Le président
descendant les marches du palais de Chaillot tient Brigitte par la
main, tel Jupiter descendant de l'Olympe avec Junon, son épouse protectrice de
la gent féminine. Une image annonciatrice sur l'esprit qu'il entend donner à sa
rencontre après celle réalisée avec Jean-Pierre Pernaut le présentateur de la France heureuse du journal de 13
heures sur Tf1. Un entretien suivi par 6,4 millions de téléspectateurs tout de
même.. Une mise en jambe avant de taper dans le dur au Palais de Chaillot où l'attendaient deux redoutables
journalistes prêts à lui décocher
des flèches empoisonnées.
Le président
s’attendait à une interview un peu plus « titillante » avec Edwy Plenel (Médiapart) et Jean-Jacques Bourdin ( RMC BFM); de là à penser qu’il
a eu l'intelligence de choisir une opposition excessive pour la rendre
insignifiante il n'y a qu'un pas.
Idem pour le décor : le théâtre de Chaillot avec la Tour Eiffel en
arrière-plan histoire d’apporter une touche parisienne et populaire au débat.
Le ton est donné, les deux journalistes très décontractés s’affichent sans
cravate pour montrer au président qu’ils veulent rester eux-mêmes comme l’a
déclaré un peu plus tard Jean-Jacques Bourdin. Jupiter est même ramené par Edwy
Plenel en simple citoyen. Mais ce qu’ont retenu les téléspectateurs, c’est la
façon dont les deux journalistes se sont adressés au chef de l’État. On n’ose
imaginer ce qu’aurait pu donner une telle mise
en scène avec le grand Charles. Ou plutôt si, on imagine. Elle était impossible.
Il aurait déjà fallu qu’ils franchissent les portes de l’Élysée. Et sans
cravate c’était pas gagné. Sans parler des questions qu’il aurait fallu
communiquer avant au ministère de l’Intérieur donc à Peyrefitte. Hummm comme ça
sentait bon la liberté de la presse et la démocratie tout ça. Et si cette
impertinence était pour nous rappeler les 50 ans de mai 68 ?
Mais revenons à
Emmanuel Macron. Il n’esquive aucune question comme pour mieux rebondir à la
façon d’un professeur. Ce qui manifestement agace Plenel qui lui
rétorque : "Vous n'êtes pas le professeur; nous ne sommes pas les
élèves" . Et ça continue
avec quelques insinuations
perfides, dont il a le secret . Impromptue ou convenue cette rencontre avec le chef
de l’état a été une première. Ce qui en a dérouté plus d’un. Les Français ne
sont pas encore prêts pour ce genre d’échanges, mais ils y viendront puisque
c’est le président lui-même qui donne le ton. En revanche, les deux
journalistes n’ont pas pris en compte l’opiniâtreté du citoyen-président qui rend coup pour coup "
je combat la malhonnêteté intellectuelle" rétorque t’il à Plenel; Jean Jacques Bourdin, quand à lui est un peu paumé; il laisse à Jupiter la maîtrise du temps. Pour autant il ne souhaite pas être en reste avec son collègue; il revient à la charge avec quelques
balances du type: " votre ami Bernard Arnaud" histoire de lui rappeler si besoin en
était sa complicité avec les riches, experts en évasion fiscale. Calme et
olympien, Jupiter le renvoie dans les cordes : Erreur : "ce n'est
pas mon ami" et de
préciser : " ce n'est qu'une optimisation fiscale" . Derechef Plenel reprend le
flambeau : « oui, mais qui mène vers l'évasion fiscale
depuis les Pays-Bas". C’est
à celui qui veut avoir le dernier mot . Pour autant, les crochets et les
uppercuts semblent sans effets sur le poids coq qui a la résistance d'un poids
lourd. Décodage du langage macronien : le chef des armées décide : autrement dit « même
si je fais des conneries c’est pas grave ». Le président aime les riches qui
investissent; autrement dit : « j’aime les riches et les
premiers de cordée comme il appelle ceux qui gagnent du fric » Emmanuel apprécie « la générosité
des retraités ». Une insulte pour ces derniers. À sa façon de répondre aux
questions, il nous donne l’impression d’être un grand patron du CAC40 plutôt qu’un président de la
république. Son vocabulaire s’y prête : Le père Noël n'habite pas à l'Élysée. Autrement dit : ne venez pas me taper. La santé vaut bien un jour travaillé
supplémentaire. Autrement dit : si vous voulez être soigné il va
falloir vous bouger. La taxe
d'habitation ne sera pas remplacée par un nouvel impôt local. Autrement
dit : croyez ce que vous
voulez de toute façon je vous enfumerai d’une autre façon ». « Je fais ce que j'ai dit"; Ça les
cheminots l’ont compris, c’est pourquoi ils ne lâcheront pas. En même
temps, Ils savent aussi que c’est la fin « des années bonheur ». In peto Macron pense que les Français vont plier à ses
adjonctions. Mauvaise appréciation citoyen, ce n’est pas en les limitant à 80kms/h sur les routes de campagne ( qu’il connaît mal) ni en leur faisant avaler des couleuvres
comme le port du voile qu’il juge
être un droit s’il est librement consenti qu'il va rassembler ces Français; ils auront vite fait de comprendre avec les procès verbaux qui vont leur être faits pour excès de vitesse. Il est malin le bougre. En même temps il nous apprend qu'il faudra bien 10 ans pour évaluer son action. Que cherche t’il exactement ? Avoir deux mandats et incarner Bonaparte pour redonner du prestige à la France et conquérir l'Europe? L'avenir nous le dira... si les français lui en laissent le temps.
Vous allez voir. Quand les français vont être verbalisés pour excès de vitesse par des voitures privées équipées de radars, ils vont vite déchanter. Selon les évaluations on passerait de 2millions de PV à 8 à 10 millions et plus.Encore un impôt supplémentaire déguisé qui s'ajoute aux augmentations des taxes sur l'essence et le gaz oil. Président des riches? Je ne sais pas mais cet ancien banquier sait ou prendre l'argent.
RépondreSupprimerBercy n'a pas besoin de Macron pour innover en matière d'argent.
SupprimerLe politique dira juste où affecter ces nouvelles recettes (exemple les excès de 80km/h pour les hôpitaux).
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerCe commentaire est à l'image des journalistes impliqués ici : d'une extrême mauvaise foi.
SupprimerSi je pose une question à Mr Machin du type :"nous savons tous ici que vous êtes un con. Comment allez vous rassurer tous les autres ?". Donc on donne son point de vue en laissant entendre qu'il est majoritaire avec une question supposée posée par la majorité. Il s'agit de journalistes officiellement engagés à gauche de la gauche ce qui ne me semble pas être un gage d'objectivité.
Or le 4ème pouvoir représenté par les média devrait être parfaitement détaché de toutes influences extérieure (politique, économique, etc).
En choisissant (acceptant ce débat) ces "journalistes" E. Macron savait aussi ce qu'il faisait. D'ailleurs même moi qui ne suis pas macroniste je ne pouvais qu'avoir de la sympathie pour notre président face à ces loulous.
Je ne suis pas non plus macroniste, mais j'ai trouvé que notre président a bien profité de cet entretien. Au delà de ses idées et de son action il en a tiré profit
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