L'échec
à l'université est un fait mais la faute à qui ? Bien entendu à ceux qui
ont voulu baisser le niveau du BAC pour le donner à 80% d'une génération
d'étudiants. Comme si la qualité de l'enseignement se trouvait dans le
pourcentage de réussite à un examen qui mélange toutes les séries, lui faisant
perdre du même coup, sa valeur de porte d'entrée à l'enseignement supérieur. Il
va s’en dire qu’avec avec un tel nombre de reçus, l'Université n'a plus
les moyens d'accueillir tous les bacheliers. Et encore moins la capacité de leur
donner les meilleurs conditions de réussite compte tenu de l'hétérogénéité de
leurs niveaux. J’en veux pour preuve le désarroi d’un professeur de mathématiques
en terminale S qui m'a demandé récemment de lui trouver un nouveau job, Il
n'acceptait plus que certains de ses élèves obtiennent le BAC avec 5 de moyenne
en maths. « A quoi je sers s’interrogeait-il ? Inquiétant en
effet, car son angoisse incombe à sa remise en cause face à des élèves qui
savent que : travail ou pas, ils seront bacheliers. Force est de
reconnaître que se dépenser pour des étudiants non motivés parce que mal orientés
le plus souvent est démoralisant. L'orientation, voilà l'une des
principales causes du mal qui s'ajoute à celle du niveau des étudiants et à la
dévalorisation sociale des filières professionnelles et technologiques qui
pousse de plus en plus de bacheliers vers les universités.
Y
a t’il un avenir après le bac ?
C'est
ainsi que, plutôt que de s'attaquer aux racines du mal, la solution de la sélection
après le bac que prône Emmanuel Macron apparaît la plus judicieuse, car elle évite
à la fois le trop plein et l'échec après plusieurs années de perdues en fac. D’accord,
mais envoyer les jeunes à pôle emploi sans formation à 18 ou 20 ans n'est guère
mieux. Alors la sélection après BAC est-elle une fausse piste qui ne
servirait qu'à couvrir l'échec de 12 années de scolarité, du CP à la terminale,
pendant lesquelles on n'a pas été fichu d’aider les élèves à trouver leur voie
qui leur aurait permis d'associer leurs goûts et leurs aptitudes pour leur réussite
professionnelle et sociale ?
L’autre
volet de la réforme d’Emmanuel Macron c’est l’annonce
pour l'été d’un «décret sur la liberté des communes», leur donnant la
possibilité d'aménager ou de quitter le cadre de la réforme de Vincent Peillon
tant décriée, depuis sa mise en place en 2013. La
mesure - qui abrogeait la semaine de 4 jours créée sous Nicolas Sarkozy - a réinstauré
la classe le mercredi matin (ou le samedi dans 1,8 % des communes), visant à
alléger les journées d'école des enfants et de mieux les répartir dans l'année.
Mais le projet a fait long feu, s’enlisant au fil des mois et de ses aménagements
successifs, pour finir dans une polémique sur le coût et l'organisation des
activités périscolaires. En s’engageant dans les sables mouvants d’une réforme
scolaire, une de plus, le marcheur président a décidé de ne pas y aller seul,
et de laisser le libre arbitre aux communes qui auront jusqu'en 2019 pour préciser
leur choix . » À eux de décider - ou non - de revenir à la semaine de
4 jours et ses six heures de classe quotidiennes. A quoi auront servi toutes
les études sur les rythmes scolaires pour en arriver là?
Arrêter les tripatouillages
"L'opération anesthésie de Najat Vallaud Belkacem a fonctionné à plein régime à la rentrée scolaire 2015,
notamment sur la dictée" mais pas que… La suppression des
sections européennes et des classes bilingues qui ne visait qu'à faire des économies
et à niveler par le bas les résultats, oubliant qu'un bon enseignement est
celui qui permet à chacun de pouvoir exprimer au meilleur niveau ses qualités
intellectuelles, manuelles, artistiques ou sportives. Ces reformes à l’emporte
pièce viennent d'être supprimées, heureusement, mais quel gâchis ! L'Etat
n'aura pas tout perdu... Combien de collèges n'ont pas retrouvé leurs moyens pédagogiques
initiaux et nombre d' enseignants en langues étrangères n'ont pas retrouvé leur
poste ou se sont recyclés pour enseigner autre chose. Toutes ces réformes
improbables de l'enseignement ont laissé des traces indélébiles qui ont mutilé
notre système éducatif et ont engendré, non pas l'égalité des chances mais un
appauvrissement de l'Éducation et de la formation qui pénalisent toujours les mêmes :
les milieux défavorisés. L'enseignement post BAC voulu par Emmanuel
Macron devrait offrir autre chose que les voies sans issues telles que les
sections sociologie ou psychologie. À condition que ce ne soit pas
une entourloupe de plus. L'observatoire national de la vie étudiante note que
47,5% d'étudiants seulement passent en 2ème année de licence, 30% redoublent,
16,5% se réorientent et 6% abandonnent. Chaque année plus de 90000 jeunes
laissent tomber leurs études et se retrouvent sans rien, victimes d'un système
qui sélectionne par l'échec. Les plus chanceux finissent par se caser dans la
fonction publique ou territoriale mais, désormais, la réduction programmée des
emplois de la fonction publique les conduira vers pôle emploi pour la
plupart. Sans formation ce sera la galère. Voilà où des années d'idéologie
ont conduit notre jeunesse!!!!
Les résultats du bac 2017 sont 90,7% pour le bac général, 90,5% pour le bac technologique et 81,5% pour le bac professionnel... Comment peut-il être encore une porte d'entrée à l'Université?
RépondreSupprimerEffectivement, c'est cob de mettre le niveau fu b1c sur un %age de reussite qui doit avoisiné les 90%.
RépondreSupprimerQue ferait les lycées des etudiants en surnumeraire ?
J'ai un peu vécu cela en IUT où au bout d'un trimestre j'ai demandé au directeur de l'IUT de changer de sectiin.
Il m'avait répondu à l'époque "pas de problème, mais on ne peux pas en cours d'année. On revois cela en fin d'année"
La fin de l.année arrivant, moi ayant pris une année sympathique pensant me reorienté l'znnée suivante. Sauf que mon dossier a été refusé dans l'autre IUT car on prefert prendre des jeunes bacheliers et recyclé leur redoublant plutot que de prendre des eleves redoublant d'autre section.
Resultat : laché dans la nature sans école à la fin de l'année.
Tout ce qui est excessif est nul. Le bac est un droit d'entrée à pôle emploi où le chômage des jeunes ne cesse d'augmenter.
RépondreSupprimerC'est un sujet plutôt récurent qui cache le vrai problème :
RépondreSupprimerLe décalage de l'enseignement par rapport aux besoins marché et donc la totale impossibilité d'adaptation du mammouth.
L'état connaît ce problème et pense pouvoir reformer à chaque nouveau gouvernement.
Mais cela revient à chercher à reconstruire un paquebot en train de couler... forcément quand on arrive sous l'axe de flottaison le personnel s'énerve.
Changez les contenus et les programmes pour les adapter aux besoins des entreprises mais arrêtons de vouloir tout refonder de la caverne au grenier tous les 5 ans...
Chaque ministre veut donner son nom à une réforme. On cache la situation par des résultats qui prouvent rien. Il faut adapter les formations à l'université. C'est un fait
RépondreSupprimerAux dernières nouvelles 87000 bacheliers sont sans affectation. D'autres sont mal affects. Ouest France relate qu'un bachelier reçu avec 18,4 de moyenne n'a pu accéder en STAPS.
RépondreSupprimerQuel est l'intérêt d'envoyer ses gosses vers des voies sans issue ; des filières bouchées et sans debouché ? C'est pour les inciter à chercher du boulot à l'étranger ? Ou finir caissière avec bac+7 ?
RépondreSupprimerSachant que l'État va obliger les collectivités à ne pas remplacer 120000 départs en retraite en tapant dans les dotations il conviendrait de faire un audit pour connaître les débouchés dans ces dernières... que dans 5 ans les étudiants puissent connaître les voies de garage qu'on leur laisse.
RépondreSupprimerJCE