En
Normandie on ne se révolte pas, on n’enfile pas des bonnets rouges, on se
retrousse les manches et l’on innove pour s'en sortir, c’est dans les gènes du
normand. Dans le Sud Manche par exemple, jusqu’au tournant des
années 70/80 les parcelles étaient encore de petites tailles à l’image des
exploitations qui ne renfermaient parfois que trois vaches laitières. En dépit
de la crise pétrolière, les agriculteurs investissent, et se modernisent grâce
à la mise en place des CUMA. Ce groupement a permis à des centaines
d’exploitants de passer à la mécanisation à moindre coût, en même temps, qu’il
a favorisé la diversification agricole. La prairie naturelle perd 1/4 de sa
surface au profit des cultures céréalières et du maïs fourrager. Le monde
agricole s’est endetté pour récolter et se développer.
Pour
réussir en économie, il n'y a pas d'autre choix que d'investir
Le
Président de la Région, Hervé Morin, l'a répété encore récemment à ses amis et
à son opposition qui utilise les chiffres de l'emprunt comme prétexte pour
ternir le bilan d’un adversaire sans se soucier de l'avenir de son propre
territoire. C'est ainsi, la politique est souvent pernicieuse, au national
comme au local; tous les moyens sont bons pour descendre celui que l'on considère comme son rival. Comme
comparer des dettes d'investissement productif avec des dettes qui
génèrent des dépenses de fonctionnement. Pire, cela révèle une
méconnaissance totale en matière économique pour ceux qui s’en font l’écho.
Prenons l'exemple des investissements réalisés par la communauté de communes du
Val de Sée : Ils se sont traduits par des recettes de fonctionnement
supplémentaires et un excédent par habitant de plus de 110% par rapport à celui de sa grande voisine. Cela résulte de
politiques intelligentes et réfléchies visant à sensibiliser des investisseurs
à notre territoire. Pas grand chose à voir avec les allégations approximatives
du député-président Huet. Sa grande scène de moralisation financière pour escamoter les
critiques de son immobilisme et son manque de clairvoyance en matière
d’innovation est patente. Les chiffres hilarants d’un pseudo endettement est
un enfumage pour gogo. Si l’on
compare nos chiffres avec ceux de la communauté de communes d'Avranches-Le Mont
Saint Michel présidée par ce brillant député qui envisage maintenant de cumuler
jusqu'aux élections législatives (c’est pas gratuit ) ça donne à réfléchir
avant de lui confier les clés pour six mois d’un territoire qui demande de sérieuses
compétences en économie. Comparons également l'évolution de l'emploi par des
chiffres qui m’ont été communiqués récemment par la chambre de commerce et de l'industrie
pour les salariés et non-salariés des secteurs de l'industrie, de la
construction, du commerce, du transport et des services divers. Tenez vous bien, entre 2008 et
2013 l'augmentation n’a été que de 148 emplois sur Avranches-Le Mont Saint
Michel (45000 habitants) quand il est de 357 emplois sur le Val de Sée (9160
habitants). Un
rapport qui confirme les statistiques de l'État pour la période 1999-2009 (+38% d'emplois industriels pour le Val de Sée) et ressemble étrangement à celui de l'excédent de fonctionnement par habitant. Si
nous ajoutons l'évolution du nombre d'établissements par communauté entre 2010 et 2016, nous
obtenons le même résultat: +2% pour l'une et +4% pour l'autre.
Pour
autant, pas de quoi pavoiser.
L'évolution
des emplois n'augmente dans le Sud Manche que de 197 malgré les efforts
des autres collectivités qui nous rejoindrons et de leurs entreprises. l'ACOME, par exemple,
entreprise historique du Mortainais, s'implique efficacement dans le
développement économique du territoire avec NOVEA et INNOVANCE. De plus cette entreprise va occuper un niveau entier d'un
ancien bâtiment d'ÉLECTROPOLI que la communauté de Communes de Saint James
vient d'acquérir. C'est bien la preuve qu’il va falloir encore investir pour
récolter, plus tard, les bénéfices de la croissance. Pour conclure, je dirai qu’il ne faut pas
s’aventurer sur un terrain que l’on ne maîtrise pas. Chacun son rôle: la politique politicienne au député, le développement économique aux élus locaux. Alors de grâce, si la nouvelle communauté
du Mont-Saint-Michel veut se développer ce n’est certainement pas en succombant
à des arguments fantaisistes. Et, prudence, les lendemains de fête font mal à la
tête.
Étonnants tous ces résultats. On comprend mieux pourquoi les français sont tous contre le cumul des mandats. Notre communauté d'Avranches est devenue une administration sans stratégie et sans vraie démocratie. On nous impose des assemblées le samedi matin à cause de l'emploi du temps du député. On doit passer une cinquantaine de dossiers. Comment voulez vous que la démocratie s'exprime. De gros sujets passent à 13h quand beaucoup de collègues nous ont quittés. C'est pas sérieux.
RépondreSupprimerQuand on parle aux élus beaucoup nous disent qu'ils sont contre la fameuse salle de spectacle sans parking et trop onéreuse. Même les copains du président
RépondreSupprimerIls connaissent ses réactions et les conséquences. Rene André a préféré se retirer de la Mairie et trouver un successeur á la députation pour ne pas prendre les risques de l'affrontement. La population d'Avranches a réagi mais les petits élus ruraux ont eu peur d'aller jusqu'au bout. 36% des élus de la communauté d'Avranches ont été courageux lors de s réélection à la communauté.Du jamais vu.EJC.
RépondreSupprimerTout ceci n'est pas mon sujet. Mon seul souci est le devenir économique du Sud Manche, de la ruralité et par voie de conséquences d'Avranches qui ne peut se développer comme un oasis dans un désert. Le Mortainais a perdu beaucoup d'emplois malgré la créativité des élus. Saint James a des atouts. Il y a la un vrai challenge encore faudra t-il se donner les conditions de la réussite pour notre territoire d'abord.
RépondreSupprimerEt Saint Hilaire vous n'en parlez pas?
RépondreSupprimer+78 emplois entre 2008 et 2013. C'est également positif. Les élus ont les yeux de Chimène pour leur abattoir. Moi également. C'est une très bonne chose. Le GHT, groupement Hospitalier Territorial a été bien défendu. Il nous faut rester vigilants.
RépondreSupprimerL'agence de développement de Normandie à fait le choix de ne pas accompagner les projets de développement agricole, il est grand temps de réagir messieurs, l'agriculture est une entreprise économique avant tout.
RépondreSupprimerLa région Bretagne elle l'a compris
Beaucoup de gens qu'il faut juste créer une nouvelle zone d'activité pour développer l'économie. Que l'attrait d'une collectivité passe par le simple maintien des services ou l'aménagement d'un beau complexe.
RépondreSupprimerTous oublient qu'avant d'investir dans les infrastructures il faudrait peut-être travailler le contenu et la stratégie.
Un aménagement du territoire peut vite devenir un panier percé pour une collectivité.
Il faudrait envoyer tous ces énarques méprisants du bon sens paysan, certains de les manipuler par leur simple statut de petit notable, en stage dans les PMI ou dans les exploitations du futur.
Autrefois on votait bêtement pour un titre ou un statut. Nos élus sont-ils sortis du XIXEME siècle voir du temps des rois ?
L'Acome s'est approprié le territoire un peu comme les entreprises bretonnes, Bolloré et le club des 30. Il nous faudrait ça dans le Sud Manchr
RépondreSupprimerNous avons en effet des entreprises sur lesquelles nous pouvons et devons nous appuyer. Le club d'entreprises du Val de Sée m'a aidé. Un club Sud Manche serait le bienvenu
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