



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  3. Quand on parle d'honnêteté, on pense surtout à l'honnêteté intellectuelle, car les promesses ne sont pas toujours tenues et on oublie vite ce que l'on a fait ou pas fait lorsque l'on était au pouvoir. Le jugement sur les élus locaux se fait au regard de leurs actions concrètes sur le terrain. Cela dit les élus ne sont pas responsables de tous les maux. Il n'en reste pas moins que la politique perd beaucoup de crédit aux yeux des électeurs qui sont nombreux à ne plus voter ce qui favorise la montée des extrèmes. Une révolution consisterait à rétablir des valeurs et à favoriser l'innovation mais l'écoute et les contraintes sont telles que beaucoup se découragent avant d'avoir commencé. D'autres vont sous d'autres cieux pour développer leurs idées... Ils sont nombreux. C'est ainsi que la France perd tout son potentiel créateur.

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  4. Anonyme10/30/2013

    L'écotaxe n'est pas celle de François mais celle de Nicolas; les politiques se suivent et se ressemblent. L'électeur ne s'y retrouve pas. Nicolas P.

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    1. Anonyme10/30/2013

      L’écotaxe n’est qu’un prétexte de la part des Bretons pour exprimer un ras-le-bol des taxes et impôts, mais il ne faut pas jeter l’opprobre sur ce gouvernement qui ne fait qu’appliquer une décision entérinée à la suite du Grenelle de l’environnement sous Sarkozy. Si au moins cet impôt supplémentaire servait bien l’écologie, mais j’en doute.

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