NAISSANCE D'UN ROI

It's a boy, my friends

Allez, parlons léger et donnons nous un peu de fraîcheur en cette journée caniculaire. La naissance d'un petit prince, c'est un évènement; c'est aussi la pureté en soi. Hallucinant tout de même cet engouement des anglais pour leur monarchie au point qu'ils nous en feraient regretter d'avoir raccourci Louis XVI. Bon, d'accord nous nous sommes rattrapés avec Louis XVIII, Charles X, ses frères, et Louis Philippe, mais ça n'avait plus vraiment le même attrait. Bonaparte, était passé par là, insufflant à la France un vent de conquêtes et de réformes. Le français, a besoin d'aventures et de changement, mais  il a aussi besoin de se reconnaître dans des hommes providentiels à défaut de revenir à la monarchie. La normalité n'est pas son fort. Encore que... parfois la frontière est mince, suivez mon regard…La fonction créant l'organe, on peut vite se prendre pour un monarque.

Vive le Roi

courrier international

 Ces dernières semaines, la  France a vécu un suspens avec des envoyés permanents qui se contentaient de  meubler histoire d’occuper l'antenne puisqu’ils n’avaient rien à dire. Et puis soudain, ça y est enfin, à 20 heures, les yeux rivés sur son écran de contrôle le présentateur ne sait plus ou donner de l’écran. En quelques minutes l’enfant paraît emmitouflé dans les bras de ses parents. L’audimat est au zénith.  La progéniture  royale arrive comme une vague rafraîchissante en ce début d'été . Dans la rue, les yeux rougis de bonheur, madame tartemolle a du mal à contenir son émotion devant le micro que lui tend un journaliste à l’affût de la réaction populaire. Même en France, certains gaulois s'associent aux anglais dans une communion de pensée pour crier vive le Roi. Et oui, ça se passait en Europe pendant que le même jour, 1600 enfants mourraient de faim dans le monde ?

Cela dit, le Royal Baby va devoir attendre un peu avant de coiffer la Couronne. Vu la longévité de l'arrière grand mère, il devra se montrer patient; le prince Charles en sait quelque chose.. De plus, avant lui il y a William. La Tamise continuera à couler des jours heureux avant que le petit Georges n'investisse le palais de Buckingham. N'empêche que l'engouement du petit peuple pour les têtes couronnées d'or fait tourner la tête à ceux qui l'ont en fer blanc. Ce phénomène dépasse la perfide Albion. Pour s'en convaincre, il suffit de constater l'audience des émissions comme Secrets d’Histoire ou se reporter aux ventes du magazine "points de vue". Versailles et nos châteaux font rêver les Français  même les plus irréductibles républicains . Seraient-ils nostalgiques d'un régime que leurs ancêtres ont fait basculer dans la terreur ?

 Bon sang ne saurait mentir.

 Après tout, nous avons bien le droit de nous féliciter nous aussi de cette naissance. Si la famille royale roule aujourd'hui carrosse dans Whitehall, elle  le doit pour beaucoup aux normands. Aussi sera-t-il bon d'enseigner au petit Georges de quel pommier il descend; par la dynastie des d' York et des Lancastre il y a du sang de Guillaume le Conquérant, de Mathilde, des Plantagenets et de Richard Coeur de Lion, qui coule dans ses veines.  Sa mère, Kate Middleton, aurait également des liens avec la Normandie; l'un de ses ancêtres aurait fait souche sur l'île anglo normande de Guernesey au temps où elle dépendait de l'évêché de Coutances. Oui, Vraiment, ce jeune prince a du sang normand qui coule dans ses veines. Bien que  la monarchie britannique se soit métissée avec de l'ADN saxon après les STUART, une fois Charles 1er décapité par le célèbre Oliver Cromwell. Il faut se souvenir que grâce aux mariages consanguins  l'Angleterre a été représentée un peu partout en Europe tout au long du XIXe siècle. L’empire où, disait-on, le soleil ne se couchait jamais. Il faut employer l’imparfait, car depuis la fin de la seconde guerre mondiale l’Union Jack a un peu perdu de sa superbe avec la perte de ses comptoirs. Heureusement, qu’il y a les  normands pour lui rafraîchir la mémoire. L'esprit de conquête des vikings a bien servi une Angleterre qui se plaît parfois à oublier ses liens ancestraux. A ce propos, la cathédrale de Cantorbéry, où se déroulera le baptême du petit Georges, ne manquera pas de rappeler à la face du monde  que les normands ont donné au 11 et 12éme siècle un patrimoine prestigieux à cet empire. Dommage que Léon Zitrone ne soit plus là pour nous faire vivre cet événement.  Pour conclure, ayons une pensée pour Diana Spencer qui, elle aussi, avait des liens de sang avec la France.