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jeudi 22 décembre 2011

MADE IN FRANCE... Une priorité



Nos parlementaires ont-ils bien pris la mesure des difficultés de la France ? La loi concernant notamment le génocide arménien est-elle une priorité ? N'est-ce pas plutôt une affaire d'historiens au même titre que bien d'autres, celui des juifs bien sûr; mais de Gengis KHAN à POL POT, nous serions en droit de mettre l'accent sur bien d'autres massacres dont ceux du RWANDA ou des Ukrainiens affamés par STALINE (6 millions de victimes)  ou bien encore des indiens et des vendéens. Ils appartiennent à l'histoire de nos sociétés qui, hélas, se sont toutes construites dans le sang.

Nous avons un devoir de mémoire mais c'est par l'EDUCATION que nous devons construire un monde meilleur. La politique a aussi la responsabilité du présent et la priorité du présent pour la France c'est, me semble-t-il, celle de l'emploi et de conditions de vie de nos concitoyens. Seul l'essor de notre économie peut sortir la France de l'ornière dans laquelle elle s'est mise.

Des trente glorieuses, nous sommes passés aux vingt calamiteuses. Notre industrie ne pèse plus que 15% du PIB contre 23% en 1980 et 27% en 1974. L'excédent de la balance commerciale, de 18 milliards en 2007 , s'est transformé  en un déficit qui dépasse les 70 milliards alors que l' Allemagne caracole sur un excédent de plus de 154 milliards.

Certes, notre industrie représente encore 80% de nos exportations mais nous ne pouvons nous en satisfaire quand 250000 entreprises exportent en Allemagne comme en Italie alors que nous en comptons seulement 80000 en France, un chiffre qui ne cesse de diminuer.

La chute économique économique de la France a de nombreuses origines mais on ne peut s'empêcher de penser que nous aurions pu imiter Gerhard Schröder qui , au lieu de passer aux 35 heures, a entrepris de porter ses efforts sur la réindustrialisation de l'Allemagne alors que, au même moment, les industries françaises se devaient de trouver les moyens pour compenser les augmentations du coût de la main d'oeuvre; ou bien elles se sont délocaliséesou bien elles ont opté pour une sous-traitance étrangère en se dirigeant vers les pays émergents.

En 1998, la Chine représentait 2% du commerce mondial; elle est passée à 13% aujourd'hui. Des pans entiers de notre industrie sont tombés entre les mains de asiatiques. Le moratoire sur l'énergie solaire en 2011 a fait perdre 25000 emplois et ouvert en grand la porte à la Chine. Désormais, seules les productions de haut de gamme et la haute technologie tirent leur épingle du jeu et ont de l'avenir;  nombre de jeunes sociétés, porteuses d'innovation et de développement se vendent sans attendre leur maturité, lassées de se heurter, sur le territoire français, à l'inertie de banques peu réactives, et à l'absence d'écoute d'une administration toujours plus tatillonne.

Une étude d'ERNST et YOUNG met en évidence le sentiment négatif des chefs d'entreprises à l'égard de cette administration qui ne cesse de les suspecter et de leur mettre des freins au lieu de jouer leur rôle de conseil et de facilitateur.Ainsi, 70% des chefs d'entreprises allemands se disent satisfaits de leur administration contre 25% en France et 98% en Inde; c'est peu dire!

C'est en fait la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Les industries françaises sont fatiguées de produire dans une Europe anarchique où les règles sociales et environnentales ne permettent pas de se confronter à armes égales.La réforme de la taxe professionnelle contribue à réduire les coûts de production mais, en même temps, les taxes des collectivités augmentent et amputent les budgets des ménages d'autant que la baisse de TP dans les services ne s'est pas traduite par une baisse des prix de ces mêmes services.

L'austérité s'ajoutant, c'est la récession qui s'annonce... Qu'à cela ne tienne, on s'amuse à titiller la Turquie qui nous menace de fermer ses portes; ce serait une perte de 12 milliards pour notre économie. On se récupérera probablement ailleurs, en Libye par exemple ou en Irak ou nous avons eu l'intelligence de ne pas y traîner nos guêtres. A moins que les collectivités, les artisans et les français réagissent et décident d'acheter " fabriqué en France".

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