A l'heure où la loi NOTRe mobilise l'esprit de nombreux élus, inquiets pour l'avenir de leurs territories, le
PESL (Projet Educatif Social Local) leur rappelle quelques règles à observer, s'agissant d'un
projet politique initié par l'État et soutenu par la Caisse d'Allocations
Familiales (CAF), la Mutualité Sociale Agricole, les Conseils Départementaux,
la DDCS (Direction Départementale de la Cohésion Sociale), et remet en cause
bien des positions sur les compétences que les communes pourraient reprendre ou
donner aux nouvelles Communautés de communes. La CAF est claire à cet égard :
son soutien financier sera désormais accordé aux seules communautés qui
porteront un tel projet éducatif et social pour leur territoire lequel pourra être
décliné localement en fonction des besoins et des attentes des collectivités
locales ou de leurs expériences et de leur engagements socio-culturels vis à
vis de leurs populations. Quand on sait combien l'aide financière de la CAF et
de ses partenaires est essentielle pour la mise en place et le fonctionnement
des actions en faveur de la petite enfance, de la jeunesse et des familles dans
les domaines de la santé, du social, de l'éducatif, de la culture, du sport ou des loisirs,
il n' y a plus à se poser beaucoup de questions sur la voie à prendre
pour gérer tous ces domaines... À
moins de prendre le risque de faire table rase des politiques engagées par les Communautés et
communes qui se retrouveront au sein d'un nouvel EPCI ( Établissement Public de
Coopération Intercommunale) au 1er janvier 2017. C'est ainsi, le choix des élus
sera orienté par des orientations nationales et des questions budgétaires comme il en a été pour la création
des communes nouvelles à défaut de projet. En somme on ne fait pas confiance à
la démocratie. Dommage, car beaucoup d'élus n'avaient pas besoin d'être
conditionnés pour :" Penser global et agir local.
La
santé des habitants est un objectif de la politique communautaire, car elle est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne
consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité.
Telle est la définition de la santé selon René Dubos (agronome,biologiste) 1901-1982, le père du développement durable qui , en
1972, lors du premier sommet sur le développement durable, parlait de"penser global, agir local et évoququait déjà les
pôles de compétences que nous reprenons aujourd'hui pour donner du sens à
la loi NOTRe. En favorisant l'émergence de pôles territoriaux, nous entendons
assurer la proximité, la continuité et la réactivité au sein des nouvelles
collectivités issues de la réforme territoriale et la fusion de bassins de
vie, ceux du territoire du Mont-Saint-Michel - Normandie par exemple. Penser global, agir
local,
en matière de gestion des collectivités, c'est vouloir construire une politique
commune qui tienne compte de l'histoire et des spécificités territoriales
et permettre à la démocratie d'être présente au quotidien dans la gestion
locale afin de contribuer au développement de chaque bassin de vie. Penser
global pour agir local c'est aussi la recherche d'une cohésion sociale,
économique et environnementale et la volonté d'unité dans la diversité. Cela
suppose évidemment une organisation politique et administrative équilibrée et
coordonnée entre une multipolarité agissante et une centralisation
gestionnaire. Penser global agir local c'est également mettre fin aux
baronnies et à la concurrence; en revanche c'est le respect des identités
et le désir d'équilibre et d'équité dans un esprit de solidarité. Penser
global agir local, c'est encore le souhait de mettre le citoyen et l'élu au coeur
d'un projet de territoire partagé. C’est l'idée qu'une politique doit se
vivre sur le terrain , en faveur de la démocratie participative et créative. Bref, tout le contraire de la pensée unique et d’une
administration formatée.
Bien d'autres questions méritent la même
approche globale; à défaut, une définition de l'intérêt communautaire
doit être mieux formulée pour être bien comprise. Samedi 18/6 au soir les
installations équestres sur lesquelles s'entraîne la section équitation du
collège de Brécey, championne de France 2016, accueillait une manifestation
culturelle autour du sport équestre. Le président de l'association Cheval
Endurance, l'organisateur de la soirée, se plaignait auprès des élus présents
d’être désormais privé des subventions du Conseil Régional qui a décidé de
ne plus s'intéresser qu'à l'élite, en conséquence de quoi seule l'aide de la communauté du
Val de Sée et le partenariat économique lui permettent de survivre. Inutile de
préciser qu'il s'inquiète de l'avenir des associations équestres qui valorisent
l'élevage équin du Sud Manche à l'approche de la fusion des communautés. Pour
peu que l'intérêt territorial de ces équipements équestres, de ces
associations, de cette section scolaire ne s'inscrive pas dans une pensée
globale en faveur du monde agricole et du sport, c'est tout un pan de
l'agriculture et de l'économie qui pourrait s'effondrer. Certes, le pôle équin
de Genêts est un atout économique pour le Sud Manche et le département dont il
conforte l'image équestre, mais ignorer le travail réalisé sur le
territoire depuis des années en faveur de l'élevage équin serait une erreur
politique. Seule une pensée globale permet de se pencher sur l'intérêt communautaire et l'action locale. Bien
d'autres exemples démontrent cette obligation de donner de la hauteur à
une réflexion politique qui ne peut se résumer à une image, même si elle est
essentielle pour l'attractivité d'un territoire. Sauf que pour les acteurs locaux
qui font la vie de ce territoire, ils ne peuvent s'en contenter.
Voilà un vrai sujet; Il est en effet indispensable de penser objectifs politiques de territoire avant de s'embarquer Sur des retours de compétences que les communes ne sont pas en mesure d'assurer lorsque des actions sont d'intérêt communautaire.
RépondreSupprimerNotre nouveau président de région étant proche du milieu du cheval je le vois mal arbitrer contre une particularité bien Normande. Çà ressemble plutôt à des arbitrages administratifs (voir dossier du haras de Saint Lô).
RépondreSupprimerJe suis d'accords avec vous et le commentaire en revanche.
On peut difficilement imaginer que des anciennes compétences communautaires reviennent aux communes alors qu'elles ne sont plus structurées pour cela d'une part et que les budgets seraient compliqués à faire d'autre part.
Jojo
Une communauté de près de 90000 habitants doit prendre en mains l'aménagement du territoire. Sinon c'est revenir en arrière. Les communes n'ont pas les moyens de développer le sud manche. JM
RépondreSupprimerJM : la première question à poser est "qui a intérêt à voir le sud Manche se développer ? ".
RépondreSupprimerOn est pas sur l'axe Seine-Normandie.
Les moyens seront mis sur ROUEN-Le HAVRE auxquels ils ont ajouté Cherbourg et Caen.
Donc Sud Manche c'est un peu comme Alençon : on est des bouseux arriérés (voir remarques délicates de campagne)
Il ne faut jamais renoncer. L'unité d'un territoire peut être un argument. Par ailleurs le développement économique est aussi liée à notre organisation locale , à notre engagement et à notre compétence.
RépondreSupprimernous devons éviter en effet de penser local avant de penser politique d'ensemble et intérêt du territoire et de ses habitants; La cohésion territoriale est fondamentale. le réflexe premier est de penser à soi; c'est humain mais ce n'est pas la bonne solution JMB
RépondreSupprimerLa manifestation équestre organisé par M. Jean Pierre Allain était un spectacle privé proposé par Caval Production. Ce qui ne s'apparente pas vraiment à la promotion de la race chevaline en Normandie. De plus, l'association Cheval Endurance présidée par M. Allain reçoit des subventions et le spectacle n'était pas gratuit. Il devait donc rentrer dans ses frais
RépondreSupprimerbien cordialement
Cheval endurance est un exemple parmi d'autres. Ce championnat Normandie a reçu la participation de près de 200 cavaliers. Nous pourrions également parler de la SHR dont les membres bénévoles sont des éleveurs. L'élevage équin doit être soutenu dans le Sud Manche. Une commune ne peut avoir la prétention de soutenir la filière équine. C'est du niveau d'une communauté et d'un département. S'ils se désengagent c'est toute une filière qui en subira les conséquences. Ne personnalisez pas; pensez global.
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