Un institut de recherche technologique sur le stockage de l'énergie dans le Cotentin
Une association "Energie hydro-data 202O vient d'être crée par la région Basse Normandie, le département de la Manche, la communauté urbaine de Cherbourg avec de grands industriels déjà partenaires des collectivités pour le projet des Energies Marines Renouvelables: Alstom grid SAS, Areva stockage de l'énergie, DCNS, Siemens SAS, Air liquide et l'Université se Caen qui seront rejoints par GDF SUEZ, GRT GAZ, MC PHY Energy et l'Association Française pour l'hydrogène et les piles à combustibles.
Il y a quelques jours, Jean Pierre Grau fait part dans son blog, "de deux remarquables rapports, l’un rédigé par les
parlementaires et l’autre par un groupe de scientifiques, qui viennent éclairer
d’une lumière nouvelle l’actuel débat sur la transition énergétique et
confirment le rôle incontournable de l’hydrogène comme source et comme vecteur
énergétiques irremplaçables de ce siècle." Il m'a semblé intéressant de reprendre cet article pour resituer le projet de la Manche
EXTRAITS
"Le rapport de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et
technologiques (
Opecst), rédigé par le sénateur du Tarn Jean-Marc Pastor et le
député de Moselle Laurent Kalinowski et publié le 22 janvier fera date dit-il : il
trace en effet la « feuille de route » qui pourrait permettre à la France de ne
pas rater le tournant énergétique, technologique et industriel majeur de
l’hydrogène" (Voir
Rapport).
"Dans cette excellente étude, les auteurs proposent notamment de défiscaliser
intégralement la production d'hydrogène issue de sources d’énergie non
émettrices de gaz à effet de serre. Autres propositions intéressantes: étendre
le "bonus écologique" aux véhicules utilitaires à pile à combustible et
simplifier le cadre réglementaire actuel régissant les véhicules à
hydrogène".
Ce rapport rappelle qu’1 kg d'hydrogène libère environ trois fois plus
d'énergie qu'1 kg d'essence.
Mais en raison de sa grande légèreté, l'hydrogène
occupe, à poids égal, beaucoup plus de volume que tout autre gaz. C’est pourquoi
pour produire autant d'énergie qu'un litre d'essence, il faut 4,6 litres
d'hydrogène comprimé à 700 bars (700 fois la pression atmosphérique).
Utilisé comme source d’énergie, l'hydrogène possède l'immense avantage de ne
pas émettre de gaz à effet de serre et notamment de CO2. En effet, l’hydrogène
en brûlant dans l’air n’émet aucun polluant et ne produit que de l’eau. Cette
étude rappelle également qu’il suffit d’un kilo de dihydrogène (H2), stocké sous
pression, (représentant un coût d’environ huit euros) pour effectuer une
centaine de kilomètres dans un véhicule équipé d’une pile à combustible.
Mais en attendant que l’on parvienne, d’une part, à exploiter de manière
fiable et rentable les sources naturelles d’hydrogène issues des profondeurs du
globe qui ont été récemment découvertes et d’autre part, à produire massivement
de l’hydrogène à partir d’énergies renouvelables (soleil, vent et biomasse), cet
élément reste aujourd’hui presque entièrement produit à partir d'hydrocarbures
fossiles (gaz, pétrole, charbon, etc.) fortement polluants et émetteurs de
grandes quantités de gaz à effet de serre.
Mais, comme le souligne ce rapport, "L'hydrogène n'est pas qu'un moyen de
stocker de l'électricité pour le restituer un peu plus tard. Son principal
intérêt est d'être utilisé directement comme combustible pour véhicule ou d'être
injecté dans le réseau gazier". Cette étude souligne également qu’il est à
présent envisageable, en s’appuyant sur de récentes avancées technologiques,
d'utiliser l'électricité issue des énergies renouvelables pour produire de
l'hydrogène qui peut alors servir de « réservoir » d’une capacité quasi
illimitée, permettant de résoudre enfin le défi du stockage massif de
l’électricité excédentaire. De récentes expérimentations à grande échelle ont
notamment validé la faisabilité et l’efficacité du concept de « Power to Gas »
qui permet d’injecter jusqu’à 20 % d’hydrogène dans les réseaux gaziers, sans
modification majeure des infrastructures existantes.
Il faut par ailleurs rappeler que plusieurs technologies de rupture sont en
cours de développement et devraient rapidement permettre la production propre et
le stockage à grande échelle de l’hydrogène. C’est notamment le cas de la
solution très innovante proposée par la société française McPhy Energy, qui a
mis au point une nouvelle technologie de production stockage d'hydrogène sous
forme solide, reposant sur l’utilisation de nanoparticules d’hydrates de
magnésium.
Autre percée scientifique majeure annoncée en juillet 2013 : des chercheurs
français du CEA, du CNRS et de l’Université Joseph Fourier à Grenoble, ont mis
au point une nouvelle technique qui permet d’activer une enzyme, l’hydrogénase,
présente dans des microorganismes qui utilisent l’hydrogène comme source
d’énergie. Cette avancée scientifique ouvre également la voie à la conception
d'enzymes artificielles qui pourraient permettre une production biochimique
industrielle d’hydrogène à partir de la biomasse
Pour lire la suite de l'article de Jean Pierre Grau cliquez
ICI
Jean Pierre Grau est Consultant expert en énergies renouvelables
Enercoop. En 2012 il est membre fondateur Enercoop Midi Pyrénées
Belectric de 2009 à 2012.
Directeur du développement France et Afrique du Nord
Merci pour cette excellente documentation
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