Tous les maires viennent de recevoir les statistiques démographiques de l'INSEE de 2009 pour une prise en compte en 2012. Deux chiffres leur sont donnés: celui de la population municipale et celui de la population totale qui, par exemple, inclut les étudiants , ceux ci pouvant être domiciliés à la fois dans leur famille et sur le lieu de leurs études.La population totale est prise en compte pour l'attribution de la DGF, Dotation Globale de Fonctionnement, versée par l'ETAT aux collectivités locales.L'évolution démographique est donc importante pour l'évolution des budgets communaux et la pression fiscale;de plus il vaut mieux être plus nombreux pour payer les charges qui augmentent sans cesse avec les nouvelles réglementations concernant la sécurité, l'accessibilité ,les charges de personnel , les participations à diverses structures qui se mettent en place, syndicat mixte, SCOT, Natura 2000, SAGE ....et que sais-je encore?Ainsi l'analyse des statistiques, qui viennent de paraître dans la presse, a son importance pour anticiper, s'il n'est pas trop tard, l'avenir de notre territoire. La comparaison des résultats avec ceux du recensement de 1999 est évidemment significative mais celle réalisée entre l'évaluation 2008 , que l'on retrouve aisément dans l'almanach de la Manche publié par La Manche Libre, et l'évaluation 2009 ne l'est pas moins. Cette analyse a été faite sur les 15 cantons de la circonscription d'Avranches auxquels ceux de Granville et Villedieu les Poèles ont été ajoutés.
Aujourd'hui, 36% de la population du territoire vit dans des communes de 1000 habitants ou moins ; elles représentent 87% des communes des 17 cantons évalués. Qu'en sera t-il demain? Les directives des SCOT, SAGE, NATURA 2000, Trame verte, Trame bleue, les suppressions des écoles, la réorganisation des transports, ne vont pas dans le sens du soutien à la ruralité. Il y a fort à parier que la croissance constatée, ces dernières années, dans les communes rurales s'arrête d'autant qu'avec la réforme territoriale, elles se trouveront éloignées des centres de décision..
L'année 2008 s'est soldée par une évolution globale positive de 292 habitants pour une population totale de 130704 habitants, soit une augmentation de 0,22%, liée principalement à celle des communautés de Ducey (+155) et Sartilly (+179) qui bénéficient de la présence de la zone commerciale de la route des Estuaires, pour l'une, et de l'attractivité de Granville et de la frange littorale du Pays du MONT SAINT MICHEL, pour l'autre. Le solde entre ces deux résultats (334) et l'augmentation globale (292) est négatif car la décroissance constatée sur 9 cantons est supérieure à la progression des 6 autres cantons dont l'évolution a été légèrement positive.
Mais le constat le plus négatif est celui concernant les chefs lieux de canton. Ils ont perdu 407 habitants soit une baisse de 0,75%. Les raisons de cette chute sont à rechercher dans le vieillissement des villes et le desserrement des foyers urbains mais aussi dans l'attractivité de certaines communes rurales et littorales qui se rajeunissent. Aux constructions nouvelles dans les communes rurales s'ajoute l'arrivée de jeunes familles dans les habitations libérées par les anciens.Aujourd'hui, 36% de la population du territoire vit dans des communes de 1000 habitants ou moins ; elles représentent 87% des communes des 17 cantons évalués. Qu'en sera t-il demain? Les directives des SCOT, SAGE, NATURA 2000, Trame verte, Trame bleue, les suppressions des écoles, la réorganisation des transports, ne vont pas dans le sens du soutien à la ruralité. Il y a fort à parier que la croissance constatée, ces dernières années, dans les communes rurales s'arrête d'autant qu'avec la réforme territoriale, elles se trouveront éloignées des centres de décision..
De là à penser que les centres villes ou les gros bourgs vont se redensifier en vertu des contraintes imposées pour les nouvelles constructions ne me semble pas réaliste, ne serait-ce du fait que les prix des terrains constructibles autour des centres urbains deviennent inaccessibles pour beaucoup de familles. Qui plus est les niches fiscales concernant l'accession à la propriété viennent de disparaître.
L'avenir n'est pas simple; il faut assurément protéger les terres et l'agriculture qui constitue un pan très important de notre économie dans le Sud Manche. Mais ici comme ailleurs, un équilibre doit être trouvé pour répondre aux attentes d'une population qui aspire à vivre en harmonie avec la nature et contribuer au maintien d'une ruralité essentielle pour notre territoire.
( j'invite les lecteurs à lire un article d'Anne-Claire FRETAY-INSEE :projections de population Basse-Normandie, 25000 jeunes de moins de 3O ans?)
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