Élections 2017 : la roulette russe

Comme dans un thriller, les sondages nous tiennent en haleine jusqu’au bout. Les médias veulent nous faire croire qu’ils ont déjà les résultats avant le collage des affiches. Foutaises, ils vont encore se foutre dedans à grands frais comme d’habitude et nous inviter à voter utile pour éviter le pire. Le pire ? oui mais ce n'est pas celui auquel nous pensons. Le pire pour moi c'est d'entendre des électeurs renier leurs idées pour souhaiter le pire pour la France afin de  mieux rebondir et de bousculer les codes.

Le pire est à venir ?

Précipiter le pays dans l’affrontement des extrêmes, certains n’attendent que ça.   Le pire, c'est aussi de constater que la plupart de mes amis ne savent pas encore pour qui ils vont voter à  quelques jours du premier tour, comme si l'avenir de la France aller se jouer à l'humeur d'un dimanche matin. Le pire c'est aussi que quelques uns d'entre eux votent blanc même si je peux les comprendre. Mais Quid : pourquoi dire au citoyen qui s'est déplacé «  a voté » si ce dernier a mis un bulletin blanc dans son enveloppe ? Il ne peut pas être considéré comme ayant voté au sens du terme "choisir" puisque son bulletin ne compte pas dans la décision. Pourtant ce vote a l’avantage d’être clair il exprime : « Ce que vous me proposez ne me convient pas »   En France le vote blanc est inutile, contrairement à la Suisse, et pourtant nous continuons à donner des leçons aux autres au nom de notre fameuse démocratie ( qui ne tient même plus compte du résultat du référendum) . Mieux, au Pérou le vote est annulé lorsque 2/3 des votes sont blancs, donnant ainsi le dernier mot au peuple. Ça devrait nous faire réfléchir avant de glisser un bulletin blanc dans l’urne ; ça pourrait éviter bien des désillusions dès les premiers mois suivant l'élection. 
Le pire serait en fait de n'avoir à choisir qu' entre la peste et le choléra au deuxième tour avec Jean Luc Mélenchon, l'illusionniste, et Marine Le Pen, la révisionniste. Melanchon et la constituante : un bordel politique assuré d'autant qu'il affirme qu'il lui faudra bien un an pour la constituer avec le peuple et  fonder les bases de la 6ème  République, après référendum. Le Parlement, Sénat et Assemblée Nationale, aura alors la charge de la mettre en place, à supposer que 2/3 des membres du nouveau parlement qui  émergera des élections législatives de juin prochain l'acceptent. À coup sûr, si Mélenchon est élu, on va passer des nuits blanches.

Ce sera guère mieux avec Marine Le Pen qui , elle aussi, n'arrivera jamais à obtenir une majorité à l'Assemblée nationale;  pire, les syndicats  se dresseront vent debout prêts à en découdre et à bloquer le pays. Je vous rassure ils savent faire. Après tout, ce serait une autre manière de reconnaître le  vote blanc en redonnant le choix au peuple. Voilà le pire , celui du pouvoir de la rue qu' espèrent Poutou et Arthaud en donnant du drapeau rouge à la France. Ces deux pauvres bougres s’époumonent à rallier les « travailleuses et travailleurs » qui s’étirent comme une peau de chagrin mais cette classe sociale là n’existe que dans les manuels Trotskistes, dont est d’ailleurs issu Mélanchon. La classe ouvrière n’est plus celle des années 30. Les salariés d’aujourd’hui ne sont plus dans l’utopie du grand soir; le crédit à la consommation est passé par là en leur faisant croire à des jours radieux. À ce propos le Trotskisme est une philosophie politique de type marxiste se revendiquant de Léon Trotsky. En se positionnant dans une sorte d'entrisme, Trotsky n’a jamais prétendu s’emparer du pouvoir. Ces agités prétendraient-ils changer la philosophie du grand Léon ? Alors à qui attribuer la faute en cas de scénario catastrophe ? Aux électeurs qui se seront abstenus ou auront montré leur mécontentement par un vote marginal ou bien à la 5ème République qui permet d'avoir 11 candidats ? De toute évidence, De Gaulle avait raison lorsqu’il déclara lors de son discours de Constantine : Après moi,, ce ne sera pas le vide, mais le trop-plein.” 

Cette situation révèle aussi la supercherie de ces primaires, à gauche notamment qui finalement réfute le candidat désigné au profit d’un loup solitaire qui s’est mis en Marche contre toute attente. Une chose est certaine : Notre fameuse démocratie à la française risque d'en sortir sérieusement écornée.