Et de quatre : l'année 2017 est marquée par les élections. communautaires, présidentielles, législatives et maintenant sénatoriales. Dimanche 24 septembre, les élus devront retourner aux urnes pour élire les 3 sénateurs de la Manche. Dans la foulée, les conseillers départementaux éliront le successeur de Philippe Bas - s'il est reconduit dans son mandat - car la loi sur le cumul des mandats l'obligera à quitter le poste de président qu'il occupe actuellement au Conseil départemental de la Manche. Début juillet Philippe Bas nous a annoncé sa décision de se présenter aux sénatoriales, un choix compréhensible car en sa qualité de président de la commission des lois au Sénat, il joue un rôle important au niveau national. Pour autant, s'il est élu, il restera conseiller départemental et continuera d'être à nos côtés pour soutenir les projets de la Manche et défendre l'existence des départements face à la région dont la proximité avec nos territoires est essentielle. Depuis sa création, la Manche a souvent eu cette chance d'être présidée par un parlementaire, député ou sénateur; plusieurs furent mêmes ministres. Parmi les plus récents ou les plus célèbres, citons Jean François Legrand, Léon Jozeau Marigné, vice Président du Conseil Constitutionnel après avoir été président de la commission des lois au Sénat, Henri Cornat et, en remontant au 19ème siècle, Napoléon Daru, Urbain Leverrier, Alexis de Tocqueville ... Des présidents non parlementaires ont aussi, bien sûr, marqué leur passage à la tête du département. De 1988 à 1998, Pierre Aguiton fût un président très apprécié. Magistrat, président de la Cour de Sûreté de l'État supprimée par François Mitterrand, Pierre Aguitton a su rompre avec une politique de gestion « plan plan » pour innover et renforcer l'image touristique et culturelle de la Manche. En 1993, il préféra se consacrer à la présidence du département et ne pas se présenter au Sénat dans la mesure où deux de ses collègues, conseillers généraux, étaient , l'un député , l'autre sénateur. . Tout à son honneur.
Pour la seconde fois, ces élections sénatoriales obligeront les candidats à présenter une liste de cinq noms, trois candidats pour trois places et deux suppléants alors qu'elles ont toujours été uninominales dans la Manche. Auparavant chaque électeur pouvait constituer sa propre liste en choisissant trois noms parmi les candidats.. En 2001, Jean Bizet, qui avait succédé à Jean Pierre Tizon en 1996 et Jean François Legrand, ont dû conduire chacun leur liste ; Anne Heinis, sénatrice sortante, avait choisi d'être en seconde position sur la liste de JF Legrand; elle fut éliminée. À l'évidence, seules les têtes de listes ont une chance d'être élues avec ce mode de scrutin qu'il y ait ou non plus de 3 listes...
Qu'en sera-il pour cette édition 2017 ?
Aux dernières nouvelles nous avons les listes de Philippe Bas, Jean Bizet, sénateurs sortants, Jean Michel Houllegatte, maire délégué de Cherbourg, ancien Conseiller départemental, Jean Lepetit, maire de Saint Vaast la Hougue et conseiller départemental , Jean Michel Maghe, maire de Querqueville, et Christianne Vulvert, conseillère régionale... Reste à savoir si le Front National et la France insoumise seront présents ?
Quel sera le choix des élus de la Manche?
Sur quels critères se prononceront-ils? L'effet Macron semble s’essouffler un peu. Bien qu’il fasse mine de ne pas s’en préoccuper, il décroche dans les sondages. Pour les élus, l’annonce de la suppression de la taxe d'habitation et la réduction des emplois aidés va sans aucun doute peser dans la balance. Le candidat d'En Marche, Jean Michel Maghe, a certainement des atouts avec Francine Fourmentin, en 2ème place sur sa liste; elle est appréciée dans le Sud Manche mais cela sera t-il suffisant pour convaincre des électeurs concernés par ces premières réformes? De plus, ces grands électeurs n'auront-ils pas en tête de garder un contre-pouvoir sénatorial au Parlement pour faire entendre la voix de la Manche à l'échelle Nationale sans trop se soucier de l'étiquette politique? Avec Bernard Cazeneuve hier, Stéphane Travert aujourd'hui, Philippe Bas et Jean Bizet dont leur rôle au Sénat est important et complémentaire, la Manche a pris l'habitude d'exister au niveau national et ce n’est pas un luxe.
Dans un contexte économique et social tendu avec à la clef des économies financières que souhaite imposer Macron aux collectivités locales, et par ricochet dans le nouveau redécoupage de la loi NOTRe, les élus s’interrogent légitimement espérant pouvoir compter sur des relais pour être entendus s’ils veulent peser un tantinet sur les décisions politiques les concernant.
Ces mêmes élus locaux qu'Emmanuel Macron juge trop nombreux ne vont-ils pas par ailleurs avoir la tentation de se rebeller et donner raison à Alexis de Tocqueville qui les jugeait déjà « violemment modérés » à son époque. De là à devenir des insoumis, c'est une autre affaire. Ils ont été souvent de ceux qui pensent "qu'un tiens vaut mieux que deux tu l’auras".
A peine commencée, la campagne des sénatoriales voit poindre les ressentiments nés entre de vieux amis. Le fils Legrand porte la campagne du candidat Macron; le syndicat manche numérique en prend plein les narines.. Bizet n'est pas épargné... Et le président de la Manche est excellent à son pooste de président. Voilà pourquoi la droite et la gauche viennent d'exploser.
RépondreSupprimerIl y a des chances pour que l'on balaye la vieille garde.bien que Philippe Bas n'en fasse pas partie et qu'il est de loin le plus compétent.
RépondreSupprimerUn élu
A la compétence, j'ajouterais l'expérience, le réseau, la représentativité d'un territoire, la capacité à convaincre, l'ouverture et l'imagination... Avec trois sénateurs on doit pouvoir regrouper ces qualités. Un autre élu.
SupprimerN'oublions pas la représentativité des idées.
RépondreSupprimerSans déc ? Vous croyez ce que vous écrivez ??
RépondreSupprimerUn député écrivait un jour "le bal des faux-culs". Je pense qu'il avait raison (au moins sur ce point).
Ils ne seront pas nombreux reconnus comme des justes, y compris quand ils se donnent bonne conscience.
En marche ne peut pas nous proposer un curé ?
Un retraité
Il y a un sénateur de trop.puisque le nouveau découpage étend les compétences et en retire à d'autres deux sénateurs suffit. Il faut faire des économies paraît il
RépondreSupprimerMes regrets à plusieurs titres de ne pouvoir publier le commentaire qui m'a été envoyé en soirée, sachant que le retrait n'est pas signe de désaccord sur le fond.
RépondreSupprimerVous avez bien du mérite. Votre blog est soft et bien écrit mais se taire pour l'unité de son territoire ça doit être bien difficile quand on vous connaît. MCC.
SupprimerJ'irai voter parce que c'est un devoir démocratique mais ce sera sans enthousiasme car ce qu'on vit dans nos nouvelles communautés n'est pas réjouissant. Nos sénateurs comme nos députés ont toujours mis la charrue avant les noeuds. Depuis les fusions on n'a plus le sentiment d'être chez nous. Il fallait commencer par supprimer des communes et faire de nouvelles collectivités sur des projets. Une commune nouvelle sans école , c'est nul. On ne se marie pas pour l'argent. .. Bref je vais aller voter mais je vous assure que c'est pas de gaité de coeur.
RépondreSupprimerLe dernier commentaire à raison, vous taire c'est de la complaisance. Qu'attendez vous de ces politiques ils sont plus vicieux que vous ils vous utilisent. Inutile de répondre je connais d'avance la tiédeur de celle ci. Cela dit votre blog est très utile dommage pour le reste.
RépondreSupprimerUn collègue
En politique, on ne peut réussir et durer que si on obtient la majorité des voix à moins d'avoir des résultats concrets et chiffrables. Il ne faut donc pas déplaire, communiquer et encenser quitte à ne pas agir pour ne pas créer la jalousie. La politique est tout un art. Pour ces sénatoriales, il ne sert à rien d'épiloguer sur la politique politicienne. L'homme est imparfait. Choisissons l'utilité pour la Manche.
SupprimerQue fait Vulvert dans cette élection? Macron est représenté par Maghe, l'UDI par jean Lepetit. Serait-elle un agent de H.Morin? Elle est venue chez nous à Villedieu avec lui pour visiter une entreprise, voilà quelques jours. Dommage qu'elle ne soit pas venue nous voir aux AIM,en sa qualité de présidente de ce nouveau parti, les Amoureux Indépendants Manchois, nous l'aurions bien reçue.
RépondreSupprimerPar pitié pas elle
RépondreSupprimerAu contraire si son score est nul peut être comprendra t-elle qu'elle n'est pas en odeur de sainteté dans la Manche. Elle est tellement sûre d'elle, qu'il faut lui mettre la main sur la poèle pour qu'elle sente que çà brule.JM......
RépondreSupprimerDes échos qui reviennent de la région et du département il semble qu'elle déteste M.Trehet... au point de faire black-lister toute entreprise qui voudrait s'implanter dans le sud-manche ? Le niveau 0 de l'intelligence en quelques sortes.
RépondreSupprimerUn chef d'entreprise
Détester? C'est possible si je m'en tiens à des propos graves qui viennent de m'être rapportés par une élue. Comme je l'ai dit dans un précédent article, l'indifférence et l'humour sont les meilleures armes pour lutter contre ce genre de difficultés. Bien que les maraîchers porteurs du projet tomates n'aient pas eu beaucoup d'écoute pour l'instant, le mois de septembre sera sans doute a marquer d'une pierre blanche pour l'économie du Val de Sée et du Sud Manche.
RépondreSupprimerPlutôt que de constater il faut que les élus se mobilisent pour écarter cette personne elle ne peut rien apporter au sud manche
RépondreSupprimerCette candidate n'a aucune chance d'être élue. Sa renommée a dépassé les frontières du Sud Manche. Même ses collègues manchois du conseil régional ne voteront pas pour elle. Personne ne comprend comment H.Morin s'est affublé de cette élu. MCC
RépondreSupprimerTout çà ne nous dit pas pour qui vous nous conseillez de voter.
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