Le milieu rural contribue largement au développement économique du département de la MANCHE

            Lors de sa visite du canton de Saint-Pois (2950h) aux côtés de Philippe Bas,ancien ministre,Jean-François Legrand,sénateur,Président du conseil Général de la Manche,a porté toute son attention aux attentes des chefs d'entreprises qui,au coeur du tissu rural,ont permis de faire face à la crise.
            A Saint Laurent de Cuves,commune de 500 habitants de ce canton,deux sociétés familiales performantes l'ont totalement convaincu de l'intérêt du développement endogène pour la Manche.La première,dirigée par Rémi James,compagnon du devoir,est bien connue ,en France et à l'étranger,des plus grands donneurs d'ordre pour ses aménagements intérieurs et l'équipement des grands yachts.A ce titre,il participe activement à l'émergence d'une filière nautisme dans la Manche.
             La seconde entreprise,conduite par les frères Leforgeais,se distingue dans le domaine de la salaisonnerie et de la viennoiserie.Quinze ans plus tôt,le père traçait la voie de la réussite en choisissant de construire son bâtiment industriel sur place.C'est l'attachement à sa terre natale qui le fit préférer  la vallée de la Sée à l'autoroute.

Société Atoll

              Cette vallée qui fût l'une des plus industrialisées de Basse-Normandie au 19ème siècle,grâce à l'énergie hydraulique,ne manque pas d'exemples de ce genre.Plastimétal à Saint-Pois,Besnier au Grand Celland,La Chaiseronne,la société Alphonse James ,entreprise de lamellé-collé,CGM, à Brécey ,relèvent de la même démarche.Voici quelques années, en 1997, les frères Dubreuil,nostalgiques de leur terroir,reviennent au pays pour y créer la société Atoll ,désormais connue à l'international ,y compris au Japon,pour son matériel Hi Fi,haute définition...Autant de témoignages d'un développement endogène réussi qui ne demande qu'à s'étendre si nous l'accompagnons.
              Sensible à cette observation,JF Legrand  a sollicité une étude de son service économique pour faire le bilan de la politique économique du département.Ce bilan confirme l'observation sur le terrain: les ateliers de rotation et les bâtiments industriels aidés par le département sont quasiment tous construits sur les zones artisanales ou industrielles des communes et communautés de communes qui,coûte que coûte,s'efforcent de participer au rayonnement économique de la manche et à la création d'emplois.Les aires économiques des pays accueillent ,quant à elles ,principalement des sociétés commerciales;

Vue aérienne de la Société A.James et de la Stelmi

              Ainsi,force est de constater que le milieu rural doit continuer d'être accompagné pour son développement économique car il reste un lieu d'implantation privilégié pour les  entreprises artisanales et les petites PME sur lesquelles il faut s'appuyer pour développer l'emploi et structurer le territoire manchois de façon harmonieuse.
              Il n'est pas certain que les cabinets d'études chargés de concevoir les Schémas de Cohérence Territoriale (les fameux SCOT) aient pris en compte ces données,l'heure étant plutôt à concentrer les implantations d'entreprises  sur des zones artificiellement implantées près des grands axes routiers;A vouloir tout organiser sans tenir compte des réalités et des besoins,il est clair que nous risquerions très vite d'aller à contre sens du dévoppement économique de la Manche où l'artisanat a créé plus de 6000 emplois ces dix dernières années.

Construction en lamellé-collé

              Qui plus est,avec la réforme de la taxe professionnelle qui risque d'avoir des conséquences financières importantes sur les budgets des collectivités locales,il est nécessaire de motiver les élus locaux en les accompagnant dans leurs efforts en faveur de l'emploi et de l'habitat qui ,demain leur fournira leurs principales ressources.Il ne faut pas rêver le développement exogène n'a pas donné beaucoup de résultats ces dernières années...Soyons réalistes ;appuyons nous sur les richesses locales,Nous en avons !