Primaires dans le Sud Manche

À défaut de valeurs sûres qui s'imposent, nous aurons au moins la quantité pour  la primaire qui réunira le parti radical, et ceux  du centre, du centre droit, de l'UDI, de la droite dite : Les Républicains et de ses divers courants. Avec Henri Guaino ( l’ex plume de Sarkozy ) ce n'est pas moins de 12 candidats qui se bousculent au portillon pour tenter   d'obtenir le ticket qui leur permettra de se présenter au 1er tour des primaires de "droite" le 20 novembre prochain. Le deuxième tour étant fixé le 25 novembre. Tenteront dis-je, car les conditions exigées  risquent d'en éliminer les ¾; la goulotte sera très étroite : 2500 adhérents, 250 élus et 25 parlementaires devront parrainer chaque candidat à la candidature pour qu'il puisse se présenter.  S'il en reste 4 ou 5 à s'opposer ce sera déjà pas mal. Même NKM, "la locale" de l'étape, et Henri Guaino ont des difficultés à remplir ces conditions. " C'est verrouillé et vérolé " dixit ce dernier. On ne s’en plaindra pas car les voix ne devront pas se disperser. Voilà pourquoi il faudra participer à ces primaires si nous ne voulons pas voir un remake des cent jours et finir sur un Waterloo politique. Ne renouvelons pas les expériences malheureuses. Pour 2€ nous aurons le pouvoir d'y faire obstacle si nous acceptons de signer l'engagement de soutenir le candidat aux présidentielles qui sortira vainqueur au soir des primaires et de participer à sa campagne... Y compris Sarkozy évidemment.

Que risquons nous?

Si l’on s'en tient aux sondages, Alain Juppé sortira vainqueur de ces primaires à la condition toutefois que nous soyons nombreux à nous rendre aux urnes pour réduire l'impact du vote des militants : les Républicains, étant majoritairement favorables au président de leur parti. Tout cela nous met face à la montée des extrémistes de droite et des anarchistes de gauche qui guettent les divisions et l'effritement des partis traditionnels et rêvent d'une multiplicité de candidatures aux présidentielles pour s'emparer du pouvoir. Qu’ils ne rêvent pas trop toutefois, les législatives qui suivront ne leur donneront pas une majorité pour gouverner. Un regret tout de même: celui de ne pas disposer de primaires d'arrondissement pour désigner les candidats à la députation. Elles éviteraient des rentes de situation et favoriseraient le choix et le renouvellement.  C'est ainsi que  le Sud Manche n'a connu que 3 députés en cinquante ans; comme turnover on fait mieux. L'arrivée du pays de Granville changera t'elle les habitudes?  Pourquoi pas, à condition qu'un courageux candidat pointe le bout de son nez. Le centre Manche, quant à lui, se verra imposer une candidate à l'instar de  Christiane Vulvert (UDI) qui nous a donné un avant goût de son style.  À peine élue elle se voit confier le dossier AIM, compte tenu sans doute de son expérience passée à la direction de France-Soir. Derechef, elle annonce la couleur aux membres de la SEM IMAGINE (que j'ai quittée depuis) : "je ne suis pas là  pour aider les canards boiteux" a t’elle lancé; propos peu glorieux pour les 216 employés qui ne sont pas des palmipèdes; à coup sûr, ils la remercieraient personnellement en 2017 s'ils étaient de sa circonscription. 

Pour revenir aux primaires, mon choix se portera probablement vers Alain Juppé, après avoir entendu les promesses des candidats; c'est un homme d’expérience dont la France a tant besoin. Pour la députation on verra plus tard.