mairie de Régnéville Bocage |
En fait deux solutions doivent pouvoir répondre aux attentes des élus et de leurs communes; celle, bien sûr, de la commune nouvelle qui doit être susceptible de fédérer les habitants autour d'un véritable projet . Pour le moins il serait souhaitable qu'elle dispose d'une école et de quelques équipements ou structures capables de favoriser une vie sociétale porteuse de développement. Celle de l'entente intercommunale est une autre formule plus ancienne; bien qu'elle date de 1884, elle peut permettre de rassembler des communes sur des questions importantes sans que celles -ci perdent leur identité. Le domaine des solidarités pourrait être un bon support pour développer de telles ententes dans la Manche où l'indice de vieillissement ne cesse d'augmenter. Se rassembler pour servir et permettre de bien vivre et de bien vieillir sur un territoire est un objectif, comme tant d'autres, qui dépasse l'intérêt même d'une commune. La solidarité est l'affaire de tous mais elle exige une proximité et une réactivité qu'un département ou une grande communauté ne peuvent assurer sans un partenariat local sur un périmètre pertinent.
L'entente intercommunale est une bonne vieille idée qui peut revenir d'actualité dans une société où le virtuel l'emporte sur la relation humaine . A coup sûr ce
système conventionnel peut devenir un outil pour répondre aux problèmes de compétences à
géométrie variable. En 2012, le conseil d'État a réaffirmé ce type
d'organisation dès lors qu'il y a continuité territoriale, qu'elle s'inscrive
dans le cadre des compétences des collectivités, le service à la personne par
exemple, et qu'elle ne soit pas conclue à des fins lucratives. Dans ce cas
l'entente peut se faire essentiellement sur le volontariat sans autorisation du
préfet pour des questions touchant au fonctionnement ou à l'investissement. En
permettant aux élus de débattre de sujets communs et partagés dans le cadre de conférences
et de se rapproprier des questions de société, l'entente redonne du sens à une
politique qui se doit d'émerger du terrain pour y décliner des actions adaptées
aux attentes de ses habitants. Une telle entente n'est pas une structure
juridique; elle n'a ni budget ni personnel ce qui évite des embauches qui ne
cessent de fleurir ici ou là depuis la réforme territoriale; en revanche les communes s'entendent entr'elles
autour d'une collectivité pilote sur leur organisation; des conventions
permettent des financements partagés pour mettre en place des actions nécessaires aux
territoires et aux habitants situés dans le périmètre de l'entente.
Si la Manche a été bon élève en matière de création de communes nouvelles ( 43 ont été créées portant ainsi le nombre de communes de la Manche à 476 en 2018 au lieu des 602 existantes hier), il reste encore beaucoup à faire; 85 communes n'ont pas 200 habitants et que dire de celles qui en ont moins de 50. Autant d'élus irréductibles qu'une entente peut conduire progressivement vers une construction territoriale adaptée au monde rural et une politique dont le département de la Manche a grand besoin, l'union de ses collectivités étant nécessaire pour être efficace, créatif et attractif.... Attractivité dites vous...? la commune du Mont Saint Michel avec ses 33 habitants et des recettes qui dépassent largement les 20000€ par habitant prouve le contraire... Bien sûr, mais le Mont Saint Michel est une exception qui confirme le règle.
Votre idée intéressante. Elle a au moins deux intérêts : faire participer les élus locaux à une politique locale en évitant de créer des emplois territoriaux en permanence. Morin l'a dit pour la communauté du Mont Saint Michel et l'a reconnu pour la Région Normandie. Où va t-on?
RépondreSupprimer158 élus dans l'agglo du Sud Manche et plus dans le Cotentin. Tout cela est ridicule. Les élus deviennent des machines à appuyer sur un bouton de vote sans avoir tout compris. Il faut leur redonner l'envie .
RépondreSupprimerMais ce ne sont que des machines ces machins
RépondreSupprimerL'unité, c'est bien mais vous avez des détracteurs qui se réjouissent de ne pas voir les tomates grossir. Ils s'en foutent du territoire. Le Val de Sée est dans le collimateur.JCE
RépondreSupprimerRira bien qui rira le dernier. Le projet tomates montre qu'il faut être tenace et que l'argent ne tombe pas du ciel sauf quand il y a de généreux donateurs. Le Crédit Agricole n'ayant pas jugé utile de passer le dossier en comité, trois mois ont été perdus. Que ces détracteurs ne se réjouissent pas, les porteurs du projet pourront bientôt leur envoyer quelques tomates fraîches. J'ai de très bonnes nouvelles sur ce projet totalement privé.
SupprimerAu moins il n'y aura pas de coucou sur ce projet.
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