Les médias se plaisent à penser que les abstentionnistes ont été les grands vainqueurs de ces élections...analyse simpliste qui oublie que la démocratie a été acquise au prix du sang et que des luttes existent encore pour elle dans de nombreux pays sous le joug de dictateurs sanguinaires ou de pouvoirs intégristes incultes. Ce taux d'abstention ne doit pas être considéré comme une victoire. C'est en revanche une grande défaite pour la démocratie.
Cà et là , pourtant, les partis politiques se réjouissent à qui mieux mieux de leurs succès et de la progression de leur électorat. En fait, dans la Manche comme ailleurs, l'analyse de ces résultats doit nous amener à plus de modestie et à relativiser ces victoires, à droite comme à gauche. Sur les 19 élus du 2ème tour , 8 n'ont pas obtenu les 25% des inscrits nécessaires pour être élu dès le 1er tour.
A CHERBOURG et à EQUEURDREVILLE par exemple, les deux conseillers sortants obtiennent respectivement 22,1% et 24,8% des électeurs inscrits. Il en est de même pour 6 élus de la majorité départementale : Bricquebec 22,2% etc...Les meilleurs scores s'obtiennent dans les petits cantons ruraux: à ISIGNY LE BUAT, Louis DESLOGES est élu avec 39,8% des inscrits.
Les résultats du 1er tour confirment largement ces constats; Les cantons ruraux du TEILLEUL, de JUVIGNY le TERTRE, SOURDEVAL, BRECEY, SAINT JAMES, où la politique de proximité joue un rôle prépondérant ont bébéficié d'une participation plus forte qui à permis d'obtenir d'emblée de vrais succès.
Ces résultats nous interpellent face aux réformes territoriales qui sont engagées. La démocratie en fera probablement les frais. Quelle sera la proximité, demain, du conseiller territorial avec les électeurs de cantons élargis pour soi-disant plus d'équité entre les territoires urbains et ruraux? Aujourd'hui, nous constatons que le poids de l'élu de CHERBOURG, avec ses 1577 voix ne pèse pas plus que celui de SAINT JEAN de DAYE qui a bénéficié de 1485 voix pour seulement 4949 électeurs.
A coup sûr, la démocratie ne sortira pas renforcée de réformes qui vont éloigner du terrain, les élus et les instances de décision.L'alibi de la modernisation de la France, des économies financières et de la cohérence a bon dos. Sur le plan financier chacun semble d'accord pour admettre que les 117 conseillers territoriaux qui remplaceront les 196 conseillers généraux et régionaux auront un coût supérieur à celui d'aujourd'hui ( indemnités probablement doubles pour deux fonctions, 117 déplacements à CAEN pour 47 actuellement, des équipements à construire pour accueillir ces nouvelles assemblées...).
Les perdants seront les citoyens et les contribuables. En revanche les seuls gagnants seront les extrêmes qui ne cessent de progresser du fait de la politisation des élections territoriales dans lesquelles beaucoup d'électeurs se perdent, subissant la manipulation des uns ou des autres.
A SAINT MERE EGLISE par exemple, sans une prise de conscience de 153 abstentionnistes du 1er tour, le FRONT NATIONAL aurait fait gagner la candidate socialiste que devance Marc LEFEVRE de 62 voix. Le score de madame AUBERT (PS) a été augmenté de 536 voix au second tour contre 310 pour celui du conseiller sortant. Ce n'est pas le report des voix du Front de Gauche (123voix) qui peut expliquer ce résultat.
Tout cela pour dire que si l'abstentionnisme s'amplifie faute de proximité , la vraie démocratie, celle qui permet de reconnaître le travail et les qualités d'un candidat , ne pourra plus s'exprimer vraiment. La proximité peut avoir ses revers mais elle est indispensable. Les réformes lui tournent le dos.
A CHERBOURG et à EQUEURDREVILLE par exemple, les deux conseillers sortants obtiennent respectivement 22,1% et 24,8% des électeurs inscrits. Il en est de même pour 6 élus de la majorité départementale : Bricquebec 22,2% etc...Les meilleurs scores s'obtiennent dans les petits cantons ruraux: à ISIGNY LE BUAT, Louis DESLOGES est élu avec 39,8% des inscrits.
Les résultats du 1er tour confirment largement ces constats; Les cantons ruraux du TEILLEUL, de JUVIGNY le TERTRE, SOURDEVAL, BRECEY, SAINT JAMES, où la politique de proximité joue un rôle prépondérant ont bébéficié d'une participation plus forte qui à permis d'obtenir d'emblée de vrais succès.
Ces résultats nous interpellent face aux réformes territoriales qui sont engagées. La démocratie en fera probablement les frais. Quelle sera la proximité, demain, du conseiller territorial avec les électeurs de cantons élargis pour soi-disant plus d'équité entre les territoires urbains et ruraux? Aujourd'hui, nous constatons que le poids de l'élu de CHERBOURG, avec ses 1577 voix ne pèse pas plus que celui de SAINT JEAN de DAYE qui a bénéficié de 1485 voix pour seulement 4949 électeurs.
A coup sûr, la démocratie ne sortira pas renforcée de réformes qui vont éloigner du terrain, les élus et les instances de décision.L'alibi de la modernisation de la France, des économies financières et de la cohérence a bon dos. Sur le plan financier chacun semble d'accord pour admettre que les 117 conseillers territoriaux qui remplaceront les 196 conseillers généraux et régionaux auront un coût supérieur à celui d'aujourd'hui ( indemnités probablement doubles pour deux fonctions, 117 déplacements à CAEN pour 47 actuellement, des équipements à construire pour accueillir ces nouvelles assemblées...).
Les perdants seront les citoyens et les contribuables. En revanche les seuls gagnants seront les extrêmes qui ne cessent de progresser du fait de la politisation des élections territoriales dans lesquelles beaucoup d'électeurs se perdent, subissant la manipulation des uns ou des autres.
A SAINT MERE EGLISE par exemple, sans une prise de conscience de 153 abstentionnistes du 1er tour, le FRONT NATIONAL aurait fait gagner la candidate socialiste que devance Marc LEFEVRE de 62 voix. Le score de madame AUBERT (PS) a été augmenté de 536 voix au second tour contre 310 pour celui du conseiller sortant. Ce n'est pas le report des voix du Front de Gauche (123voix) qui peut expliquer ce résultat.
Tout cela pour dire que si l'abstentionnisme s'amplifie faute de proximité , la vraie démocratie, celle qui permet de reconnaître le travail et les qualités d'un candidat , ne pourra plus s'exprimer vraiment. La proximité peut avoir ses revers mais elle est indispensable. Les réformes lui tournent le dos.
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