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jeudi 4 octobre 2012

La FRANCE, victime de son éducation


 
Un pays dont les  enseignants sont rossés par les parents ou leurs enfants, un pays qui s'amuse du" bonheur est dans le pré", un pays dont les champions sportifs font grève ou parient sur leur défaite...  Un tel pays ne peut faire l'économie d'une réflexion sur les causes de comportements primaires et inconséquents susceptibles de le conduire dans une impasse culturelle, sociale et économique.

Ce pays, la France, s'interroge, évidemment. Mais le mal semble profond car il s'est enraciné dans une éducation qui a perdu ses objectifs et ses valeurs au fil des nombreuses réformes que le système éducatif a subi depuis plus de quarante ans.

 Les années 70-80, l'époque des maths modernes et de la création du collège unique avec, en corollaire, la volonté de supprimer les filières des classes préprofessionnelles de niveau et préparatoires à l'apprentissage dont se souviennent nombre d'artisans, aujourd'hui  au sommet de leur réussite grâce à un CAP, un BEP ou un BP. C'est en même temps l'avancée constante  de la pensée égalitariste et du nivellement par le bas.

En édulcorant les programmes,  Les années Mitterrandiennes  porteront les objectifs à 80% de réussite au baccalauréat. Edith Cresson , premier ministre, évoquant l'idée d'une formation en relation avec les entreprises se fera remercier avec Lionel Jospin. On stigmatisera l'apprentissage puis les BEP pour emmener tout le monde vers le Baccalauréat professionnel. Le collège unique devient cylindrique; on y entre en sixième quelque soit son niveau scolaire; on en sort en 3ème, abîmé et écœuré pour les plus faibles; le système scolaire se refuse dorénavant à précipiter les choses pour prendre en compte les goûts et les aptitudes d'un élève. Qu'importe s'il est en échec sur les bancs du collège pendant des années.  Le moule unique pour tous, d'abord... Il est incontournable à la grande différence de l' Allemagne. A L'absence d'intérêt s'ajoutent alors , l'ennui, le renoncement, le rejet puis la violence qui  envahissent les établissements scolaires;  L'image du collège de la réussite s'évanouit dans le cercle infernal de l'échec. 
 
 En réponse à des syndicats déconnectés de leur base  et à quelque bobos qui fourmillent dans les associations nationales de parents d'élèves , des inspecteurs généraux cacochymes et démagogues réfléchissent à la suppression des examens et des notes-sanction  pour éviter tout traumatisme et dissimuler les difficultés et les différences. Bruno Juliard, adjoint de Vincent Peillon, reprend cette idée estimant que les notes permettent aux professeurs de diviser leurs classes en bons , moyens et mauvais élèves. Il faut une autre évaluation. Pourquoi  pas, on a bien préconisé la semaine de quatre jours qui a mis à la rue , parfois dans les bras de la délinquance, nombre d' enfants de familles défavorisées. C'est pas pire!

 En réalité, tout part d'une idéologie égalitariste absurde et pénalisante pour les élèves faibles comme pour les bons que l'on noie dans la masse. L'éducation française recherche l'uniformité,  refuse les élites et ne prépare pas à l'entrée dans une société où chacun peut réussir pour peu que l'éducation permette de prendre confiance en soi en développant les compétences de chaque enfant au moment opportun, sans attendre qu'il ait le sentiment d'échec parce qu'il n'est pas dans son élément. L'art de discerner et de développer les différences est le fondement même d'une éducation dont l'objectif est la connaissance et l'acceptation de soi, nécessaire au bonheur et à la réussite. Par voie de conséquence , une éducation qui favorise  la diversité et la créativité de chaque personnalité  contribue à l'enrichissement de son pays. La France doit s'en convaincre. On est pas dans un monde de bisounours.

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 



 

 

 

 

 

 










2 commentaires:

  1. Anonyme10/05/2012

    Un établissement scolaire aurait du être un lieu de socialisation. On ne peut pas dire qu'il ait atteint son but. La politique scolaire a été confiée à des élus qui n'ont été que la main armée d'idéologues utopiques. Nicolas Sarkozy avait beau afficher des idées avec Luc CHATEL, elles n'ont jamais été appliquées. Il suffit d'analyser le contenu des programmes démago, en sciences par exemple; l'apprentissage à 14 ans est resté aux oubliettes. La violence s'accentue.. À tel point qu'on ne trouve plus de profs JC

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  2. Anonyme10/05/2012

    La semaine scolaire revient à 4jours1/2. Votre commune est en avance mr.TREHET. L'emploi du temps portera désormais sur 5h par jour jusqu'en 5ème et 6h jusqu'en 6ème , la journée étant complétée par sport ou culture. La aussi votre collège était en avance. J'en ai profité.
    Un de vos anciens élèves D.P.

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