Qu'est-ce qu'un chef lieu de canton?
Selon le dictionnaire, c'est un centre administratif. Jusqu'alors ce n'était pas nécessairement la plus grande commune mais celle sur laquelle se trouvent le plus grand nombre de services publics, perception, gendarmerie etc.. Et de commerces qui favorisent la convergence des citoyens et la vie sociétale. De ce fait, l'action municipale de la commune chef lieu est décuplée par les manifestations, et son budget participe fréquemment à l'accueil des habitants extérieurs dans ses associations et ses structures. Sans remettre en cause le découpage cantonal qui n'était pas simple à faire, on est en droit de s'interroger sur la dénomination des nouveaux cantons qui ne tiennent absolument pas compte des bassins de vie et de l'engagement humain, matériel et financier de communes qui se verront pénalisées par la désignation totalement technocratique du nom des nouveaux cantons. Choisir ce nom en fonction du nombre d'habitants est une totale ineptie.
L'administration sévit et les élus subissent. Notre démocratie ne marche pas.
Prenons l'exemple du canton de Lessay rassemblé à celui de La Haye du puits et attardons nous un instant sur sa situation géographique et son histoire. La foire de Lessay témoignage de l'histoire normande, son pôle industriel, son abbaye romane et ses concerts, son collège et son centre socio-culturel n'ont pas leur équivalent à Créances dont la situation géographique rend marginale. Donner la préférence aux carottes sous prétexte que le nombre d'habitants y est plus important n'est pas justifié. On marche sur la tête. Bien, sur me direz-vous, mais cette réflexion ne tient pas compte de la vitalité commerciale de La Haye du puits, chef-lieu de canton lui aussi, dont la vitalité commerciale éducative et associative est remarquable. Bon d’accord, mais dans ce cas, il fallait associer les deux noms comme le font de nombreux couples aujourd'hui. La nouvelle circonscription départementale s'appellerait alors canton de Lessay-La Haye du puits, d'autant que ces deux noms sont ceux de deux communautés de communes.
Cette argumentation vaut également pour le canton de Thorigny - Tessy sur vire, deux noms qui disparaissent au profit de Condé sur Vire. Une ineptie là encore, que dis-je...une con….pour rester poli. On efface toute l'histoire des Matignon et on oublie toute l'activité économique et culturelle de ces deux communes... Décidemment on "crève" de cette ignorance parisienne qui se limite aux chiffres pour se donner bonne conscience.
Cette argumentation vaut également pour le canton de Thorigny - Tessy sur vire, deux noms qui disparaissent au profit de Condé sur Vire. Une ineptie là encore, que dis-je...une con….pour rester poli. On efface toute l'histoire des Matignon et on oublie toute l'activité économique et culturelle de ces deux communes... Décidemment on "crève" de cette ignorance parisienne qui se limite aux chiffres pour se donner bonne conscience.
Le canton de Brecey-Isigny le Buat, lui, rassemble une communauté de communes d'une population totale de 9800 habitants qui résident dans le bassin de vie de la Sée, une commune-canton de 3300 habitants environ qui vient de rejoindre la nouvelle communauté d'Avranches , bien qu'elle soit plutôt du mortainais et du bassin de la Sélune et cinq communes du canton d'Avranches, trois d'entr'elles étant riveraines de la Sée. Là encore, l'oubli de Brécey, siège de la communauté de communes du val de Sée qui regroupe 28 des 35 communes du nouveau canton désormais nommé Isigny le buat, n'est pas acceptable.
Une dynamique de développement exceptionnelle
Avec son collège et ses sections sportives et options culturelles, son centre culturel, sa maison de services publics, sa crèche et son RAM, son CIAS, très rare en milieu rural, sa médiathèque, ses entreprises, sa perception, sa poste... ses équipements équestres, et sportifs dont deux gymnases et un terrain synthétique , sa salle de spectacles et son école de musique et de danse, Brécey s'est investie financièrement pour rendre viable, vivable et durable un territoire rural et innovant dont la démographie ne cesse d'augmenter. Effacer ces efforts humains par un simple coup de crayon est tout simplement inadmissible. C'est pourquoi, l'association des deux noms des anciens cantons de Brécey-Isigny situés sur deux bassins différents, la Sée et la Sélune, serait plus convenable. Elle respecterait l'histoire et la situation de ces deux territoires. Et ce n'est pas notre ministre Bernard CAZENEUVE qui me contredira. Voici quelques années, il a créé avec intelligence la ville de Cherbourg-Octeville alors qu'il était sur le terrain maire de Cherbourg. il a réussi son pari justement parce qu'il a respecté Octeville . Le parti socialiste se targue de faire dialoguer les acteurs sociaux pour arriver à des solutions constructives et durables. Une fois encore il a l'occasion de prouver sa bonne foi en s'appuyant sur les élus et la population.
À vous de jouer messieurs
Qui plus est, associer les deux noms c'est respecter l'histoire. On a su le faire hier pour le regroupement des communes, Isigny le Buat par exemple. On est quand même pas plus bête que nos ancêtres; les écolo-socialistes ne s'embarrassent ni avec l'histoire ni avec bien d'autres choses.
RépondreSupprimerJe pense qu'il s'agit là d'une question de technocratie. Penser chiffres est tellement plus simple pour ne pas avoir de contestation... Le rationnel d'abord!
RépondreSupprimerCe que vous proposez semble tout à fait logique et pertinent puisque vous suggérez une augmentation de valeur plutôt qu'une diminution. Le territoire doit mettre en avant et en valeur ses forces, surtout lorsqu'il est rural.
RépondreSupprimerSi le bon sens prime encore dans le cadre d'une décision administrative, cette amélioration ne peut être qu'acceptée pour le bien commun, semble-t-il...
Qu'on nous fiche la paix. Que le gouvernement s'intéresse plutôt à notre économie et à la croissance qui est à zéro. On attend toujours le changement.
RépondreSupprimerC'est pas le sujet!
RépondreSupprimerVous avez raison; il ne faut pas occulter cette question. Le chef lieu, par ailleurs, est un lieu de vie qui entraîne pour lui des besoins humains et des dépenses supplémentaires dont on ne tiendra plus compte. C'est regrettable.
RépondreSupprimerje suis adjoint dans une commune de 2452 habitants qui va perdre sa qualité de commune chef lieu; ayant une responsabilité dans un syndicat je me suis mis a mi-temps; je compense à peine ce mi-temps avec mes indemnités; Si ma commune n'est plus chef lieu alors qu'elle assume toute l'animation du canton, je perd 15% de mon indemnité. j'aurai à réfléchir à ce moment là , je trouverai bien une femme pour me remplacer sur ma liste...encore que , beaucoup travaillent aussi.
RépondreSupprimervous avez raison; beaucoup d'élus seront touchés en 2015; prenons Sourdeval dans la Manche qui compte 2782 h contre 1733 à Mortain ou bien encore Lessay dont la foire demande un gros travail, c'est Créances qui désormais aura les 15% pour 157 h de plus.
RépondreSupprimerMais à quoi servent nos chers Députés qui cumulent pour soit disant être plus proches du terrain ? Ils se moquent de nous et de nos campagnes à moins qu'ils n'aient aucun pouvoir à Paris...
RépondreSupprimerIl peut être surprenant en effet que personne ne se soit penché sur cette question à un moment où l'on parle du statut des élus. On comprend mieux qu'il y ait peu d'actifs à s'engager. Est-ce voulu? Je ne le crois pas mis à part le fait que beaucoup s'entendent à asphyxier les communes d'une manière ou d'une autre.
RépondreSupprimerdans le canton Isigny _ Brécey , il y a aussi le canton de Juvigny ( c'est le plus petit , donc on l'oublie.. et 3 noms associés pour un nouveau canton , çà devient lourd).) Pourtant il est à la fois sur la Sée et la Sélune : de quoi mettre tout le monde d'accord!
RépondreSupprimerTout ceci n'est pas très sérieux et encore moins un sujet primordial !
Le sujet primordial est de mettre en avant les efforts et le travail immense de certains élus dans le Canton au lieu de tout effacer d'un trait de crayon...BRECEY est un exemple à mettre en avant et non en retrait !
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