Du
diocèse à la communauté de communes du Mont Saint Michel
Aux
dernières nouvelles, les communautés de communes du Mortainais et de Saint
Hilaire du Harcouet rejoindraient les communautés de l'Avranchin au 1er janvier
2017. Ou pour ceux qui auraient loupé un épisode : celles d'Avranches le Mont Saint
Michel, Saint James et le Val de Sée. C’est le retour du goupillon avec le diocèse d'Avranches dont le pouvoir
spirituel et temporel exercé par les bénédictins depuis 966 rayonna bien
au delà d'un territoire qui
étendait son influence au dessous d'un axe allant du Sud de
Villedieu-les-Poèles au Nord de Jullouville. Le Thar, ce fleuve côtier qui se
jette dans la Manche constituait la frontière avec le diocèse de Coutances.
L’abolition
des privilèges
Extrait de la carte de Cassini 1767 |
La réforme territoriale constitue une petite révolution; elle va mettre fin aux petites baronnies formées par
les 14 anciens cantons, devenues paroisses pour la plupart quant ils n'ont pas
été regroupés d'office faute d'un périmètre suffisant... La dite
réforme ira t-elle jusqu'à nous faire passer des paroisses aux communes nouvelles? C'est bien probable. L'histoire se rappelant à nous, la révolution de 1789 a transformé
les paroisses en communes. Pourquoi ne pas en reprendre l'idée en se passant du
goupillon. De toute façon l’église est encore plus fauchée que la république. À
l'exception de l'île Anglo normande de Jersey a gardé ses 12 paroisses,
placées sous l'autorité d'un connétable dans le cadre du baillage de JERSEY
présidé par un bailli. Un peu moyenâgeux tout ça, je vous l’accorde mais
monarchie oblige. En bon républicain, je pense que nous devons réfléchir à une
formule visant à épouser les périmètres de nos paroisses actuelles
imaginées par l’évêque de Coutances pour suivre au plus près l'évolution de
notre société. Reste que créer une commune du type : Brécey sur Sée,
issue d'une bonne quinzaine de communes représentant plus de 6000 habitants,
n'est pas gagné d’avance. Même si l'avenir du Val de Sée, bassin de vie
de plus de 15000 habitants, tirerait profit à se structurer en trois
collectivités bien identifiées par leur histoire, leur environnement et leur
économie plutôt que d’être éparpillées en communes sibyllines dont les
responsabilités seront si peu importantes qu'elles décourageront les meilleures
volontés à vouloir s'engager dans la vie publique, laissant la place à la politique politicienne avec les inconséquences que l’on redoute.
De la paroisse à la commune
En fait l'idée n'est pas nouvelle, mais elle a été volontairement écartée par le pouvoir politique qui n'a pas eu le courage de ses ambitions, se refusant à faire confiance à l'intelligence de ses élus de base. Une attitude de méfiance et de défiance préférant la menace au consensus. Menace de l'étranglement financier, au détriment d’un projet social, économique et environnemental motivant dans un périmètre suffisamment large autour d'une école et de commerces. Et pourquoi pas symboliquement autour d'une église. Chacun est conscient qu'une fusion de communes, fussent-elles plusieurs, ne peut avoir d'intérêt que s'il y a des perspectives de vie sociale réelle et de développement de l'économie et de l'habitat. Nous en sommes encore loin avec le rassemblement de quelques communes rurales qui deviendront inaudibles car privées de parole au sein de grandes Communautés de communes, bruyantes ou silencieuses, obligées de conserver des compétences que de grandes communes auraient pu reprendre. A coup sûr, il faudra du courage pour se faire entendre. En 1973, Bernard Pinel, chef d'entreprise, Maire, conseiller général, fut visionnaire; il sauva son territoire en créant la première commune - canton de France avec les 10 communes de la paroisse d'isigny le Buat, son canton. Le résultat ne se fit pas attendre : une zone économique fut créée avec succès au Carrefour des Biards sur l'axe Saint Hilaire du Harcouet-Avranches. Du coup, la désertification s'arrêta pour faire place à des recettes fiscales sonnantes et trébuchantes. Et pour couronner le tout, la commune canton se dota de structures sportives et éducatives au point de se voir attribuer un collège par le département. Pas mal. Toujours en avance, notre ami Pinel. Il aura fallu attendre 20 ans pour que la France réalise l'intérêt d'une telle organisation.
Tirer les leçons du passé
De la paroisse à la commune
En fait l'idée n'est pas nouvelle, mais elle a été volontairement écartée par le pouvoir politique qui n'a pas eu le courage de ses ambitions, se refusant à faire confiance à l'intelligence de ses élus de base. Une attitude de méfiance et de défiance préférant la menace au consensus. Menace de l'étranglement financier, au détriment d’un projet social, économique et environnemental motivant dans un périmètre suffisamment large autour d'une école et de commerces. Et pourquoi pas symboliquement autour d'une église. Chacun est conscient qu'une fusion de communes, fussent-elles plusieurs, ne peut avoir d'intérêt que s'il y a des perspectives de vie sociale réelle et de développement de l'économie et de l'habitat. Nous en sommes encore loin avec le rassemblement de quelques communes rurales qui deviendront inaudibles car privées de parole au sein de grandes Communautés de communes, bruyantes ou silencieuses, obligées de conserver des compétences que de grandes communes auraient pu reprendre. A coup sûr, il faudra du courage pour se faire entendre. En 1973, Bernard Pinel, chef d'entreprise, Maire, conseiller général, fut visionnaire; il sauva son territoire en créant la première commune - canton de France avec les 10 communes de la paroisse d'isigny le Buat, son canton. Le résultat ne se fit pas attendre : une zone économique fut créée avec succès au Carrefour des Biards sur l'axe Saint Hilaire du Harcouet-Avranches. Du coup, la désertification s'arrêta pour faire place à des recettes fiscales sonnantes et trébuchantes. Et pour couronner le tout, la commune canton se dota de structures sportives et éducatives au point de se voir attribuer un collège par le département. Pas mal. Toujours en avance, notre ami Pinel. Il aura fallu attendre 20 ans pour que la France réalise l'intérêt d'une telle organisation.
Tirer les leçons du passé
En
favorisant la création de Communautés de communes en 1993, (deux cents ans
après le serment du jeu de paume), les territoires se structurèrent mettant fin
progressivement aux guerres de clocher au profit de leurs communes membres.
Mais cette étape a vécu. L'heure semble venue de voir plus grand. Sans pour
autant perdre de vue la ruralité que nous nous devons de préserver d’une
société qui préfère ghettoïser plutôt que d’intégrer des populations en
difficulté. La France rurale à le devoir de participer au projet d'un pays
« providence » qui a confondu par facilité: solidarité et assistanat.
La solidarité doit s’exercer par un engagement des personnes et des
collectivités et non par un impôt qui transforme le citoyen en contribuable seulement et mène tout droit dans la spirale de
l’exclusion. Comme le souligne le fondateur de Nouvelle Donne
Pierre Larrouturou qui a décidé de porter plainte pour non assistance à
personne en danger contre les principaux responsables économiques de
l'exécutif. L'économiste dénonce l'inaction mortifère du gouvernement pour
lutter contre le chômage de masse. Notre pays va
vers le chaos avec près de 6 millions de chômeurs ( 5,73 millions de chômeurs
en France en septembre 2015), avec une croissance qui retombe à zéro (l'acquis
de croissance est à 0,9% du PIB sur les trois premiers trimestres de 2015,
Ndlr) et un Front national en embuscade. On est dans un pays inflammable où les
gens sont fatigués de l'inertie et des promesses rarement tenues. Et on
s’étonne toujours du taux
d’abstention à chaque élection. Aussi est-il primordial que la réforme
territoriale rende le contribuable citoyen et prenne en compte cette dimension sociétale qui nous oblige à tout
repenser pour que s'imposent de nouvelles gouvernances dans lesquelles
les élus ne se limitent pas à entériner les décisions; ils doivent etre responsables et coupables de leurs actions. Dans ce cas, le mot démocratie aura un sens.
Du rêve à la réalité il y a un pas, et souvent un précipice derrière.
RépondreSupprimerL'État est le roi de l'usine à gaz Kafkaïenne.
Il méprise les élus et les citoyens.
Et les élus souvent de vraies tanches sont bien incapable de reprendre le contrôle.
La messe est dite.
Nous resterons dans l'auditoire décérebré
Nous verrons le 13 décembre si les élections régionales nous font retourner dans la province ecclesiastique de Rouen
RépondreSupprimerArretez de bouffer du curé. Il y a bien d autres points de références que la religion. Surtout par les temps qui courent. Vous abondez dans le sens la grande nunuche
RépondreSupprimerun lecteur
Je pense que le goupillon vous a troublé. Faire de l'humour ce n'est pas " bouffer du curé". Ce texte avait un autre but, celui de montrer que l'église avait de l'avance sur l'État. Les petites paroisses ont été regroupées en grandes paroisses sans que cela ne pose de problèmes aux paroissiens. Pourquoi cela en poserait-il aux citoyens. En matière d'organisation territoriale l'église a su s'adapter á l'évolution de la société et de la démographie. Avec mes regrets si je vous ai blessé mais ce n'était pas l'objectif.
RépondreSupprimerAu lecteur précédent :
RépondreSupprimerAvec 1600 ans d'histoire chrétienne il est un peu logique que notre présent en découle...
Il ne m'a pas sauté aux yeux qu'on bouffait du curé sur ce billet.
Pour moi ce qui est inupportable c'est le régiment de lecteurs qui prône l'oubli de nos racines et ce pourquoi nos ancêtres se sont sacrifiés et battus ; ou ont simplement souffert.
C'est ce genre que comportement extrême de la pensée "filtrée" qui pousse un grand nombre dans l'extrême inverse.
Cdt
Autre lecteur
Votre article plein d'humour comme d habitude nous en dit plus que la presse subventionnée par le département. Par contre je ne suis pas d'accord avec la dernière réaction. Non l'église ne peut s'arroger un prix de vertu avec les dégâts qu'elle a commis pendant des siècles. Il n y a bien que le Pen pour en faire un modèle de société
RépondreSupprimersalutations
Anonyme :
RépondreSupprimerNon ce n'est pas vraiment ce que je dis. Je ne parle d'ailleurs nulle part de l'église catholique, mais des origines chrétiennes de la France.
Ce n'est pas parce que vous reniez vos origines et les erreurs de vos ancêtres et géniteurs que vous restez pas moins la somme de leurs erreurs.
Ce qui compte au final c'est la lecture que l'on fait de l'histoire et des valeurs humanistes que l'on souhaite transmettre.
Enfin le parti familial en tête des élections est le résultat de l'autisme de l'État, de l'anti parlementarisme ambiant, de la nullité des élus, et du nihilisme des biens pensants (un peu condescendants en passant). Pour autant je prie pour un sursaut des abstentionnistes.
L'autre lecteur "pour le verre à moitié plein"
Les élus sont "souvent nuls" parce qu'ils sont plus souvent préoccupés par leur avenir que par le développement de leur territoire et de leur pays.
RépondreSupprimerLes politiques deviennent des professionnels élus qui se coupent progressivement des citoyens qui ne sont pas que des
Electeurs.
Désolé mais ils sont nuls parce qu'ils sont incompétents et obligés de s'appuyer sur une administration qui travaille contre les citoyens.
RépondreSupprimerIls ne leur restent plus que les rubans et la communication pour cacher leur nullité ; le salaire les motive pour s'accrocher.
Enfin, tous partis confondus, les états majors s'engraissent avec la politique.
Regardez à quoi servent les élus frontistes dans les assemblées où ils siègent (région PaCa ne faisant pas exception) ; à rien... Ils ne votent rien, ne participent pas, mais touchent le salaire.
Quand ils pilotent des villes, ils se retrouvent en limite d'illégalité en surfant sur la petitesse des gens comme en 40...
Rigolos tous ces commentaires...mais appelez un chat un chat en disant que les cons sont les électeurs. Surtout ceux qui votent FN. Qu espèrent ils des lendemains radieux?
RépondreSupprimerIls votent en toute inconscience. Dernière étape avant la cata
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