Quelle influence un conseiller général peut-il avoir sur la politique nationale quand on sait que bien des parlementaires en ont aucune, aujourd'hui comme hier, a droite comme à gauche, lorsqu'ils n'appartiennent pas à l'aréopage restreint du président?
Certes, il est Grand Electeur et, à ce titre, sa voix compte comme celle de tous les maires pour les élections sénatoriales; mais ce que les électeurs attendent de lui comme des élus locaux, c'est de favoriser l'émergence des conditions du mieux-vivre sur le territoire qui l'a élu en étroite collaboration avec les représentants des collectivités locales, le mouvement associatif et les usagers dont les compétences sont, fort heureusement, indépendantes de leurs opinions politiques qu'ils ont loisir d'exprimer lors des élections nationales.
De toute manière, on imagine mal que les habitants des cantons du département de la Manche choisissent des élus sectaires qui défendent une idéologie excessive au risque de diviser leurs territoires. Selon l'expression d'Alexis de Tocqueville, les citoyens de la Manche sont "violemment modérés". Ils refusent les extrémismes qui ne correspondent pas à leur caractère; on pèse le pour et le contre avant de s'engager, même si l'histoire nous montre que les manchois n'ont jamais refusé les risques pour apporter le progrès et défendre des causes justes.
Les descendants de Tancrède de Hauteville et de Robert Guiscard, dit le rusé, ont su montré en Sicile leur capacité à administrer un pays riche de ses diversités et de ses adversités. Ils le réorganisent et, avec un sens aigu du droit, en font un ETAT moderne en s'appuyant sur les féodaux normands, les italo-lombards et les arabes auxquels ils confient des responsabilités différentes.
Les manchois restés dans un vaste Cotentin qui deviendra la Manche, une fois l'Avranchin rattaché, ont hérité de certaines valeurs de leurs lointains ancêtres: la créativité, la passion et le désir d'unité dans le respect des différences.
A coup sûr, les élections cantonales, qui vont se dérouler dans la Manche les 20 et 27 mars prochains, ne vont pas créer de grands bouleversements à ceci près qu'elles renforceront l'image de modération et d'équilibre d'un département soucieux de son histoire et de sa culture, de son avenir et de sa modernité....une revendication de Leopold Sedar Senghor : "accéder à la modernité sans piétiner notre authenticité".
Vous avez bien fait de choisir une habitante de Cuves pour remplaçante; il faut arrêter les divisions stériles
RépondreSupprimerCela ne sera pas du goût de tout le monde mais j'espère que la sagesse l'emportera. Cuves doit penser à son avenir ;Ce n'est pas simple d'autant que la division sur cette commune est parfois entretenue à dessein...
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