IMAGINE, une naissance au forceps
Franchement, le conseil général de la Manche, le conseil régional de Basse Normandie et l'Etat auront déployé beaucoup d' énergie pour que le sauvetage des Abattoirs Industriels de la Manche se réalise dans les meilleures conditions. Il aura fallu plusieurs rencontres particulières de dernière minute avec les actionnaires des AIM, CAP 50 et TERREDICI, pour aboutir, ce matin, vendredi 21 février, à la création de la Société d'Economie Mixte, IMAGINE, qui regroupe le Conseil général, le Conseil régional, sept actionnaires privés de la Manche et la Caisse des Dépôts et Consignations. On peut comprendre les membres de la SEM car, dans cette affaire, ils engagent leur crédibilité et leur argent dont celui des contribuables... Tout de même, un peu plus de 5 millions d'euros de capital et 3,2 millions de compte courant ce n'est pas une paille! Cela méritait bien quelques informations, quelques exigences et quelques engagements même si les objectifs humains et économiques, directs et induits, étaient louables.
L'agro alimentaire, une filière économique historique qu'il faut soutenir
Bref, l'affaire est réglée. Il ne reste plus à IMAGINE, que j'ai l'honneur de présider ( précisons sans un Kopeck... le challenge avant tout) qu' à acquérir les immeubles d'AIM, un ensemble de bâtiments de 18790m2 sur un terrain de plus de 126000 m² situé à Sainte Cécile, évalué à 7M€, et un autre de 1974m2 sur un terrain de près de 17000m2 sur la commune de Villedieu les Poèles évalué à 1,2M€ ; le tout sera loué aux AIM afin qu'ils poursuivent leur activité, et réussissent une restructuration déjà bien engagée avec plus de 600 employés. Dirigée par la S.C.E.T, expérimentée dans la gestion des sociétés d'économie mixte, la vocation de la SEM IMAGINE ( IMmobilier AGroalimentaire INdustriel Economie) n'a pas pour but de s'immiscer d'une manière ou d'une autre dans la gestion managériale de l'entreprise que ses actionnaires doivent conduire et réussir avec une équipe de direction solide et expérimentée. Compte tenu de l'importance de sa participation, la SEM se tiendra fréquemment informée avec l'Etat de l'évolution d'une situation qui s'est redressée ces derniers mois.
La Manche construit son avenir économique
La SEM est seulement un outil économique au même titre que les fonds souverains qui viennent d'être créés par la Manche et la Basse Normandie. Elle pourra ainsi intervenir sur l'immobilier en faveur d'autres entreprises et favoriser l'émergence de nouveaux projets de création ou d'extension dans une filière économique historique qui a permis au territoire de mieux résister que d'autres pendant la crise que la France subit actuellement. Elle sera ainsi un précieux auxiliaire économique en faveur de l'emploi dans la Manche comme le sera la SPL ONEM, Ouest Normandie Énergies Marines qui vient d'être créée pour le développement industriel sur le Cotentin avec le Département, la Communauté Urbaine de Cherbourg et la région dont la vocation de chef de file économique va se renforcer avec les prochaines décisions ministérielles. Ainsi en étant à ses côtés dès à présent le département entend bien garder la main sur son avenir économique pour ne pas être oublié dans la grande Normandie qu'on nous promet. L'avenir est à ceux qui ont su l'anticiper et le construire.
Chapeau! Mais exercez bien votre surveillance... Les rumeurs vont toujours bon train; elles partent souvent de l'entreprise. Bien sûr vous êtes mieux placé que quiconque pour savoir que le téléphone arabe déforme souvent les choses... Je souhaite succès à cette entreprise. Son échec serait catastrophique pour l'économie du territoire. Croisons les doigts mais ici la confiance ne peut être totale. A.J. D
RépondreSupprimerLa situation a été évaluée par le CIRI ( comité interministériel) et les banques; nous pouvons penser que la situation permet d'espérer d'autant que l'entreprise a quelques perspectives d'adossement
SupprimerBravo pour ce sauvetage.
RépondreSupprimerD'autant plus que les A.I.M ont commencé à rembourser l'aide régionale de l'année dernière.
Les engagements sont donc tenus.