L'hydre islamiste vérole l'unité républicaine

  

Pour la troisième fois en moins d’un an la France est la cible des assassins qui s’en prennent à notre mode de vie. Nous sommes des « infidèles » pour reprendre leur vocatif. Infidèles à quoi d’abord ? À une vision moyenâgeuse du monde, en lançant de violentes diatribes contre les impies occidentaux que nous sommes et en les massacrant. Alors oui, soyons fiers de nous dresser contre cette bande de dégénérés qui n’ont pas fini de nous pourrir l’existence. 84 morts, 300 blessés (chiffres provisoires), un soir de 14 juillet qui se termine dans un bain de sang.  Même si les messages de solidarité qui affluent des quatre coins de la planète  sur le bureau du président de la République se veulent compatissants, ils ne peuvent contenir les rancoeurs et alimenter les divisions politiques. François Hollande peut-il encore "protéger la maison France" ? L'opposition, offensive depuis vendredi, est-elle perçue comme un recours ? Autant de questions après le nouvel attentat qui risque de provoquer une onde de choc avant la présidentielle de 2017. Après ce nouvel attentat, "il est vraiment difficile d'anticiper les évolutions de l'opinion", résume Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop. Les réactions nombreuses parfois maladroites sont révélatrices d’une fracture de la classe politique qui commence à se faire sentir. En tête, le Front National (il fallait s’y attendre) par la voie de sa présidente qui déclare : « "Quand on nous dit qu'il s'agit d'actes imprévisibles" ou attribués "à la seule folie humaine (...), quand un Premier ministre nous dit que nous devons nous habituer aux attaques terroristes, quand un autre responsable nous dit que le problème ne pourra être réglé que sur plusieurs générations, j'entends un discours de renoncement qui ne peut inciter la population qu'au défaitisme, au découragement et à l'angoisse". Et d’ajouter :  "Les gouvernements que la France connaît depuis des décennies n'ont eu de cesse de refuser d'agir, de préférer à la fermeté et à l'autorité la culture de l'excuse, de la compréhension ». C’est vrai d’une certaine façon, et c’est un coup dur pour François Hollande, qui déclarait lors de son intervention du 14 juillet à la télé : « vouloir mettre fin à  l'état d'urgence ». Alain Juppé qui ne veut pas être en reste, dénonce une carence de  nos services de renseignements. J’aimerais bien qu’il nous explique comment débusquer un terroriste en devenir surtout quand il n’est pas encore fiché S. Déjà qu’on ne traite pas les vrais… À moins de placer sur écoute la France entière..Et même le monde. N’importe quoi.. Il est patent que la radicalisation tardive de ce terroriste  ne pouvait être détectée. Si tant est que son acte soit de nature idéologique. Pour DAESH qui le revendique c’est un « coup de com » à peu de frais. En revanche, ça remet sérieusement en question le rôle de la justice. Comment expliquer qu’on ait gardé sur notre territoire un Mohamed Lahouaiej-Bouhlel (ressortissant tunisien) qui a été condamné à de nombreuses reprises pour vols et violences ?  Le laxisme de la justice ne date pas d'aujourd'hui et le passage de Taubira à la tête de ce ministère n’a pas arrangé les choses.  Alors s’il y a un problème à régler d’urgence c’est bien de ce côté que nos parlementaires doivent travailler, et non en lançant des tweets incendiaires qui n’ont d’autre objectif que de diviser et à récupérer des voix à l'extrême droite quand celles du centre et du centre droit ne leur font plus confiance. Je me souviens du message d’un député qui s'interrogeait sur la sincérité ou la duplicité de ce défilé de français musulmans. On ne ressort jamais blanc de tels propos.  Nous sommes en guerre, soit, mais nous n'avons pas le droit de nous tromper de cibles et nous avons le devoir de nous interroger sur nos propres responsabilités. Rappelons nous de l'accueil réservé à ces deux « grands humanistes » : Kadhafi et   Bachar al Assad, par Sarkozy qui se débarrassera du premier quelques années plus tard. En frappant seul la Libye et son guide  encombrant, Sarkozy a ouvert la boîte de Pandore en y faisant surgir   ces « fous de Dieu ». Dans notre malheur on a la chance qu’il ne gouvernait pas à l’époque où son « ami » Busch a attaqué l'Irak. En attendant, il faut s’habituer à vivre avec le terrorisme. On n’a pas fini de peindre des pancartes noires en lettres blanches, «  Je suis Charlie, je suis Paris, je suis Nice » ! 

Et puisque nous sommes en guerre appliquons les lois de la guerre. Traitons ces pseudos soldats de l’Islam comme des traîtres à la nation. Comme le firent en 1945 les tribunaux militaires (quand il y en avait)  avec  les français de la division SS Charlemagne. Sinon arrêtez de prononcer le mot guerre.  Le gouvernement se doit d'avoir la maîtrise d'une justice spécialement dédiée à cette situation inédite dans notre histoire. Pierre Aguiton ( 1926-2004 ) magistrat et ancien président du Conseil général de la Manche a été conseiller juridique du ministre de l'Intérieur entre 1974 et 1978. Il a présidé la cour de sûreté de l'État que Mitterrand a supprimée dès son arrivée  au pouvoir à une époque où nous étions en paix . Aujourd'hui notre République est visée; le choix du 14 juillet n'est pas anodin. L'État n'est plus en sécurité. Il faut réagir.