Selon la
définition du Petit Larousse, l’équité du latin aequitas (égalité) est une qualité consistant à attribuer à chacun ce qui lui est
dû par références aux principes de la justice naturelle.
Apparemment ceux
qui ont pondu la loi NOTRe n’ont pas donné leur mode d'emploi à tous les élus chargés de la mettre en place. Les grandes
Régions et les grandes communautés, pour lesquelles la Manche a
servi de laboratoire n’étaient qu’un leurre de plus lancé par Hollande
qui a tenté de nous faire prendre des vessies pour des lanternes en nous
annonçant des économies d'échelle et des projets structurants. Reconnaissons qu'il a eu de la chance dans notre département; il été bien aidé par son ministre de l’intérieur : notre ami Bernard Cazeneuve ancien maire de Cherbourg qui fût également conseiller général.
Ce dernier avait toutes les raisons de soutenir son président pour mettre un
terme aux inégalités financières entre la commune nouvelle de Cherbourg en Cotentin, créée à dessein, et les
communautés de Beaumont Hague et des Pieux; lesquelles collectivités et
leurs communes membres, profitant abondamment des taxes de la Cogema et d'EDF, n’ont que
très rarement recours à l’emprunt pour ne pas dire jamais pour
s’équiper. La Hague a été
largement payée en retour jugez plutôt : Le nucléaire rapporte 80% des
30M€ de budget pour la communauté de communes. Résultat : des contournements
routiers, des aménagements d’urbanisme à grand frais, et une taxe d’habitation
moitié moins élevée qu’à Cherbourg et du reste de la Manche. Digulleville par
exemple, 300 habitants, empoche d’AREVA la coquette somme de 6M€ par an pendant
que le Sud Manche est raide dès le 15 du mois. Et, franchement, y a t’il moins de risque d’habiter à 140km de la
centrale ? Non. D’ailleurs une étude a démontré qu’il n’y avait pas plus
de cas de cancers dans le nord Cotentin que dans le Sud Manche. Quand au risque nucléaire qu’on se rassure, en cas d’accident le nuage radioactif est sélectif comme pour
Tchernobyl. Alors pour la pensée globale du ministre on
repassera. Ni le reste de la Manche ni la France ne sont comparables au
Cotentin et à Cherbourg dont les parapluies servent de réceptacles
quand les pluies d'euros tombent plus vite que le crachin normand. Peut-être
avait-il en plus une arrière pensée notre normand d’adoption en poussant son préfet à
créer 8 communautés dans un département rural de 500000 habitants; il ouvrait la porte à une
expérimentation supplémentaire susceptible de se traduire à terme par la suppression des
départements, seconde étape de la loi NOTRe. Un rêve pour quelques présidents
de Région à l’esprit dominateur. Toujours est-il que la réforme territoriale
nous place devant une évidence : "penser global, agir local" est indispensable si nous ne voulons
pas accentuer la désertification rurale et immanquablement augmenter les
inégalités. Oui bien sûr, mais cela suppose de laisser à sa porte son égoïsme, les situations
particulières et les rivalités si nous ne voulons pas tomber dans
la spirale de l’individualisme. On a du mal à se débarrasser de cette manie
bien française de vouloir généraliser à partir de la pensée locale reductionniste et compartimentée et de cet esprit égalitariste qui confond équité et égalité.
Pour reprendre à la lettre la définition du Larousse : Il faut donner à tous nos territoires les mêmes chances de se développer. Nous devons revoir notre politique économique sous peine de fracturer les territoires entre zones urbaines gâtées et des zones rurales paupérisées. La politique économique des ZRR (zones de revitalisation rurale) et AFR (aides à finalités régionales) applique cette discrimination positive. Le prix du foncier doit être différent selon les territoires. Même les services fiscaux en tiennent compte pour déterminer la valeur vénale de l'immobilier. Une maison neuve en milieu rural ne voit pas sa valeur augmenter à la même vitesse au fil du temps. Le prix moyen d’une maison individuelle dans l’ancien est de l’ordre de 100 000€ soit 4 fois moins qu’en région parisienne. Ce qui incitait dans le passé des jeunes ménages à venir s’installer à la campagne pour acquérir et retaper une vielle ferme par exemple. Mais la mouche dans le lait c’est le prix de revient des travaux par rapport à une maison neuve. Un exemple, avec ce couple qui a revendu sa maison pratiquement au même prix qu'il l’avait achetée 10 ans auparavant. Avec en plus des travaux de rénovation de grande qualité. Et des exemples comme celui-là il y en a la pelle. Quid de l'incitation à construire en milieu rural si, par exemple, on équilibre par le haut avec l'urbain la participation des usagers aux travaux d'assainissement . Erreur politique. A l'inverse nous pourrions comprendre que le coût du service (prix du m3 d'eau assainie ) augmente par solidarité territoriale pour éviter, çà et là, des coûts prohibitifs sachant que certaines communes n'ont guère de chance de se développer si elles n'ont pas d'assainissement collectif. Alors, par pitié ne parlons pas d’équité en permanence. Nous en sommes loin.
Pour reprendre à la lettre la définition du Larousse : Il faut donner à tous nos territoires les mêmes chances de se développer. Nous devons revoir notre politique économique sous peine de fracturer les territoires entre zones urbaines gâtées et des zones rurales paupérisées. La politique économique des ZRR (zones de revitalisation rurale) et AFR (aides à finalités régionales) applique cette discrimination positive. Le prix du foncier doit être différent selon les territoires. Même les services fiscaux en tiennent compte pour déterminer la valeur vénale de l'immobilier. Une maison neuve en milieu rural ne voit pas sa valeur augmenter à la même vitesse au fil du temps. Le prix moyen d’une maison individuelle dans l’ancien est de l’ordre de 100 000€ soit 4 fois moins qu’en région parisienne. Ce qui incitait dans le passé des jeunes ménages à venir s’installer à la campagne pour acquérir et retaper une vielle ferme par exemple. Mais la mouche dans le lait c’est le prix de revient des travaux par rapport à une maison neuve. Un exemple, avec ce couple qui a revendu sa maison pratiquement au même prix qu'il l’avait achetée 10 ans auparavant. Avec en plus des travaux de rénovation de grande qualité. Et des exemples comme celui-là il y en a la pelle. Quid de l'incitation à construire en milieu rural si, par exemple, on équilibre par le haut avec l'urbain la participation des usagers aux travaux d'assainissement . Erreur politique. A l'inverse nous pourrions comprendre que le coût du service (prix du m3 d'eau assainie ) augmente par solidarité territoriale pour éviter, çà et là, des coûts prohibitifs sachant que certaines communes n'ont guère de chance de se développer si elles n'ont pas d'assainissement collectif. Alors, par pitié ne parlons pas d’équité en permanence. Nous en sommes loin.
Il est urgent
de tout repenser
Cette
pratique discriminatoire touche tous les secteurs, de l'économie et du tourisme à l'habitat, en passant par l'aménagement du territoire et, bien sûr, la santé et la couverture
médicale. Sachant que cette question a des liens également importants avec
l'habitat et l'économie. Supprimer des avantages sur un territoire pour
cause d'équité afin de faire des économies serait un nivellement par le
bas si ces avantages étaient financés par la collectivité avant la fusion. Que
dire par exemple d'un éventuel retrait du soutien fait au corps médical d'une
commune rurale sous prétexte d'être équitable sachant qu'il s'agissait d'un
choix politique qui permettait de maintenir l’offre médicale en place. Revenir
en arrière serait injuste. Les exemples ne manquent pas pour illustrer la
nécessité de savoir décliner intelligemment et localement la fameuse
« pensée globale » afin de rendre nos territoires harmonieux et non uniformes. L'histoire, la situation,
l'environnement, les élus parfois, ont rendu nos territoires inégaux. Nous
avons tous notre part de responsabilité. La ruralité doit trouver un second souffle
c’est l’affaire de tous. La France souffre d'une véritable
fracture territoriale. Il ne peut y avoir d'un côté la France des métropoles et
de l'autre la France rurale. Aussi, sur le terrain, nous revient-il de conduire une politique juste et susceptible de réduire ces inégalités, sachant qu'il faut aller parfois au delà de ce que nous pensons juste pour être juste.
C'est tellement vrai. Chacun voit midi à sa porte.Il n'y a pas d'argent mais on ne voit aucun fil conducteur dans la conduite des événements. Surprenant et bien triste.un collegue
RépondreSupprimerLes collectivités doivent se prendre aussi par la main et mettre leur argent à bon escient au profit de leurs compétences prioritaire. On marche sur la tête dans certaines collectivités, celle du Sud Manche également. Dites moi un peu où sont passées toutes les réserves qui ont été amenées en 2017. Soeur Anne ne vois tu rien venir en politique économique ? Votre développement ne dépendra que du hasard si vous y allez la fleur au fusil, sans idées directrices et sans argent pour les développer. Aujourd'hui si vous n'aviez pas les bijoux de famille que feriez vous mais que va t il en rester ? C'est dingue. Il vous restera les balades à vélo dans une campagne déserte, renaturée et riche de son patrimoine. Art et histoire. Belle idée s'il n'y a pas de fric. Un avranchinais déboussolé qui ne sait plus où on l'emmène. Le premier commentaire parle de tristesse. Oui mais le mal est profond.
RépondreSupprimerPour ce qui est de Bernard Cazeneuve, le ministre n'a pas eu de pensée globale mais l'élu cherbourgeois si. La difficulté pour un élu est de savoir à quel niveau il doit penser et agir. Il n'est pas le seul à avoir cette difficulté. C'est le mal de la France d'être dirigé par des tenors parisiens qui ont leur résidence secondaire à Deauville ou à la campagne où ils viennent pour être au calme.
RépondreSupprimerOn s'est arqueboutés contre cette réforme dans La Hague. On a évité le pire en faisant une commune nouvelle de notre ancienne communauté de communes. Merci à notre regretté Canoville
RépondreSupprimerLes allemands semblent satisfaits du regroupement de communes. Cependant tout est fait chez eux pour travailler tous ensemble afin de mettre en valeur leur territoire et non une commune principale. Toute la différence est là avec la France où des petits chefaillons detruisent tout sur leur passage tels les huns...Non seulement l'herbe n'y repousse plus mais plus grave, les villages se désagrégent. Il faut sortir du cadre et très vite ces petits chefs incompétents qui tendent à vouloir être des grands chefs pour exister. Je rappelle qu'en un an seulement, sous ce nouveau régime, la moitié des effectifs administratifs sont HS. Le fait est suffisamment grave pour être souligner.ces personnes sont responsables de cet état de faits devant la loi.
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