51,29% d'abstentions... A qui la faute ?
Du jamais vu... La démocratie est en déroute. La participation des électeurs ne cesse de chuter. Après avoir atteint les sommets avec 83,3% de votants en 1978 nous sommes tombés progressivement à 64,4% en 2002, 60,4% ,en 2007,57,2% en 2012, et nous voilà à 48,7% en 2017. Nous sommes certainement tous responsables, l'éducation citoyenne en premier lieu, mais nous ne pouvons faire l'impasse d'une réflexion sur la mise en place d'un minimum de proportionnelle qui donnerait une bonne raison aux français de se déplacer. Le PS comme les Républicains y ont pensé, mais pourquoi seraient-ils allés plus loin dans la mesure où l'effet majoritaire de la présidentielle les servait. Qu'importe si 75% des députés de l'assemblée nationale ne représentent que 15% des électeurs inscrits!.. A coup sûr, notre nouveau président sait qu'une telle majorité n'est pas sans danger. Gageons tout de même qu'il saura s'en servir avec intelligence.
Son succès est sans précédent; il touche tous les territoires. Le département n'aura pas fait exception à la règle... Les quatre candidats d'En Marche tiennent la corde ... Dans le coutançais, Stephane Travers, député PS, a eu le nez creux en choisissant de se mettre en marche dès la première heure; il obtient 46,20% des voix dépassant son concurrent de 15000 . La surprise vient du Saint Lois où Philippe Gosselin, LR, s'est fait coiffé au poteau par une candidate sortie de nulle part; avec 30,82% il a déjà 2041 voix de retard. C'est pas la mer à boire mais tout de même..;. Sur Cherbourg, Arnaud Catherine, PS soutenu par Bernard Cazeneuve n'obtient que la 4ème place à 5000 "mètres" si je puis dire du premier marcheur, Blaise Mistler, qui, avec ses 10219 voix, dépasse une marcheuse dissidente de 2958 points. Soutenue par une partie des adhérents du PS et par Jean François Legrand, l'ancien président du Conseil Départemental, Sonia KRIMI, pourrait bien faire la fête à Blaise le 18 juin.
Le Sud Manche quant à lui a subi le même coup de vent. La partie ne s'est pas jouée comme beaucoup se l'étaient imaginée, à savoir une confrontation entre deux territoires , celui de la communauté de Granville Terre et Mer dont Bertrand Sorre, le candidat d'En Marche, est vice président en tant que maire de Saint Pair sur mer, et celui de la communauté du Mont Saint Michel-Normandie sur lequel Guénaël Huet s'est enraciné depuis de très nombreuses années qui lui ont permis de passer d'attaché parlementaire à conseiller général puis maire d'Avranches et Président de la communauté avant qu'elle ne fusionne en janvier 2017. Député depuis 2007, personne ne pensait qu'il pourrait se trouver distancé pareillement, compte tenu de son ancrage dans le milieu rural. Force est de constater qu'à l'effet Macron s'est ajouté l'effet de la suppléante d'En Marche, Marie Hélène Fillatre, conseillère départementale bien ancrée dans le monde rural. C'est ainsi qu'à la surprise générale, Bertrand Sorre a augmenté le score de Macron de plus de 4000 voix alors que celui de Guénaël huet a reculé de plus de 5000 voix par rapport à celui de Fillon. Est-ce les voix de Fillon qui ont basculé vers En Marche où celles de Kurdziel ( FN) qui en a perdu près de 7000 sur le score de Marine. Ce serait tout de même surprenant. Qu'importe mais rattraper 9000 voix dimanche prochain relèverait d'un tour de force quand on sait qu'en pourcentage l'écart est de 17%.
En fait ce coup de vent serait plutôt une tornade voire un tsunami qui a emporté dans sa vague tous les partis. Le PS en a été la plus grande victime . Il sauve un peu la face sur Cherbourg et le Cotentin avec un score de 13% mais sur le Sud Manche et le Saint Lois, il culmine à 3 et 5%. et se trouve doublé par une France insoumise réduite aussi à 6 et 8% sur ces mêmes territoires. Macron peut se féliciter d'avoir mis un bon coup de pied dans la fourmilière politique qui va se trouver mise au placard pendant les cinq prochaines années, le temps de tirer les leçons de ses erreurs. Pour l'heure souhaitons à cette nouvelle majorité de savoir faire front dans l'unité aux difficultés qu'elle devra affronter car ce sont bien les divisions auxquelles nous avons assisté aux premières loges avec les primaires qui sont responsables de la situation dans laquelle nous nous trouvons.
A qui la faute en effet? Nous avons découvert une caricature de la politique . Les affaires, les divisions, les crocs en jambe, les ambitions... Avec Macron les banques seront au pouvoir disait Bayrou avant d'adhérer... A cette vitesse, avec autant d'abstentions, on peut penser qu'on les retrouvera dans la rue un jour ou l'autre
RépondreSupprimerQui va reprendre la tête des partis, une fois toutes ces têtes coupées. Cela va être le vide sidéral. La révolution nous a donné Bonaparte; voilà Macron. Pourvu qu'il reste comme il est et ne se prenne pas pour Napoléon.Jean Etienne P.
RépondreSupprimerDangereux tout de même cette subite macronie. Si on peut saluer ce vent de changement tant attendu, il n'en reste pas moins que le taux d'abstention ne représente pas un plébiscite. Connaissant les français et leur vercsalisime, il faut s'attendre à des lendemains incertains.Alors oui, G. HUET est out, mais quel " Sorre" nous réserve le Bertrand.
RépondreSupprimerOn est jamais completement "out" en politique.
SupprimerG. Huet s'est mis beaucoup de monde à dos, surtout du côté de ses soutiens, mais ces successeurs feront-ils mieux ?
B. Sorre sera peut-être moins "politique" mais aura t-il les mêmes compétences ? Que connaît-il des besoins de la ruralité profonde ? La région n'est pas seulement une cité balnéaire pour vieux...