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vendredi 11 avril 2014

Hollande apprend la Valse




Ce n'est pas encore tout à fait ça mais il progresse. Spécialiste du slow, notre  François national s'est mis aux danses ibériques.  Il ne s'est pas encore attaqué au flamenco trop endiablé, il préfère commencer avec le pasodoble, il adore. Cette danse à deux temps  l'amène à faire un pas chassé à droite  et à trainer une jambe à gauche histoire de montrer qu'il ne reste pas immobile. Au moins, sur ce point ça bouge plus que que le slow... Son professeur, n'est pas d'origine espagnol pour rien, c'est lui qui mène la danse comme on affronte un taureau, mais a t'il conscience  que Matignon est une arène où les parquets sont glissants et qu'en fin de compte c'est toujours le public qui porte l'estocade.

UNE VALSE QUI A MIS LE TEMPS...

Rappelez vous les paroles du grand Jacques, (non pas lui, l'autre) avec sa célèbre chanson, la valse à mille temps:" d'une valse à trois temps qui s'offre encore le temps de s'offrir un moment du côté de l'amour comme c'est charmant... et Paris qui bat la mesure..."  Un refrain nous fait penser au président amoureux qui n'hésite pas à chevaucher son scooter en pleine nuit   pour rejoindre sa belle pendant que le peuple valse devant des frigos vides. Du haut du perchoir de l'assemblée nationale, Manuel Valls l'affirme : "Le peuple souffre" Bravo pour cette découverte, soufflée avec l'accord de son président qui l'observe sur son poste de télé avec en fond sonore la musique d'une grande violoniste, Anne Gravoin, l'épouse de l'orateur.
Le peuple souffre en effet. Le premier ministre en est conscient et nous promet une autre politique. Mais à vrai dire ce n'est pas un changement dont il nous parle mais d'un déménagement sur le trottoir d'en face, éclairé par les vieilles lunes de Balladur, Raffarin, Sarkozy et bien d'autres qui ne cessent, depuis des années, d'accuser les collectivités locales de tous les maux, en particulier d'être les grands responsable des problèmes financiers de la France. Avec Manuels Valls, on va prendre le taureau par les cornes pour en finir avec ces grands dépensiers. Adieu veaux, vaches, cochons  et l'accordéon des foires de Corrèze, les ors de la République vont briller à nouveau de tous les  feux des réformes. On va faire valser les régions, les départements ,  les communautés et même les écolos qui vont devoir affronter la bravitude de Dame Poitou Charente. "Pourvu que ça dure" disait Letizia Bonaparte en évoquant les victoires de son fils. C'est ce que nous souhaitons tous en effet si nous voulons remettre à flot au plus vite  le bateau France qui jitte un coup à gauche un coup à droite sans tenir le cap.

C'est promis nous arriverons à bon port....en 2017, voire 2021.

D'ici là, nous allons écoper la dette, d'autant que nous risquons d'avoir, aux prochaines élections, un changement d'équipe qui prendra un malin plaisir à revenir sur ces décisions. Souvenez-vous, en 2012, avant son départ, Sarkozy avait décidé de réduire le nombre d'élus en remplaçant les conseillers généraux par des conseillers territoriaux qui siégeraient au département et à la région. Tout compte fait, il n'y avait aucune économie à la clef. Qu'à cela ne tienne, Hollande revient sur ce choix pour créer le double de conseillers départementaux au prétexte de la parité. Manuel Valls les supprimera en 2021 ainsi que les nouveaux cantons qui vont désorganiser les départements. Ca va valser, croyez moi!  une belle ballade vers la modernité en effet ... qui donne déjà le spleen à ceux qui  s'inquiètent en écoutant  ces violons de l'automne de la 5ème République.   La France "d'une valse à trois temps qui s'offre encore le temps, qui s'offre encore le temps de s'offrir des détours... Seulement voilà, la France n'a plus les moyens de s'offrir des détours.  Cette France de Verlaine et Jacques Brel " n'est pas celle de Stromae qui avec ses mots" Papa outez, outez papa", semble déjà tirer la sonnette d'alarme en vue, qui sait, d'une  6ème république?






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