Comme partout en France, la réforme des élections municipales n'a pas épargné le Sud Manche, mais la crainte de ne plus avoir de conseils municipaux dans quelques communes s'estompe. Ici comme ailleurs, les candidats des communes de moins de 1000 habitants sont confrontés à l'obligation de s'inscrire en sous-préfecture. Résultat: plusieurs de ces communes auront moins de candidats que de postes de conseillers à pourvoir. Toutefois de nouveaux candidats pourront éventuellement s'inscrire pour le deuxième tour, évitant ainsi de nouvelles élections partielles trois mois plus tard si l'effectif est inférieur aux deux tiers... En revanche, on constate qu'une prise de conscience s'est faite devant ce risque; le nombre de listes complètes sera plus important qu'aux élections antérieures. Comme quoi tout n'est pas négatif.
Adieu le panachage.
L'obligation de présenter des listes entières et paritaires, hommes-femmes, dans toutes les communes de 1000 à 2500 habitants aura certainement un impact sur le nombre de votants et de suffrages exprimés là où il n'y aura qu'une seule liste à se présenter aux suffrages. A Brécey, le soldat des oppositions habituelles au maire n'a pas réussi à rassembler sous son nom et composer sa liste malgré ses nombreux tracts et l'appel au peuple. Il en a été de même dans d'autres communes, comme à Saint Martin des champs par exemple. En fait, le premier tour s'est joué en amont des élections. Il n'en demeure pas moins que beaucoup d'électeurs se sentiront frustrés de ne plus pouvoir jouer du crayon en rayant un nom pour le remplacer par un autre... Par le leur quelquefois pour les plus aigris ou les recalés. Là où deux listes, voire trois seront en présence, à Sourdeval la Barre, Mortain, Isigny le Buat, et quelques autres, les électeurs devront se résoudre à choisir une liste entière au lieu de panacher comme jadis. Je passe sur la politisation qui s'invite inévitablement dans un scrutin qui se voudrait paisible. Une aubaine pour les esprits échauffés qui ne manqueront pas de se faire entendre... Bonjour l'ambiance. Pour les villes plus importantes, Avranches, Granville où Villedieu les poèles, même si la réforme n'a pas d'incidence significative, les années passent et se ressemblent. Nous auront trois listes concurrentes à Villedieu, six à Granville où les divisions politiques sont toujours vivaces, à gauche comme à droite; évitons les pronostics mais un changement est possible à Granville. Pour Avranches c'est une autre affaire. Comme d'habitude, seules deux listes s'opposent dans cet ancien évêché géré par un député maire UMP, de la famille Copé. Face à lui, un challenger: David Nicolas Mery, ancien responsable du musée d'art et d'histoire d'Avranches de 2008 à 2012 autrement dit, un homme qui connaît bien l'histoire de sa cité. Son credo? représenter et défendre les avranchinais sans distinction d'étiquette pour mener une vraie politique de la cité. Et pour cela donner un maire à plein temps à la ville d'Avranches et mettre un terme aux divisions du Sud Manche qui lui hérissent le poil ... Une situation que les manchois de l'Avranchin et du Mortainais subissent depuis des années, savamment entretenue par des parlementaires plus soucieux de leur existence que du mandat pour lequel ils ont été élus.. La nouvelle communauté du mortainais en a fait récemment les frais et le Pays de la baie souffre de sa gouvernance clanique.
Aux urnes citoyens...
A l'heure du redécoupage des nouvelles communautés de communes, dont les élus seront élus au suffrage universel, beaucoup d'entre eux espèrent un changement d'état d'esprit; il est grand temps d'en finir, le Sud Manche a trop souffert de ses divisions... La ligne THT, l'arasement des barrages de la Sélune voulu par le gouvernement de Sarkozy, le centre d'enfouissement de Cuves, voire l'écoparc du Chêne au loup, ont été (et le sont encore) que de bons prétextes pour animer la vie politique du territoire et faire oublier sa désertification et son vieillissement; près de 200 jeunes pour 10000 habitants le quittent chaque année et la précarité s'y installe. Ces élections municipales modifieront-elles les choses? On peut toujours y croire. Encore faut-il que les électeurs se sentent concernés par l'avenir du Sud Manche et prennent part à la vie politique pour ne pas la laisser dans les mains d'un microcosme. Ce n'est pas si simple, car les affaires que les médias ne cessent de nous révéler les détournent des urnes; nous pouvons les comprendre mais ce n'est pas en s'abstenant de voter que les choses changeront. Le renoncement fait le lit des excès.
Vous avez réussi l'unité de votre communuté malgré la tentative du Grand Celland de rejoindre Avranches pour des raisons politiciennes. Qu'en pensez vous? On pourrait aussi parler du départ de Saint Pois vers Villedieu...M.L
RépondreSupprimerC'est du passé mais si vous analysez bien les choses, on n'est pas loin de trouver la même origine à défaut des mêmes raisons. Regardons plutôt les chôses positives de la vallée. Il y en a de nombreuses et espérons que son unité sera de nouveau sa force.
RépondreSupprimerBravo mais je crains que les abstentions atteignent des records pour les municipales... La politique ne fait plus recette. Le français aboie mais il est fait pour être enchaîné et subir dans le Sud Manche comme ailleurs. Et pourtant le mécontentemt y est important... J'irai tout de même voter. Christophe
RépondreSupprimerIl ne faut pas confondre la politique nationale et locale. Tout le monde sait que ce sont les maires et les conseillers généraux qui font le plus gros boulot, avec eux au moins on peut juger des résultats. Brécey en est la brillante démonstration
RépondreSupprimerLouis L