En 2011, les Français se
sont passionnés pour une pièce à la Feydeau, qui reprenait tous les ingrédients du
théâtre de boulevard. Les portes qui claquent, la femme trompée, par un mari
volage, les maîtresses cachées dans les placards et les rebondissements
inattendus. En y regardant de plus
près, « L’affaire DSK « c'est du déjà vu. Elle n’est qu’une reprise de celle de Félix Faure
qui a eu la bonne idée, le 16 février 1899, de nous faire une sortie originale en mourant sur le
ventre de sa maîtresse dans une chambre à coucher de l’Élysée. Sacré Félix…DSK,
n’aura pas eu l'occasion d’en faire une adaptation; on a tiré le rideau avant
même qu’il monte sur scène; il passera tout de même à la postérité. Dommage, le
Palais de l’Élysée transformé en lupanar ça aurait eu de la gueule. Cela dit, si DSK a des mains baladeuses,
elles ne se cantonnent qu'aux parties les plus charnues de l’anatomie
féminine, alors que celles de Cahuzac plongent dans celles du Fisc. Donc des
nôtres. Heureusement que big moustaches est arrivé à temps pour le
démasquer. Sans Médiapart, l’élégant
ministre chirurgien continuerait d’opérer des transactions dans les paradis
fiscaux. En plus, l’on voudrait nous faire avaler qu’il n’a dissimulé que 600 000
euros quand la TSR ( télévision Suisse) avance le chiffre de 15 millions
d’euros. Plus c’est gros, plus ça passe !
Les ténors
politiques de gauche et de droite jouent les vierges effarouchées en apprenant
une vérité qu’ils connaissaient depuis longtemps. Personne n’ignorait que le
vertueux ministre qui demandait aux Français de se couper les cheveux en quatre, n’en déclarait qu’un sur dix
lorsqu’il les implantait sur la tête de ses patients. Des cheveux noirs
blanchis en toute discrétion. Michel
Gonelle, l'ancien maire de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) détenteur de
l'enregistrement audio dans lequel Jérôme Cahuzac évoquait un compte en Suisse,
a estimé que ce compte avait pu être identifié dès 2008, donc sous le
gouvernement de droite précédent, mais "mis sous l'éteignoir." La
palme revient à François Hollande
qui, naïvement, a salué le "talent" et la "compétence" dont Jerôme
Cahuzac a fait preuve depuis mai 2012 dans son action de redressement des
comptes publics. Quoi
d’anormal? Reste que pour une grande majorité des français cette normalité
prend, à tort ou à raison, des allures de complicité. Mais l’Élysée ne sera pas les écuries d’Augias. Cette fois,
c’est décidé, on va nettoyer promet Hollande qui recherche un Héraclès pour
faire le boulot. Une aubaine pour l'UMP qui s’engouffre dans
la brèche histoire de se refaire une
virginité tout en caressant l’espoir que
big moustache en ressorte une autre dare dare.
Patience, Il y en
aura pour tout le monde.
L’affaire Cahuzac sent
mauvais. Elle a ouvert la boite de pandore, et ce ne sont pas les déclarations
vertueuses et tardives de quelques parlementaires qui changeront la donne. Le
régime est mouillé, mais c’est toute la classe politique qui est éclaboussée.
Et voilà que l’histoire repasse les plats avec ce
sentiment qui nous traverse de vivre une situation que nos parents et grands
parents on vécu . De Stavinsky, en 1933, à Cahuzac
l’histoire bégaie. Allons nous voir refleurir comme en 1934 les papillons collés sur les
voitures « JE NE SUIS PAS DÉPUTÉ » à une époque ou les
parlementaires étaient compromis dans des affaires par complaisance, par
vénalité. Voici venu le temps de la montée des extrêmes. Celui des chemises
brunes et des sans culottes qui se rejoignent lorsqu’il s’agit de faire
vaciller la démocratie. Aujourd’hui Mélenchon éructe; il parle de salopards.
Hier on dénonçait les salauds. À
l’extrême droite, Marine
Lepen reprend un classique qui a fait
les grands soirs de son vieux père, celui du "tous pourris", en
dressant la liste "qui donne le
vertige", des dirigeants politiques inquiétés par la justice, en mettant
dans le même sac "mis en cause, mis en examen ou condamnés".
"DSK, Woerth, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy...Avant de conclure
par : « Je ne vois pas d'autre solution que de démissionner le
gouvernement et de dissoudre l'Assemblée nationale". Sous entendu, virons
Hollande et vite. Pour la droite
l’affaire Cahuzac est un cadeau tombé du ciel. Copé reprend la main pour faire
oublier sa contestable élection à l’UMP.
Alors que faire, sacrifier Jean Marc Ayrault, sans doute le plus honnête de la
bande sur l’autel de l’opinion publique poussée par la presse qui réclame
une sanction comme on réclame une tête? Mais par qui le remplacer, et pourquoi faire puisque
derrière tout ça c’est la république qui est visée par les aventuriers de
l’extrême?
UNE OPPORTUNITÉ pour HOLLANDE de se refaire une santé
Mais, à l’autre bout de l’éventail
politique il y a les femmes vengeresses. À commencer par Martine Aubry, et Ségolène
Royal.et quelques autres qui ont leur mot à dire; elles pourraient toujours faire l’affaire en attendant.
Sauf que personne n’en veut. Et si la solution passait par un remaniement du
type "gouvernement de Salut Public" . En avançant sur le chemin d’une
sociale démocratie, ce serait une ouverture intelligente au centre. Les français
sont maintenant bien préparés à affronter la vérité. Reste à savoir comment on
va leur vendre .En leur jouant un remake d’une pièce sur la moralisation de la
vie politique, et la fin des privilèges écrite par Mitterand adaptée par
Chirac et reprise par Sarkozy ?. Au final, elle n‘a jamais été mise en
scène. Si Hollande veut sortir la tête haute de ce marécage infernal il sait
qu’il ne peut faire l’impasse d’une réduction drastique du nombre de
parlementaires, d'’alléger ses mille feuilles administratifs et sa pléthore
d'agences gouvernementales aussi inutiles que coûteuses. Un programme que
François Bayrou, ne cesse de réclamer.
Le président du Modem
préconise notamment de "faire sauter tous les obstacles dressés contre
ceux qui veulent créer de l'activité : le labyrinthe des normes, la complexité
du droit du travail, l'insécurité juridique et fiscale permanente".
"Aidons ceux qui veulent avancer", Mais avec 9% des voix peut-il être
entendu ? La France a besoin d'un
électrochoc. Rebondissez monsieur le président pendant qu’il en est encore
temps. Oubliez vos dogmes, conduisez le pays en homme d’État et non de parti.
Ne vous réfugiez pas dans le déni.
Les Français ne sont pas prêts à avoir des informations sur le patrimoine des élus. La relation avec l’argent est encore marquée par les préceptes stupides de l’église. Pauvre pays qui croit encore tenir une place dans le monde avec une mentalité comme celle-ci !
RépondreSupprimerCeci étant, votre article est humoristique
Jean L
Et avec la Valérie Tierweiler, que peut on dire de l'Elysée?
RépondreSupprimerLe grand déballage commence mais Il y a longtemps que l’Élysée sent le purin. C’est vrai que l’histoire repasse les plats. Sauf que cette fois De Gaulle n’est plus là !
RépondreSupprimerBonne analyse, mais par contre, si vous considerez que Ayrault est le moins "pourri" la situation est grave.JM Ayrault a ete penalement condamné pour favoritisme, même à son niveau ce n'est pas rien.M. Trehet, vous savez bien qu'"un élu de base" avec cette etiquette n'exercerait plus aucun mandat et subirait la vindicte populaire.
RépondreSupprimerm. Ayrault( qui a bien réussi en politique) doit donc "sa fortune" à cette activité lui qui repete sans cesse ( et c'est à son honneur) son origine modeste.