La réforme territoriale propose la restructuration du territoire avec la fusion des régions ,la création de métropoles ou le regroupement de communes en ville nouvelle ou bien encore la fusion de communautés.
Sur le papier ces propositions présentent un intérêt car l'aménagement d'un territoire nécessite souvent des projets structurants qu'il vaut mieux porter à plusieurs.
Les élus sont-ils prêts à changer le paysage administratif et politique de leurs territoires?Ils sont certainement prêts à travailler ensemble.Le grand Paris débouchant sur le Havre est certainement une bonne idée mais il ne remet pas en cause les structures territoriales qui ont décidé de s'unir pour de grands projets;Encore faut-il qu'il
ne divise pas la Normandie et fasse d'une partie de la Basse Normandie le parent pauvre de l'ouest de la France,coincée entre une Bretagne unie et un grand Paris rayonnant.
Les mêmes réflexions peuvent être faites à une plus petite échelle pour la fusion des communautés de communes.Il est certain que certaines sont trop petites pour avoir une action efficace mais il en est de plus grandes aussi qui sont immobilisées par des contradictions internes ou qui n'ont pas la fibre créatrice,se limitant à de la simple gestion du quotidien.
La réforme doit , en fait apporter de la souplesse pour permettre à ceux qui souhaitent s'associer ponctuellement sur des projets de territoires de travailler ensemble sans être en permanence contraints par une réglementation ancienne que l'administration se plait souvent à lire à la lettre.La loi récente permettant de créer des sociétés publiques locales est à cet égard une bonne initiative.
En revanche ,la fusion de communautés doit être bien réfléchie car elle peut réduire la vie démocratique de proximité et réduire la réactivité des collectivités en alourdissant son fonctionnement par des conseils pléthoriques à moins de réduire fortement la représentation des communes rurales au sein des instances de décision et de perdre des compétences humaines parfois très utiles.A coup sûr en tout cas,la fusion des communautés n'entrainera pas nécessairement des économies de gestion .Des exemples récents de fusion de pays,celui par exemple des pays du mortainais et de l'avranchin en Pays de la Baie du Mont Saint Michel s'est concrétisé par l'addition des administrations ,des besoins et des coûts que les collectivité devront financer lorsque les fonds de l'Etat et de l'Europe vont disparaître.Ce pays dispose d'une dizaine d'administratifs alors qu'en moyenne les syndicats de pays en ont seulement trois ou quatre.
Ce qui est le plus surprenant dans tout cela ,c'est que les parlementaires UMP,souvent élus de collectivités locales puissent porter de telles réformes.Les économies ne doivent pas se faire au détriment de la proximité et de la gestion démocratique sous peine de voir les élus locaux se désengager et briller par leur absence comme on le voit au pays de la baie où le chorum est toujours trés difficile à atteindre.
( à suivre )
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